Cahier sans titre (« 3 ») §
[ Fol. 1r] §
* 1898 (« Summer 98 1898 3 ») §
Summer 981
33
* « Géométrie Imaginative » §
Géométrie Imaginative4
[ Fol. 2r] §
* « Il y a deux domaines de la conscience, φ et ψ… » §
{p. C.I.454C.III.147}Il y a deux domaines de la conscience, φ et ψ. et deux seuls, mais pour les besoins d’expliquer on est obligé d’en supposer un 3me, le domaine inconscient [c’est-à-dire du développement après coup ou de la conscience après coup], qui n’a aucune existence distincte des 2 autres.
Dans la même 3me partie se range le potentiel mental qu’on est également forcé de mettre en jeu (sans admettre son existence).
Mais la question est de savoir ce qu’on veut employer pour expliquer (c’est-à-dire en psychologie analytique pour réduire toute espèce à des variables déterminées en nombre fini et à des opérations également déterminées). Enfin résultat pratique à avoir. Mon invention de la décomposition en « temps » est très grave pour toute explication.
* « La moitié de la recherche humaine sinon toute… » §
La moitié de la recherche humaine sinon toute est de chercher des procédés de transformation –
d’idées en paroles, de sensations en idées, de sensations en sensations, d’idées en idées – idées en sensations (volonté action pouvoir)
de groupes de ces choses entre autres groupes.
Nous cherchons même instinctivement à prédire et à faire l’avenir, à être les maîtres du changement.
[Fol. 2v] §
* « Servant Thème… » §
Servant5 Thème
esclave le jour
maître la nuit ou maîtresse6
[Fol. 3r] §
* [Calculs] §
[Calculs]
[Fol. 3v] §
* « ABABAB… » §
ABABAB
CDCD
U – dU7 |
Relations symboliques – Les symboliques – ont déjà eu lieu – les autres se créent.
|
A ≡ B(mod. t
B ≡ A(mod. t′ } (1)
mais alors il n’y aurait plus de raison pour en finir. La pensée serait ABAB etc.
Il faut donner la porte. C’est le mouvement perpétuel à démolir.
Il faut que (A/B) ta ne puisse pas retomber indéfiniment dans (B/A) ta + 1 sans quoi la pensée est impossible.
La résolution doit se trouver dans l’étude de l’association d’ensemble – B est enveloppé dans un ensemble. Peut-être le second A est-il négligé comme trop voisin du 1er. |
(N.B. que serait la loi de conservation physique si le système existait par couches non de point à point se comportant différemment par rapport aux différentes sortes d’énergie.) |
Peut-être A n’est pas à B comme B est à A et la réversibilité n’est pas complète – uniforme –
systèmes auto-réversibles –
Peut-être aussi que par ce fait déjà double : A1 B2
la solution n’est plus entière ?
Voyons.
Si A = Bm (1) c’est que A et B ont subi un rapprochement, un groupement par épreuves successives.
{ |
ou idée image de A |
objet A | |
nom de A |
Ver luisant intellectuel – à voir –
A suit B accidentellement sans déformations réciproques utiles –
Dans le cas de relations rationnelles, A n’a pas besoin de contiguïté avec B – mais l’opération de former A ressemble à celle de former B.
Dans le cas de relations symboliques – A doit être confronté avec B / et dans ce monde-là pas de réversibilité, asymétrie de position de A et de B – Mais nunc8 ? / ; donc initialement si A était donné par l’esprit, B l’est par la sensation, ou bien tous 2 dans la sensation. Le voisinage sera dit « dans la sphère intégrale » ; il faut de plus que cet A ne puisse se ramener à ce B – qu’ils soient irréductibles.
[Fol. 4r] §
* « A/B Donc – si 2 choses ont fait partie du même ensemble… » §
A/B
Donc – si 2 choses ont fait partie du même ensemble ou sphère l’une évoque l’autre –
{p. C.I.456}mais quid de l’intervalle de temps entre elles ?
Théorème essayé. L’élément de temps de la pensée est le temps nécessaire pour que 2 choses qui s’y produisent successivement soient dorénavant associées (sans intermédiaire).
{p. C.III.149}Ce théorème est faux, mais il y a un temps d’association (cf. temps de phrase), une zone dans l’intérieur de laquelle elle est possible.
[Dessin] Continuité associative irrationnelle. –
Mais cette association cependant peut se comporter différemment vis-à-vis du temps. Elle peut avoir lieu entre 2 choses séparées par beaucoup de temps (relativement) ( ???)
Théorème – Quand un objet A situé à une distance 1 ou t d’un objet B évoque B, si 1 ou t > ε et qu’il n’y ait pas entre A, B de relations rationnelles, alors il y a des termes entre A et B. (1) cas où A = φ B = ψ (2) cas où A = φ B = φ |
La question est de savoir quels sont les rapports de la pensée et de son contenu. C’est la psychologie formelle9.
Passage de la partie au tout 2 sortes, symboliques ou rationnelles – syllogisme etc. |
Théorème. (U : X) Irréversibilité des groupes (φ1 ψ1) (φ1 φ2). Voir aussi recherches précédentes sur le 2me phénomène de connaissance qui est toujours psychique.
[Fol. 5v] §
* « Le mouvement et le changement sont des ensembles d’états… » §
Le mouvement et le changement sont des ensembles d’états (possibilité de former ces ensembles ou au contraire de définir un certain état comme fixe dans un changement continu ou continuel.)
Il y a certaines lois entre ces états, qui lient leurs substitutions entre elles.
Le mouvement est transformable en excitation nerveuse et réciproquement.
{p. C.I.457}Abstraction liée à groupes.
Certaines abstractions sortent de la déformation d’une image –
relation rationnelle
Exemple : chute d’un corps.
Soient p sensations telles qu’elles reconstituent la chute de la pierre –
on dégagera l’idée de chute. Comment ?
si les sensations se suivent à certains intervalles
{p. C.III.150}si la pierre est invariable ou considérée telle, ainsi que les autres circonstances. Si nous reconnaissons l’indépendance de quelque chose avec le fait particulier.
