1756-07-26, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Antoine Devaux.

Mon très cher Pampan, votre souvenir ajoute un nouvel agrément à la douceur de ma retraitte.
Je vous prie de bien remercier de ma part la très bonne compagnie que vous dites ne m'avoir pas oublié. Si j'étais d'une assez bonne santé pour voiager encor je sens que je ferais bien volontiers un tour en Lorraine. Mais je prendrais trop mal mon temps lors que vous en partez.

Je suis bien loin actuellement de songer à des comédies, mais faites moy savoir le titre de la vôtre. J'écrirai un petit mot à l'aréopage, et je tâcherai de vous faire avoir votre entrée, trop heureux de vous procurer des plaisirs que je ne peux partager. Je vous embrasse tendrement.

V.