1762-09-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à Philippe Debrus.

Si la personne qui a parlé au jeune la Vaisse d'une façon si étrange n'a pas eu dessein de l'éprouver, si elle a parlé sérieusement elle est bien condamnable, et rien ne peut excuser un pareil discours.
Il y a grande apparence que le parlement de Toulouse luy a donné cette prévention. Je sçais déjà que plusieurs conseillers d'état pensent autrement.

Je parlerai fortement à mr le maréchal de Richelieu quand il sera chez moy. Mais pour l'autre personne à qui on veut que je parle, comme elle n'influera en rien sur les juges, dont elle ne connait aucun, ce n'est point du tout la peine.

Ne songeons qu'aux juges, et laissons lâ tout le reste.

J'écris à mr Mariette; je ne crois point du tout que sa bonne volonté se rallentisse. Les erreurs dans les quelles m. de la Vaisse a laissé tomber mr de Beaumont ne préjudicieront en rien à la cause, et seront aisément rectifiées par mr Mariette.

Je fais mille compliments à mr Debruce, à m. de Vegobre, et à mr Cathala.