[Fol. 6r] §
* « (Physiologie des œuvres de l’homme) » §
<Résumé d’une série de recherches>
– (Physiologie des œuvres de l’homme)
Si pour l’étude de l’esprit on prend comme données certaines déformations du milieu dit physique, et si on élimine la relation nécessaire entre ces déformations et les nécessités organiques de l’homme, en se bornant aux déformations arbitraires, on se trouve devant l’obligation de décomposer le donné de certaines façons pour pouvoir le relier à son propre esprit10.
D’abord on le fractionne de telle façon que les opérations nécessaires pour recommencer ce donné soient successives et dans un ordre déterminé.
De plus, on le fractionne de façon que chaque opération soit dans [une] certaine relation avec sa durée.
C’est ce qu’on pourrait appeler la reconstitution des incompatibilités de temps.
{p. C.I.458}– : 2 choses successivement possibles ou pensables ne le sont plus simultanément.
Psychologiquement une chose est définie par sa suite.
L’abstraction (classique) est la limite d’une série de transformations ou constructions. Elle remplace telle chose par une autre sans relations rationnelles avec la 1re, mais qui conduit toujours vers la 1re11.
Tout ce qui pénètre dans un état peut le modifier tout entier.
[Fol. 6v] §
* « Tout état conduit à en former un autre… » §
Tout état conduit à en former un autre. Et la connaissance de ce premier résulte (1) de la construction des suivants. L’est.
(1) Ça c’est la définition de la compréhension –
[ Fol. 7r] §
* « Preuves du temps ψ ou des états complétés pour pouvoir varier… » §
Preuves du temps ψ ou des états complétés pour pouvoir varier.
Le principe de contradiction. [Dessins]
Le segment de compréhension des phrases. Caractère additif de la langue
En général les degrés de la compréhension.
{p. C.III.151}La réflexion etc.
L’association etc. Enfin dimension unique, et le travail mental.
A. Il ne peut y avoir dans un temps déterminé que telles choses –
B. En effet chaque chose correspond à une unité de temps – elle est cette unité de temps même. Donc etc.
A. Mais qu’est-ce qui constitue cette chose ?
Ce n’est pas un mot, un objet déterminé –
Ce n’est pas la conscience du changement ou de la pluralité
Qu’est-ce qui constitue la pluralité des choses pensées ?
[Dessin] Ce n’est pas la différence pure et simple – car – –
B. Reprendre la théorie simple du « moindre changement » dans la sphère, et de la loi de conservation I + R.
Le temps est le changement quelconque dans cet ensemble.
* « Une chose a plus d’une solution (suite) généralement dans l’esprit… » §
{p. C.I.459}Une chose a plus d’une solution (suite) généralement dans l’esprit, mais cela doit dépendre de la chose (le nombre de solutions).
D’abord je dis que si a est donné à P et à Q a dans P donne b c d.. et a dans Q donne b′ c′ d′.
Je dis que toujours une certaine relation existe entre (b c d)(b′ c′ d′).
[Fol. 7v] §
* « Schéma des notations… » §
Schéma des notations A1 – – A′ A1 = A2 A′ – A2 opposition des systèmes de notations à la pensée. |
à ce point de vue qu’est un plan ? un schème etc. |
Un plan de ville est symbolique de a1 à a2 – rationnel de a2 à a
Ceci n’est pas transformable en ville, mais la position relative de et d’autres symboles est transformable en la position relative des choses représentées.
A n’est pas transformable en A′ B dº B′ mais (A, B) l’est en [A′B ] par exemple12. |
… à ce but, je cherchais ce que je pouvais faire et par conséquent je cherchais à étendre ce que je pouvais / savais / faire. |
[Fol. 8r] §
* « La transformation de particulier / singulier / en général / en pluriel /… » §
La transformation de particulier / singulier / en général / en pluriel / est une fixation –
C’est dans ce sens qu’il faut chercher –
{p. C.I.460}Il est clair qu’on a là un cas très particulier de transformation, une opération d’écriture positivement – et l’écriture elle-même –
La mémoire revient – à ceci. Un certain indice – localisation ou notion des opérations à faire pour arriver à l’objet localisé.
* « L’esprit ne peut faire qu’une opération à la fois. Laquelle ?… » §
L’esprit ne peut faire qu’une opération à la fois. Laquelle ?
[ Fol. 8v] §
* « Passé futur, notion de ce qui séparerait l’image donnée actuelle… » §
Passé futur, notion de ce qui séparerait l’image donnée actuelle de la précédente actuelle si on développait. |
* « Il faut parfois regarder nos sciences – nos arts… » §
Il faut parfois regarder nos sciences – nos arts par rapport à l’invention de la lime, de la numération, du verbe etc. discontinuités. |
Guerre ou démonstration, sont les rapports entre hommes. La guerre est toute action sur nous profitant de qualités nôtres qui ne sont pas en notre pouvoir – nous sommes forcés de consentir, charmés ou violentés – c’est la même chose – La logique est faite de choses que nous possédons. Le droit (romain) combine. Formes – |
* « Passages du langage de l’idéalisme à celui de réalisme… » §
Passages du langage de l’idéalisme à celui de réalisme et inversement.
L’idéalisme ou criticisme conduit à des discontinuités.
[Fol. 9r] §
* « Opérations » §
Opérations
Pour se rappeler certaines choses il faut reprendre à un certain point. Impossible d’entrer par ailleurs – la série est obligatoire.
D’ailleurs toute association pose le principe de l’ordre – Je crée et le nécessite – a.b.c.d.
Chaque nouvel élément introduit existe à demi, – par rapport aux précédents.
