Strasbourg, 23 novembre 1849.
A CHAPPUIS.
Strasbourg, 23 novembre 1849.
Ce que tu m'écris au sujet du rapport de M. Biot m'a fait plaisir. Postérieurement à ce rapport, M. Dubois m'a écrit pour me dire qu'on lui avait proposé pour moi la place de répétiteur de chimie à l'École polytechnique. M. Dubois ne m'engageait pas trop à accepter; il penchait au contraire pour un refus de ma part. Mais il me faisait pourtant valoir les raisons pour : que c'était Paris, la chance d'une chaire de professeur à cette École, d'une suppléance à la Sorbonne, qu'enfin l'avenir s'offrait séduisant, que c'était par là qu'avaient commencé les chimistes haut placés. J'ai préféré rester franchement dans l'Université et attendre pour retourner à Paris dans quelques années, si cela est possible.
Je crois d'ailleurs le travail en province meilleur, plus solide que celui de Paris pour un jeune homme.
Tout le monde ici a été en effet très heureux à la lecture du rapport et personne ne l'a cédé à Marie.
M. Kestner m'a écrit pour me remercier et pour me dire qu'il était prêt à essayer en grand les expériences que je lui indiquerais pour la reproduction de l'acide racémique.
Je cherche en ce moment quelle circonstance fortuite a Pu lui donner naissance dans la fabrique de Thann; et j'ai écrit à M. Kestner ce que je pensais qu'il y avait à faire.
Jusqu'ici je n'ai aucun résultat.