M^r du Chastellet veut que ie v͞s mande monsieur qu'à la réception de ma lettre il auoit Escrit à m^r le prince de Dombes, qui lui a fait la réponse du monde la plus fauorable.
Ie suis très fâchée que m. de Granduillars en ait rapellé, car il me semble que quand on a fait come lui la moitié du chemin, il n'i a pas grand mal de l'acheuer.

Il est triste d'expliquer vne mauuaise plaisanterie, mais enfin ie crois que l'énigme de l'éloge en petit mais non pas en racourci sera Expliquée quand v͞s saurés que l'éloge prononcé Etoit celui de m^r Petit, Médecin. La nouuelle Edition de l'examen désintéresséétoit encore si rare quand ie suis partie de Paris que ie n'en ai pas pu auoir pr moi, mais ie me flatte qu'il est plus comun àprésent, et si on l'y trouue ie ne manquerai pas de le joindre à ma généalogie que ie v͞s enuerai dès que ie serai à Paris où ie comte ariuer p͞r la première sémaine de carême.

V͞s saués sans doutte àprésent que nos académiciens du Perou sont tous en bone santé, que leur opération est faite, que m^r de Maupertuis en est fort content, et qu'ils doiuent Etre en chemin p͞r reuenir. Ie voudrois bien être encore à Paris quand ils y ariueront. Ie ne crois pas que m^r de Maupertuis retourne en Prusse, on n'a point enuie en France de le céder vne seconde fois. Soyés persuadé Monsieur que ie suis auec toute la considération possible votre très humble et très obéisante seruante

Breteüil du Chastellet

à Cirei ce 2 féurier 1742