Une chose précède une autre lorsqu’elle peut être connue tandis que l’autre peut n’être pas connue, la réciproque n’étant pas vraie. Or [inachevé]
[ Fol. 9v] §
* « Si la connaissance totale est conçue comme représentée… » §
Si la connaissance totale est conçue comme représentée par un ensemble de surfaces fermées jouissant successivement d’une certaine propriété (conscience), le 1er problème de la psychologie est de chercher les lois de transformations générales de ces sphères les unes dans les autres. – –
Toutes ces sphères, fors une que j’appelle présente, sont vues à travers la présente, comme parties de la présente – Il y aurait une belle relation analytique à chercher là. Telle chose est distante de ceci présent, de telle quantité ou plutôt de telles diversités.
[Fol. 10r] §
* « Géométrie des images = G I [Géométrie Imaginative] » §
Géométriedes images = G I [Géométrie Imaginative]
Sur la grandeur observée des images, et la relation de cet espace avec l’espace réel et avec celui géométrique
{p. C.I.462}Dans l’espace réel (de nos sens) nous pouvons dire qu’un objet est plus grand qu’un autre à un moment donné – et c’est tout. A ce point de vue la grandeur des objets varie en général suivant nos déplacements. On pourrait donc dire simplement ce déplacement est > que celui-là par rapport à tel objet.
En arrivant à la mesure numérique on établit l’espace géométrique, on ramène toute grandeur à un terme d’une série simple ou multiple.
Mais il y a aussi l’espace imaginatif.
J’imagine un homme, un arbre – un ensemble de choses. Ces choses peuvent garder les rapports de grandeur qu’elles ont dans l’espace réel – mais on ne peut déterminer une unité.
définition du temps
En effet rien n’assurerait de la permanence de cette unité.
Comment passe-t-on de grandeur à grandeur ? (ou comment s’opère la {p. C.III.154}comparaison). Dans l’espace réel par sensations qui doivent être nécessairement du même sens et on confronte les efforts.
La grandeur des images varie suivant une loi très complexe.
Le concept d’égalité suppose une différence, réductible – mais initiale – et nécessaire – la vérité c’est l’égalisation – (ou équation) et non l’égalité.
[Fol. 10v] §
* « G.I. [Géométrie Imaginative] » §
G.I. [Géométrie Imaginative]
La déformation possible des images n’est pas la même dans les différents domaines sensoriels. Dans certains elle ne peut sortir de la substitution et coïncide avec le domaine sensationnel correspondant
Dans les déformations [des] images visuelles nous pouvons sortir des lois physiques de l’objet dont l’image donnée est l’image ; mais dans une certaine mesure.
{p. C.I.463}Mais pour ne pas sortir de l’objet, il nous faut respecter certaines choses. L’ensemble de ces choses est un « invariant de récognition » de l’objet.
Au delà l’objet ne coïncide plus, ne s’appelle plus.
* « La base est : où se passe la géométrie ? » §
La base est : où se passe la géométrie ?
* « Dans l’espace réel la grandeur dépend de la position… » §
Dans l’espace réel la grandeur dépend de la position. S = φ(s) dans l’espace géométrique. Elle ne dépend que de l’unité et est absolue, congruente. Dans l’espace mental elle dépend du moment – (comparaison de grandeurs – l’une réelle, l’autre spirituelle ou bien toutes 2 spirituelles).
[Fol. 11r] §
* « G.I. [Géométrie Imaginative] » §
G.I. [Géométrie Imaginative]
On peut imaginer – je suppose une droite – soit la longueur λ.
Puis on peut la concevoir prolongée.
Non 2 choses 1 certaine grandeur et un mouvement de nature spéciale |
Mais à partir d’une certaine valeur λ – l’image ne peut que se reproduire et non s’agrandir. Ou bien l’image peut se continuer mais autre que la précédente – le concept demeurant identique.
|
{p. C.III.155}– Milieu tel que toute prolongation recommence – – –
toute droite imaginée est un cercle – ! groupe.
– – – – – – – –
* « On ne peut explorer le concept… » §
On ne peut explorer le concept
Concevoir au delà de toute limite = 0
Essai traductif.
(a) Dire que nous pouvons concevoir une droite de grandeur X13 quelconque est-ce dire seulement que nous pouvons imaginer une droite λ limitée – et que nous pouvons l’imaginer de nouveau tant que nous voulons ?
{p. C.I.464}(a) veut dire d’abord que cette image de droite est indépendante de sa grandeur. Comment a-t-on réalisé cette indépendance ?
N’y a-t-il pas contradiction entre le concept pur de la droite et le fait de la droite limitée λ ? Comment passe-t-on de l’image de droite limitée, coloriée etc. à l’idée de droite générale ?
D’abord l’image ici est en réalité un ensemble d’images. Nous avons détaché la droite de sa direction.
X Idée de longueur suffisante.
[Fol. 11v] §
* « Maison… » §
Maison [Dessin d’une maison] Je puis colorer etc. – mais parce que j’ai le terme d’arrivée tout prêt.
* « Oui, il y a des relations rationnelles – … » §
Oui, il y a des relations rationnelles –
question de fixation.
(1) {S1=S0 + ε ; S2 = S1+η ; S3 = S2 + δ = S0 + ε + η + δ
Les opérations dont l’emploi constitue les relations rationnelles consistent soit à ajouter soit à retrancher un ou plusieurs domaines sensibles, ou bien à substituer ; mais partiellement dans un objet.
Une substitution non uniforme est une transformation.
* « La vue comporte une continuité visuelle dans un domaine limité… » §
{p. C.III.156}La vue comporte une continuité visuelle dans un domaine limité (comparé au domaine musculaire ou mental visuel –)
[Fol. 12r] §
* « Retrancher 4 de 5 c’est compter 4 sur 5… » §
Retrancher 4 de 5 c’est compter 4 sur 5 = compter 5 et s’arrêter à 4 : recommencer alors la lecture après 4.
ajouter 4 + 5 c’est compter dans la même suite de noms de nombres les 2 groupes 4 et 5.
