1776-04-06, de Conseil de régence de Montbéliard à Voltaire [François Marie Arouet].

M.,

Nous venons de recevoir la Lettre, que vous nous avez fait l'honeur de nous écrire le 30 du mois dernier.
Elle nous jette M. dans la plus grande consternation. Nous attendions tous les jours la résolution de s. a. s. sur les arrangemens que nous lui avions proposés pr vous satisfaire, et nous n'avons reçu aucune Réponse. Son retour qui probablement n'est plus éloigné nous mettrait en état de répondre plus positivemt à votre demande, si vous pouviés vous patienter jusqu'alors. Mais puisque votre dernière Lettre ne nous permet plus de compter sur des délais suffisans, nous vous prions Mr. vû les circonstances de vouloir bien vous contenter du paiement de tous les intérêts qui vous sont dus formant une somme de 10500lt que nous vous ferons immanquablement passer dans le courant de juin. Comme nos revenus n'entrent pour la plupart qu'à la st Martin c'est à cette époque que nous pourons commencer le remboursement que vous exigez. Nous espérons Mr cette nouvelle marque d'attention de votre part, et nous sommes avec la considération la plus distinguée

de Goll
Bouthenot