1760-12-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Gabriel Cramer.

Etes vous à Tournay?
Caro, j'attends le petit état que vous m'avez promis concernant les dépenses que vous avez faites à Tournay, celà m'est nécessaire. Je vous demande en grâce de ne pas oublier cette grâce que je vous ai demandée. Oubliez moi encor moins auprès de made Cramer et de made De Luchet quand vous leur écrirez à Paris.

J'attends aussi vôtre dernière résolution touchant l'édition de l'histoire générale. Il y a tant de ratures, tant de petits papiers ajoutés que celà ne peut sortir de mes mains que pour aller sur le champ à l'impression, le moindre délai pourait y mettre la confusion, et on n'y connaîtrait plus rien.

Je vous embrasse de tout mon cœur, et je suis très fâché que vous aiez passé tant de temps sans nous voir.