* « Tout rapprochement (dans l’idée) implique une indication de transformation… » §
{p. C.I.465}Tout rapprochement (dans l’idée) implique une indication de transformation entre ses termes.
Le schème est une hétérogénéité, bâtie dans le temps ψ et en provenant – Passages.
* « Les idées claires – … » §
[Croquis]
Les idées claires –
celles qui se forment d’elles-mêmes en nous ?
non – mais – →
* « La « chose-bleue » est rouge… » §
La « chose-bleue » est rouge.
Les odeurs ne sont désignées que par les noms des corps odorants – ciel pour bleu etc. les tacts aussi, les saveurs aussi –
[Fol. 12v] §
* « Nous disons vulgairement que… » §
Nous disons vulgairement que
l’attention est plus ou moins grande
la colère dº
l’intelligence dº
la volonté dº
la mémoire etc. la volupté etc. dº
Mais nous ne disons pas que telle quantité d’attention est < > que telle de mémoire. Nous ne disons pas plus que telle quantité
De plus c’est par les effets que nous mesurons cela ainsi chez les autres et c’est par l’intuition directe – chez nous.
Donc source de sophismes psychologiques – [Mon intelligence connue directement est < > que telle intelligence connue par ses effets (dans la mienne)]
{p. C.III.157}En somme il y a des mesures distinctes, incommensurables entre elles. De plus chacune de ces qualités mesurées est indépendante de ses objets. Les unités de ces mesures sont particulières, arbitraires – 14 et de nature énergétique.
Les objets à mesurer sont des actes ou des moments. La grandeur dont on parle est une dépense d’énergie par unité de temps.
{p. C.I.466}Nous possédons un moyen intuitif de mesure quantitative non explicite des états divers – Comment s’opère cette mesure sur des choses composées d’objets divers. Cela pose la définition des états en question.
Colère = images κοιναι15 de destruction, de –
attention = acte de suppression des choses non désignées pour être attentifs –
intelligence = sensation de maniement aisé, de mollesse de l’objet y soumis.
[Fol. 13r] §
* « Soient plusieurs zones, a, b, c – p… » §
Soient plusieurs zones, a, b, c – p Dans ces zones se passent les mêmes choses – mais si l’on considère d’une zone les autres on ne voit pas ainsi – d’abord si de a on considère b, le contenu de b peut paraître petit par rapport à a16. Ces zones sont mêlées – a peut être fait de ∞ zones b – mais il n’y a qu’un seul point de vue. |
Notion des images (Thomson17) réciproques |
* « Une fois posée la différence entre φ et ψ on a cette loi : … » §
Une fois posée la différence entre φ et ψ on a cette loi :
Tout fait mental ne concerne que des faits mentaux.
Tout fait physique ne concerne que des faits physiques.
Toute explication, par exemple, ne modifie que l’image d’un phénomène φ et non les sensations qui en proviennent.
Je veux soulever ω′. – Idée image I
Je le fais. Changement dans le domaine V, et dans le domaine T et dans celui M. –
[Fol. 13v] §
* « L’espace et le temps – où sont-ils ?… » §
{p. C.I.467 C.III.158}L’espace et le temps – où sont-ils ?
Coïncidence d’objets différents / identiques /
m objets étant donnés – l’un peut changer sans que les autres changent.
Le nombre m a une vertu spéciale – c’est un total –
m objets étant donnés, tous peuvent changer et quelque chose demeure.
L’espace est donné par toutes les sensations
vue ouïe tact force thermique goût odeur électrique douleur générale |
Nous distinguons les objets entre eux 1º dans leur conscience 2º dans les opérations que nous pouvons leur faire subir Possibilité de faire correspondre à p et p + 1 de la même série (t) des phénomènes entièrement différents. Donc ces phénomènes sont rapprochés, homogénéisés de ce chef On les redistingue par leurs variations –. |
La sensation est indivisible, déterminée complètement – discontinue par définition puisqu’un jugement est nécessaire pour la continuer –
Elle est le corps invariable – baigné dans l’élément mobile.
[Fol. 14r] §
* « Trouver. Aller à la limite… » §
Trouver.
Aller à la limite19.
Pouvoir écrire sa pensée. La soustraire à la particularité d’un de ses points. Voir les ensembles.
Remplacer chaque fait mental par sa loi plus quelque chose.
Pouvoir opérer, transformer.
Trouver – le lien sans cesse du formel et du signifié.
Remplacer chaque chose par sa formule ou expression d’une suite d’opérations intellectuelles.
{p. C.I.468}Résistances. Difficulté. Symétrie.
Mesures.
Pouvoir –
Représentations diverses, conformes etc. Transformations.
[ Fol. 14v] §
* « Complexité imaginative. » §
{p. C.III.159}Complexité imaginative.
Proroger une situation – comment sont fournis les éléments à mesure – dérivation d’un beau moment (vu) ψ advenu –
Comparer au possible total imaginatif.
* « 2 choses sont indépendantes lorsque, si elles font partie d’un ensemble… » §
2 choses sont indépendantes lorsque, si elles font partie d’un ensemble20 –, on peut substituer l’une sans que l’autre ni l’ensemble ne soient altérés. Cet ensemble est mental, d’où relativité des indépendances en général. *
Mot à mot – Théâtre ou café : on compare – alors : il y a quelque chose dans l’un [provenu de l’un] comparable avec quelque chose dans l’autre21. Ce quelque chose demeure identique – |
Comparaison, hésitation, etc. (Pratique) A – – – B représentation de 2 ou p choses successives. Réduction à l’unité mesure commune. Comment s’opère-t-elle ? Soulève le problème de rapprochements brusques qui est tout l’esprit22.
l’inconnu a des atouts
possibilité de ces rapprochements |
Nous imaginons le théâtre etc. puis les impressions que nous y aurions. Donc nous établissons une correspondance entre ces impressions et le théâtre imaginé. Cette correspondance est arbitraire ou mémoriale. |
Les sensations se suivent suivant une autre loi que les phénomènes purement mentaux – tout est là – leur loi c’est la réalité… l’autre c’est l’esprit23. |
[Fol. 15r] §
* « Infini – (mathématique) » §
{p. C.I.469}Infini – (mathématique)
On ne voit rien d’infini.
