19e auguste 1775, à Ferney
Monsieur,
Deux invalides qui sont dans mon voisinage me chargent de vous demander une grâce.
Ils ont entendu dire que vous aviez de la bonté pour moi; ils ne savent pas peut être que je ne dois point en abuser, et que je dois me borner à vous remercier de toutes celles que vous m'avez faittes. Je ne les oublie point quand je relis l'histoire du Maréchal de Saxe, et le manuscrit d'un jeune Théologien qui devrait être à la tête d'un régiment et d'une académie.
J'ai l'honneur d'être avec la reconnaissance la plus respectueuse
Monsieur
Vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire