1842-02-14, de Louis Pasteur à A SES PARENTS. ; A SES PARENTS..

Mes chers parens, r Si j n'avais pas promis d'écrire aujourd'hui vous ne recev neZ Pas -de lettre dé moi; car je n'ai réellement rien de n 0uyeau à vous apprendre, sinon que dans la dernière 'OnIPOsition j'ai encore été le second.

lo J al aussi reçu hier une lettre de Chappuis toujours aussi Plngue a l'ordinaire et aussi pleine de sentiment. Ses Place sont toujours excellentes; il m'en nomme trois. Il a été 4 en discours latin, 4e en version latine et 3e en vers

latins. Il suit un cours de philosophie fait par M. Simon 1, le suppléant de M. Cousin 2 à la faculté de Paris. Ce professeur me dit-il l'interroge très souvent et lui donne des conseils particuliers, l'a même invité à aller le voir. De plus il a chargé Chappuis de juger et de critiquer les Entretiens métaphysiques. C'est je crois une partie d'un ouvrage que ce professeur va faire paraître bientôt sur la philosophie de Malebranche. Il a un mois pour cela. Avec de pareilles recommandations il est impossible que Chappuis ne soit pas reçu cette année dans les premiers à l'Ecole normale, et sa force en philosophie le fera indubitablement sortir de l'Ecole avec la place de professeur de philosophie.

On m'a apporté mon pantalon. Il va bien.

J'ai écrit à Joséphine il y a quelques jours, en lui recommandant bien d'écrire plus souvent.

J'ai appris, ma chère Virginie, avec bien du plaisir que tu faisais bien et en musique et en grammaire. Continue et ça ira bien. Dis-moi si tu veux quelques morceaux de musique; je te les enverrai. Dans tous les cas je t'en porterai à Pâques.

Je vous embrasse tous.

PASTEUR L.