On n’imagine rien de tel, d’un coup.
À chaque coup, rien de tel.
Donc le commencement de cette conception, ce commencement pur et simple à quoi elle se réduit (et au nom) paraît seulement à la suite d’un certain nombre d’opérations mentales. La somme de ces opérations n’est donc pas égale à leur ensemble. Quelque chose de nouveau et qui n’est dans aucun des termes paraît – au bout d’un certain nombre ou temps.
Nous sommes sûrs que l’opérationaprès celle où nous nous sommes arrêtés pourrait avoir lieu.Il suffirait de le faire24. Comment savons-nous que nous pouvons ajouter toujours une unité à un nombre donné ? Cela résulte forcément de la relativité du nombre – Nous ne le prenons pas au pied de la lettre. Nous le prenons comme une sorte de base.
On n’a pas à se le représenter d’une part, et de l’autre. Si nous devions imaginer n objets différents pour pouvoir connaître le nombre n alors il y aurait un dernier nombre (1) – Si nous devions apercevoir – id25. –
Nous nous bornons à affirmer l’indépendance réciproque des opérations et de leur objet. Cela est sanctionné par l’écriture(et plus profondément par le signe et le nom26.
Et ce nom ou signe est une liaison symbolique. Il faut remarquer que ce mécanisme intervient ici au moment où l’on supprime la représentation.
Cf. le mot, expériences préliminaires –
(1) Or il y a un dernier nombre de ce genre, évidemment.
[Fol. 15v] §
* « Théorie des centres » §
{p. C.I.469}Théorie des centres
––
1º Expression en langage évidemment défectueux.
Chaque état c’est-à-dire chaque unité du temps de l’esprit est pourvu d’un centre.
C’est-à-dire qu’à chaque instant les choses qui composent l’état sont diversement – – éclairées et que l’éclairage maximum ne dépend pas de la chose.
[Fol. 16r] §
* « Ensembles complets » §
{p. C.I.470}Ensembles complets
—–
Qu’on envisage la collection des ensembles qui constitue la connaissance. Il faut ne pas oublier que chacun de ces ensembles successifs peut contenir à la fois des phénomènes mentaux et des phénomènes dits physiques. Ces ensembles seront dits « complets » – car au moment où ils se produisent rien n’existe que celui qui se produit. Chacun comprend absolument tout ce qui est connu à un instant donné.
Supposons que chacun de ces ensembles soit représenté par un signe quelconque arbitraire, lettre, ou numéro etc.27 Il faut simplement qu’à chaque signe corresponde un ensemble et un seul. {p. C.III.161}
D’autre part un ensemble de cette collection peut avoir certaines relations avec un autre. Nous pouvons, par exemple, reconnaître dans l’ensemble P certaines portions de l’ensemble Q : P et Q seront dits alors partiellement superposables.
<§ 1 – Opérations sur 1 ensemble.
Étant donné un ensemble A faisons – lui subir des variations. Diminuons par exemple ou augmentons la portion physique : il se produit une déformation de la portion mentale, correspondante.>
[Fol. 16v] §
* « L’art littéraire consiste à créer constamment l’état où les mots sont pris… » §
L’art littéraire consiste à créer constamment l’état où les mots sont pris pour les choses mêmes. Et il augmente à proportion de ces choses28.
non
* « Le problème du langage consiste de très haut à représenter… » §
{p. C.I.471}Le problème du langage consiste de très haut à représenter une série continue ψ par des sommes d’éléments finis et réciproquement.
Comment se fait la 1re traduction ou transformation ?
Une image, une etc. est donnée – elle est représentée par un nombre de mots. Il faut donc analyser l’image en significations de mots. D’où p opérations. Ces opérations consistent à faire varier l’image dans son domaine propre mais de façon à en dégager les variables indépendantes. Par exemple ciel bleu. Ciel se compose avec autre chose (sol, etc.) alors ciel peut être gris, rouge etc. Donc dégagement de ce qui, gris, rouge, bleu, tient toujours telle place dans image. Bleu, à son tour est vrai de ciel, mer, blouse etc.
Donc telle image se projette en langage par un groupe de mots dont chacun est le résultat d’opérations destinées à rechercher les indépendantes.
Donc on passe d’un temps à une suite de temps d’opérations, chaque résultat partiel étant lié à un mot. Inversement dans la 2me traduction on passe de p états à un, terminal. Alors à l’issue des p états, le concept résultant est formé – ; il est ; il est mobilisable etc.
Donc on a passé du continu – ou quelque chose d’analogue à un discontinu.
[Fol. 17r] §
* « Considération de l’ensemble des faits de connaissance… » §
Considération de l’ensemble des faits de connaissance. Cet ensemble discret, limité et indéfini, où tout rentre – que tout réordonne par zones au hasard du besoin –
* « G.I. [Géométrie Imaginative] » §
G.I. [Géométrie Imaginative]
|
Nous ne pouvons imaginer à la fois qu’un rectangle [dessin d’un rectangle] s’étende dans les 2 sens mais d’abord d’ici puis de là. D’ailleurs opérations permutables –
|
Méthode a) découvrir les variables indépendantes nécessaires. 2 cas {I/R
b) les désigner ou définir
c) les suivre, les épuiser.
* « Nous sommes sûrs que presque chaque chose présente nous reviendra… » §
{p. C.I.472} Nous sommes sûrs que presque chaque chose présente nous reviendra à telle époque inconnue – mais quand, comment, sous quelle forme ? Nous sommes sûrs aussi de chaque chose passée pour une place future et inconnue. Donc, voir, c’est prévoir.
