[c. 25 April 1764]
Je vous suplie instamment mon cher Caro de presser vôtre correspondant de Florence de vous envoier sans délais, tous les ouvrages nouveaux, par la voie la plus prompte, et de continuer sans interruption.
Il sera d'autant plus empréssé à vous servir qu'on le paiera régulièrement tous les trois mois. Vous me mettrez à portée, par la diligence et l'éxactitude qu'il aura, de reconnaître les bontés que Mr le Duc de Praslin a pour moi.
Je vous prie aussi de recommander à ce malheureux Du Chêne, de ne point vendre d'exemplaire au dessous du prix des souscriptions. C'est décrier tout d'un coup le livre, c'est donner aux souscripteurs un juste sujet de se plaindre; c'est enfin entendre très mal ses intérêts. Je sçais qu'il a pour son droit quelques éxemplaires, mais pourquoi faut-il qu'il en baisse le prix? Vous me ferez un véritable plaisir de l'engager à se conduire avec plus de bienséance. Je vous embrasse bien tendrement.
V.