1759-08-15, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Vasserot de Châteauvieux.

Quoyque l'affaire de la poste tienne tous les esprits en allarmes mon cher Cicéron, cependant il faut songer aux malheureux qui sont dans la geôle.
Vous voulez sans doute persévérer dans votre bonne œuvre. Il s'agit de prêter 4365 f£. Soit. Il n'y a qu'à faire le contract, je donneray la somme. Je suis tout prest à signer. Bettens n'a qu'à me céder ses quinze settines de mauvais pré à quinze francs par an la settine. On ne l'estime que 12 dans le pays de Gex, 225 par an,

en quatre and 900lt

et autres terres, comme hutins qui en quatre ans puissent completter le reste de la some — le tout sans intérest.

Je suis prest de luy faire ce plaisir mais il faut de sa part bonne foy et exactitude sans quoy je deviens made de la Batie.

Et tuus semper et idem.

V.