Tout phénomène déclaré passé ou avenir – est mental.
[Fol. 17v] §
* « Portrait d’un homme… » §
Portrait d’un homme.
Ensemble de tout ce qu’il a vu, senti, pensé29. Sur cet ensemble, ensemble de tout ce qui lui plaît, a plu, plaira.
* « J’entends par sensation etc. non la sensation en soi… » §
J’entends par sensation etc. non la sensation en soi – mais ce qui nous paraît positivement tel, ce que nous jugeons sensation.
* « L’existence d’abstractions nécessite absolument celle d’une propriétéde l’esprit… » §
L’existence d’abstractions nécessite absolument celle d’une propriété de l’esprit grâce à laquelle la partie d’une chose peut être, dans certaines conditions, équivalente (1) X30 à la chose totale.
De plus, – il faut s’entendre. Une loi quelconque est dite abstraite par rapport à l’ensemble d’êtres concrets qu’elle épuise. Comment peut-on raisonner (nommer, désigner) ce qui est inimaginable ? C’est que les inimaginables en question sont des imaginables31 décomposés en portions telles que les variations imaginables de ces portions soient indépendantes. Là gît une propriété32 fondamentale.
X continus
{p. C.III.163}{En dérivant A nous découvrons que δA = (δA/δx)dx + (δA/δy)dy + − ; mais δA/δx n’a pas d’existence imaginative propre, possible.
La question est de nommer ces indépendantes invisibles. Les variations imaginables opérées sont des actes, distincts des temps discriminés ; nous pouvons par définition faire une chose ou l’autre (dx ou dy) ou les 2 à la fois (da/dt) Non.
Mais cet acte distinct, cette forme de l’objet envisagé, imaginable, peut être transformé en une autre au moyen d’un changement.
[Fol. 18r] §
* « La chose la plus simple que je puisse dire de ma pensée… » §
{p. C.I.473}La chose la plus simple que je puisse dire de ma pensée, c’est qu’elle change. Tout en changeant elle se voit changer, c’est-à-dire elle fait l’objet d’une contradiction continuelle, dès qu’on veut exprimer sa véritable apparence. Elle change d’elle-même, puisqu’elle surprend quelquefois et que toujours elle apporte des nouveautés.
Elle divise naturellement le total du monde en ce qui lui est donné et en ce qu’elle donne33. <Elle laisse que se dépose tout ce qu’elle ne peut modifier d’elle-même et elle se décharge incessamment de ce
Elle finit par ne plus du tout contenir ce qui la remplit tout le temps.>
[Fol. 18v] §
* « J’imagine ce [dessin d’un rectangle] et je le déforme en celui-ci… » §
J’imagine ce [dessin d’un rectangle] et je le déforme en celui-ci [dessin d’un rectangle] etc.
Comment en arriver à l’idée de rectangle ?
L’idée abstraite résulte des opérations :
des constructions.
* « Idée, formule – constantes et variables – opérer dessus… » §
Idée, formule – constantes et variables – opérer dessus.
Éléments des idées (quelles qu’elles soient)
ils sont fixes par définition.
{p. C.III.164}Relation arbitraire. Formes, équations,
certaines découpures d’un ensemble (mots).
Développement des idées.
La recherche de pouvoir conduit aux procédés.
[Fol. 19r] §
* « Étude générale des opérations » §
{p. C.I.474}Étude générale des opérations
—––––––––
Réversibilité
Réversibilité infiniment petite –
– – – – – [Croquis]
fonction de l’étendue du nombre d’opérations
Définition de la réversibilité.
<Étant donnés plusieurs états d’un même objet, c’est-à-dire un ensemble / nombre / de propriétés, une / ou plusieurs / qualité (nom etc.) de cet ensemble ou plusieurs <objets> opérations distinctes modifiant quelque chose>
[Croquis]
N opérations se succèdent dans le temps, l’une après l’autre – on suppose que l’une étant donnée, on en connaisse illico 2 autres, avec (par exemple) une facilité, rapidité etc. = 1
2 autres avec – = 1/2, 2 autres – = 1/4 – 2 – 1/2n
* « Concept de l’ordre – … » §
Concept de l’ordre –
On donne n choses – –
Si une de ces choses est connue, toutes les autres sont connues du plus au moins, et de 0 à n.
L’inconnu est simplement dans le système y, ce qui est représentable de m façons différentes – toutes possibles – connaître c’est montrer l’impossibilité de certaines solutions – et imposer simplement un veto à l’imagination en marche. Ainsi le passé, l’avenir – sont des phénomènes mentaux que [inachevé]
{p. C.III.165}L’indétermination en ces matières croît comme l’inverse du temps positif ou négatif que nous nous donnons.
Tout le non moi est le passé réel.
[Fol. 19v] §
* « Cryptographie. 2 dictionnaires même édition… » §
Cryptographie. 2 dictionnaires même édition
alors tout mot remplacé par le pme après ou avant
p = f (nombre des mots de la phrase à traduire).
[Fol. 20r] §
* « Problèmes des relations symboliques ou irrationnelles » §
{p. C.I.475}Problèmes des relations symboliques ou irrationnelles
—––
1) Dans l’ensemble des associations de phénomènes dans la connaissance, il y a certains couples tels 1º que l’un de leurs termes étant donné, l’autre est donné 2º et qu’il est impossible de retrouver l’un d’eux à l’aide de l’autre et d’opérations simples sur cet autre.
2) J’appelle opérations simples des opérations purement mentales et qui modifient successivement une chose donnée en laissant tout le temps conscientes et inaltérées certaines portions de cette chose. (Continu mental)
J’appelle relations ou couples symboliques les couples qui satisfont à la définition (1).
(3) Les premiers problèmes qui se présentent sont les suivants :
I.) Un couple symbolique A/B est-il réversible ?
II.) Comment se fait-il que l’un de ces couples étant réalisé, il ne se reproduise pas à l’infini ?
Ces problèmes ne peuvent encore être résolus.
