1761-09-16, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Augustin Feriol, comte d'Argental.

Il n'y a point de poste par laquelle je n'envoie quelque tribut à mes anges.

Voicy Médée. Vous êtes suppliés de vouloir bien l'envoier à nôtre secrétaire perpétuel, quand elle vous aura bien ennuié.

J'ose encor vous supplier de vouloir bien faire donner le paquet cy joint, à made Du Déffant.

Je suis bien aise que mlle Gossen joüe à son âge un rôle de jeune fille; celà me fait croire qu'il est permis de faire des sottises au mien. Ne joüe t'on pas àprésent la nouvelle sottise du droit du seigneur? est-il sifflé? il est sûrement critiqué, et il faut qu'il le soit. Malheur aux hommes publics, et aux ouvrages dont on ne dit mot! L'oncle et les deux nièces baisent le bout de vos ailes.

Qu'est donc devenu l'affaire de mesrs Titon père et fils? Vous ne me dites jamais rien, et je m'intéresse à tout.