ce 7 juin [1740] à Bruxelles
J'ai reçu votre lettre mon cher amy des mains de Boulanger, qui est un très honnête garçon.
Ce Ravoisier à qui j'ay fait tant de bien est le malheureux qui m'avoit volé.
J'ay un effroyable besoin d'argent. J'écris à Mr le duc de Villars; la parole de mr Dauneuil ne me donne que des espérances. Si nous touchons du procureur de Mr de Goebriant c'est quelque chose, mais de mr Destain et de son Belle Poule! rien? Cela est dur. Que dit m. de Barassy à cela?
Je vous seray obligé de donner à Mr Berger Pandore et une copie de ma lettre à mylord Harvey. Je crois qu'il est bon que cette lettre soit connue; elle est d'un bon français et ce sont mes véritables sentiments.
Il y a un mr de Caux qui me doit 100lt. Il n'en faudra prendre que 50, mais je crois que son année n'est pas échue. Je vous recommande le Mouhy. Une autre fois nous parlerons de Darnaud.
Vous savez que le roy de Prusse est mort; vous ne me dites rien de mon neveu Mignot! Adieu mon cher amy.
V.