[Fol. 20v] §
* « Relations Rationnelles » §
Relations Rationnelles
Il y a relation Rationnelle si
{p. C.I.476}1º il y a quelque chose d’identique dans les 2 termes
2º si a conduit à b par une ou plusieurs déformations directes immédiates entre elles et par des opérations partielles de substitution.
3º caractère temporel ↓
La difficulté est de bien dissocier quelques cas de contiguïté. Ainsi j’ai connu a et b dans un ensemble C –
b évoque maintenant a. Je ne puis construire a par b mais je puis construire C par b et a par C –
alors, mais alors seulement il y aura rationnelle.
Caractère actuel, présent, cinétique de la relation rationnelle.
[Fol. 21r] §
* « (4) Formation des relations symboliques… » §
{p. C.I.476}(4) Formation des relations symboliques.
Dans toute relation non symbolique, l’un des termes est construit avec le précèdent, par déformations. Il ne faut même pas que le terme « inconnu » préexiste ; il y suffit que les opérations employées puissent s’appliquer et n’aboutissent pas tout de suite à une pure substitution.
Au contraire dans les relations symboliques il faut chercher entre les 2 termes, des conditions de leur association. La plus simple est la contiguïté antérieure de ces termes. Toute relation symbolique a déjà eu lieu.
{p. C.III.166}Plaçons-nous au moment où s’est formée cette relation. À ce moment A et B ont dû avoir, soit dans leur succession, soit dans leur position – certaines liaisons. Mais par définition A et B sont différents et irréductibles – donc ils n’ont jamais coïncidé – donc ils ont dû faire partie d’un même ensemble qui constitue leur relation durable et reproductible.
[Fol. 22r] §
* « La quantité etc. » §
{p. C.I.477}La quantité etc.
Si on en connaît la nature psychologique – on connaît une foule de propriétés, ipso facto.
La quantité est fondée sur la permanence et le changement – elle nécessite le successif – c’est-à-dire la mémoire.
Tout nombre entier donné seul est une unité.
Le nombre n’a d’intérêt que si on peut le concevoir différent – (comme domaine de variations).
Discussion –.
Augmentation ou diminution.
La quantité se pose lorsque dans un ensemble quelconque donné quelque chose varie, quelque autre chose demeurant fixe.
{p. C.III.167}On a A = [B, B′] ; dans les quantités dénombrables on a A = U.p.
Il faut bien faire attention que l’unité apparente peut varier comme p – mais non l’unité réelle c’est-à-dire le concept à quoi s’attache le compte.
Une quantité chevauche forcément plusieurs états. Elle est cette pluralité d’états.
Une métaphore consiste à dire : Il y a n objets satisfaisant à la fois à p caractéres communs. On peut compter ensemble ces mêmes objets si un mot quelconque désignait seulement les p caractères communs. C’est une tendance à les dénombrer à l’aide d’une même série ou à les unifier. Transformations34.
C’est un effort pour la création d’un tiers-mot.
C’est un phénomène mental relatif au lieu que la qualité est absolue.
[Fol. 23r] §
* « Étude spéciale des relations Symboliques et Rationnelles » §
Étude spéciale des relations Symboliques et Rationnelles
qui ont A dans le réel
—–––
Les relations symboliques sont des rationnelles mais dans lesquelles au lieu de reconstruire l’objet défini (significatif)35 {p. C.I.478}on reconstruit – l’état (formel) – de plus on peut ne reconstruire ou ne tenir compte que de partie de l’état A B. On n’opère pas sur le donné – A directement on ne le modifie pas, on – – – ici les lois mêmes de la préhension – – – ressuscite tout un groupe où il était ou plutôt il se ressuscite, aucune volonté. Il y a double contiguïté – preuve en faveur de l’état.
Alors tandis que la substitution ne dépendrait pas de ses termes – la transformation en dépendrait et la substitution serait beaucoup plus « projective, formelle que la transformation ». Ce qui subsisterait de formel dans le temps – serait les opérations, une à une, – chaque ensemble d’opérations étant particulier.
Le terme prépondérant dans la résurrection de l’état formel d’ensemble est celui par lequel on y pénètre et qui est donné – mais comme il n’est pas donné seul, qu’on pense à autre chose – c’est tel terme de l’état resurgi qu’on accole à ce 1er et ce sont les 2 termes utiles de la substitution36.
[Fol. 24v] §
* « Réversibilité – analyse, conditions logiques et autres » §
Réversibilité – analyse, conditions logiques et autres
—–––––––––––––––––––––––––––––––––––
On rapporte à un même objet divers états successifs – c’est-à-dire qu’on suppose groupées une chose constante et plusieurs variables. On admet que les choses variables soient aussi groupées entre elles de façon que la variation d’une seule indique, suffise à faire connaître les variations des autres.
On écrit [A.X]. On suppose que les choses variables passent par divers états plus ou moins différents entre eux, chacun de ces états succédera à un autre invariablement le même. Soient a b c d ces états, a b c d est seul possible, {p. C.I.479}à l’exclusion des d ! autres combinaisons (quel que soit d), de plus d c b a = – (a b c d) est ou non possible.
La réversibilité infiniment petite est en général toujours possible.
Pour qu’il y ait réversibilité il faut qu’il y ait continuité d’une certaine façon.
En matière ψ il se passe ceci.
A, B, C, D, états. En D on peut avoir D C B A – on a donc
[Croquis et Calculs]
Q étant une constante = Σ abcd il arrive que si la série dépasse Q et donne Q + ΔQ = E la réversibilité est impossible.
F1(x1) F2(x2)… Fq(xq)… Fq − 1, (xq + 1)… F1 (x2q − 1) F1(x2q − 1) ou F1(l) = F1(2q − 1)
F2(2) = F2(2q − 2)
En matière ψ la réversibilité est un cas très particulier du repassage à un état donné.
[Croquis]
Problème + précis.
