,
Mon ami, J'ai trouve à Paris ta'brave lettre du mois'd'avri!, hier en arrivant de Venise, où j'ai tpassë toute I~année. Je pars dans cinq ou six jours poùrje.pays,'ot~espère bien te trouver à Châteauroux. Tàche de:ne -pas.être absent du 24 au 26, et devenir.avecmoi à-Nohant. ;M le faut absolument :pour que je sois complètement heureuse.
Je ne sais rien te dire de moi;, sinon que j'étais malade de l'absence de mes enfants, que je. suis 'ivre de revoir Maurice et impatiente de revoir Solange, que je t'aime comme iun;frère, et que, sous les :beIIes étoiles de l'Italie, je n'ai pas passé un soir-sans me rappeler nos promenades et nos entretiens ;sous le ciel de Nohant. ,J Je ne t'ai pas écrit il eût fallu te raconter ma vie entière: C'est un triste ,et long pèlerinage 'que je n'avais pas le courage de retracer..Je ~te raconterai -i tout, sous les arbres de mon jardin ou dans les traînes d'U~nont. Ne me retire pas ce bonheur-là, mon ami,' quelque affaire que tu aies. Songe que tes affaires se
retrouvent et que les jours heureux ne pleuvent pas :pour nous.Adieu, mon ami. J'ai trois cent. cinquante lieues dans les~ jambes, car j'ai: traversé la Suisse à pied; plus,.un coup de: soleil- sur, tenez, ce qui fait que je suiscAarmaHtc.Jl.est bien heureux pour toi que nous soyons amis; car je dé6e bien tout animal appartenant à notre espèce de' ne, point, reculer d'horreur en me voyant. Ça m~est Bien) égal,. j'ai le coeur, rempli de