1767-01-03, de Voltaire [François Marie Arouet] à Gabriel Cramer.

Voilà, Monsieur Caro, des choses intéressantes qui vous fourniront un joli tôme bien complet, et le meilleur que de vieilles fêtes oubliées (qui plaisent fort peu le même jour qu'on les donne, qui afadissent le lendemain, et qu'on ne peut jamais lire[)].

Tâchez de trouver un correcteur d'imprimerie, car je pars, après avoir été douze ans vôtre premier garçon.

Je suis d'ailleurs un très mauvais reviseur de feuilles. Je vous recommande instamment l'ouvrage de mr D'Alembert.

Je vous ai envoié hier par un domestique, à 4 heures du soir, un errata des Scythes qui est immense avec les deux cartons nécessaires. Dans l'un il y avait un vers d'oublié, et dans l'autre quatre. Il y a des pages qui ne sont point numérotées, d'autres qui le sont mal.

Je vous embrasse de tout mon cœur.