1763-11-20, de Voltaire [François Marie Arouet] à Gabriel Cramer.

Mon cher Caro, je me félicite de ce que vous avez vôtre liberté encor pour un an.
Nous jouïrons de vous quand nous n'aurons plus de neige. Dieu nous en a donné à Ferney la valeur de trois bons pieds.

Je vous envoie une addition que je vous prie de mettre à la fin de la vie de Pierre. Gardez vous bien, je vous prie d'envoier aucune Lettre du Quaker, avant que j'aie revu la seconde épreuve, et que j'aie corrigé trois ou quatre mots qui sont éssentiels.

Mandez moi qui est auditeur à vôtre place. Faites bien nos compliments à toute nôtre famille. Je suis malade et aveugle. Adieu.