[January 1752]
Vous déchirez les playes des malheureux madame. C'est moy assurément qui suis très malade, qui ne dine point en ville, et qui ne soupe point chez la Reine. Le Roy sait mon état. Il a daigné m'écrire encor avant hier qu'il me recomandait d'avoir soin de ma santé, que je pouvais prendre à Berlin tout le temps nécessaire pour me guérir, et que je serais très bien reçu à Potsdam. Vous devriez bien madame exercer votre charité en venant me voir après votre dîné. Je pourais sur le soir m'empaqueter pour aller parler un moment à mylord Tirconnel en cas que mes maux le permettent. Mais je voudrais bien avoir l'honneur de vous entretenir auparavant. Voyez si vous voulez faire la belle action de me venir consoler après votre dîner. Je me mets à vos pieds.
V.