1738-12-18, de Voltaire [François Marie Arouet] à Bonaventure Moussinot.

Pui-je vous prier d'ajouter encor à toutes vos bontez, une garniture de feu?
Je ne veux que les bronses. Je feray faire icy la grille, la pelle, et les pincettes.

Je veux donc les bronzes d'environ 24lt ou 30lt et un souflet à deux âmes.

Mon cul jaloux de la bauté de mes meubles demande aussi une jolie chaise percée avec de grands sceaux de rechange. Vous me direz que mon cu est bien insolent de s'adresser à vous, mais songez que ce cu appartient à votre amy.

Voylà je croi l'affaire du duc de Richelieu finie. Dieu soit loué, et vous aussi.

Que devient celle de Demoulin?

Quelle nouvelle du sr Tanevot?

Quoy ne poura t'on pas demander à mr Dauneuil une autre délégation que celle dont il me prive? Cela n'est il pas de toutte équité? Je la veux avoir, il ne peut me la refuser, il faut absolument une délégation, il est ridicule de faire valeter cent fois [. . . . . .] obtenir comme une grâce l'argent qu'il me doit? Vous L'avez éprouvé. Pourquoy ne luy pas demander une délégation qui épargneroit à mr votre frère, et à vous des peines si désagréables? Il faudra la demander au mois de janvier, en insistant sur les 900lt qu'il doit depuis si longtemps.

Aurai-je réponse de Praut?

Aurai-je toutes les bagatelles dont je vous ay importuné?

La commode est elle partie?

Je renvoye l'arquebuze à vent. Elle ne vaut rien, l'air fuit. Bion doit la racomoder. Quid novi? Vale et me ama.

Envoyez nous une estampe coloriée de Vandeik si cela vaut quelque chose. Vous devez en savoir des nouvelles.