1756-09-24, de Voltaire [François Marie Arouet] à P. D. Rouvière.

J'ay reçu Monsieur il y a quelques jours le livre que vous avez bien voulu m'envoier.
L'état de ma santé qui est presque désespérée ne m'a pas empêché de le lire. J'y ay vu des intentions droittes soutenues par baucoup d'érudition. Je souhaitte que votre ouvrage opère ce que la révocation de l'édit de Nantes n'a pu exécuter. Je n'ay en mon particulier qu'à vous remercier, et à vous témoignez l'estime sincère que je ne peux refuser ny à votre livre ny à votre personne. C'est avec ces sentiments que j'ay l'honneur d'être

Monsieur

votre très humble et très obéisst serviteur

Voltaire gentilhoe orde du roy