Soit une association, peut-elle avoir lieu dans toutes les combinaisons ? En particulier dans le sens inverse, (indépendamment de la succession du sens inverse au sens direct).
Quelles conditions
[ Fol. 25r] §
* « Réversibilité (suite) » §
Réversibilité (suite)
—–––
Les associations dites d’idées – sont des suites d’états – et voilà tout. La réversibilité d’une suite dépend de – etc. –
{p. C.III.169}syllogisme –
induction
L’intérêt de ceci est que la réversibilité peut devenir un procédé en bien des cas.
Si l’on peut construire B avec A, peut-on toujours construire A avec B ? Une suite d’états est « finie » lorsque le dernier état est tel qu’on ne peut passer de celui-là au 1er par les mêmes points de passage. On emprunte de l’« énergie » ailleurs.
Mais règle : toutes les fois que la construction (B par A) se produira, la construction A par B deviendra plus facile.
[Fol. 26r] §
* « Relations symboliques. [I] » §
[Croquis]
Relations symboliques.
—–
On peut intercaler entre les termes de toute relation symbolique une infinité de relations de même nature. En effet, les 2 termes n’ont aucun rapport entre eux.
Donc toute suite de telles relations ne dépend que du 1er et du dernier terme (à condition qu’il n’y ait que des relations symboliques du 1er au pme).
En langage mathématique on dirait qu’elles forment un groupe de substitutions.
{p. C.I.480}Dans une suite de phénomènes mentaux il y a évidemment des éléments qui se suivent et se distinguent les uns des autres – (d’où le nom d’associations des idées etc.) quel est ce quantum ? ou élément, qui détermine par son changement le temps ? – 37 Il dépend évidemment de la nature de son 38contenu – ce contenu peut comprendre ψ, φ et ρ – Peut-être est-ce ainsi : le quantum se produit quand le connaissant se distingue du connu. Ou quand l’association ou relation peut se produire. Avant cela ne peut pas changer39.
{ | entrer dans l’ensemble de contiguïté antérieure | ||
Il faut de quoi | ou | ||
subir les opérations de transformation. |
Il faut aussi que la chose produite ait été confrontée à l’ensemble de l’esprit40.
Tout ce qui se produit là est relatif à cet ensemble non coïncidable et sérié.
! ! Le quantum est le temps nécessaire pour que tout l’esprit soit parcouru ou une portion suffisante41. L’attention se transporte
[ Fol. 27r] §
* « Relations symboliques. [II] » §
alors à la portion au point où s’arrête le trajet et tout recommence.
Ensemble ψ.
[Croquis] Mais sur le nouvel ensemble formé par le trajet on s’arrête ici ou là suivant la disposition générale. Soit aussi que le point d’arrêt ramène à l’origine etc. ?
[Fol. 27v] §
* « Schéma du temps (centre) » §
Schéma du temps (centre)
[Dessin légendé]
linéaire | maximum de | |
{ | distinction | |
simultané | ||
ordre arbitraire |
La Sensation est toujours une chose présente – ou n’est pas.
[Fol. 28r] §
1898-09 [Papier du ministère de la Guerre] §
[Papier du ministère de la Guerre daté de septembre 1898]
[Fol. 28v] §
* « Quand on forme d’autorité une relation symbolique… » §
{p. C.I.481}Quand on forme d’autorité une relation symbolique on imagine les états intermédiaires –
Relations symboliques particulières
φt0, ψt1
[ Fol. 29r] §
* « Les véritables auxiliaires sont être, avoir et faire (ou agir)… » §
Les véritables auxiliaires sont être, avoir et faire (ou agir).
Les verbes actifs sont ceux qui contiennent avoir ou faire.
Pour les analyser il suffit de compter le nombre p de termes mentaux distincts qu’ils nécessitent.
ainsi | être – | p = 1 | be | existence | |
avoir | p = 2 | have | relation | ||
faire | p = 3 | do | { | changement | |
mouvement |
{p. C.III.171}C’est la division en groupes mentaux
faire, est rétroactif s’il ajoute au sujet une qualité nécessaire pour le lier avec l’attribut.
faire et avoir :
faire : c’est sujet, action, patient
avoir : sujet – (liaison une et simple) – patient
être : c’est le sujet seul.
[Fol. 29v] §
* « Le continu c’est des opérations mentales… » §
Le continu c’est des opérations mentales, c’est quand on peut passer – dans une collection d’une chose à une autre par transformation.
* « L’abstraction provient des choses que nous pouvons faire varier… » §
L’abstraction provient des choses que nous pouvons faire varier indépendamment dans la représentation42.
* « On ne peut compter ensemble ou mesurer que les choses… » §
On ne peut compter ensemble ou mesurer que les choses qu’on peut transformer les unes dans les autres par telles opérations.
* « Rôle joué par les objets fixes et les mobiles, ou changeables… » §
Rôle joué par les objets fixes et les mobiles, ou changeables.
Il y a des choses qu’on peut déformer – ou plutôt on peut les déformer toutes (imagination), et de l’ensemble des déformations possibles, certaines coïncident avec de nouvelles choses : on a passé. Tantôt c’est le mouvement de déformation qui coïncide tantôt autre chose.
[Fol. 30r] §
* « Si l’on envisage une chose sans songer à l’esprit – … » §
{p. C.I.482}Si l’on envisage une chose sans songer à l’esprit – en dehors des nécessités de l’esprit etc. elle doit paraître en l’air et au fond incompréhensible. Tant que l’on ne voit pas apparaître dans son étude les linéaments de l’esprit même on peut être sûr qu’on est loin du compte.
[Fol. 30v] §
* « Relations symboliques [I] » §
Relations symboliques | A = B (mod.t) | } | (y) |
B = A (mod.t′) |
« Il se produit dans la pensée des choses que la pensée ne peut expliquer (thèse) »
Je veux dire des successions régulières, sûres et de termes irréductibles entre eux.
Or nous ne pouvons nous en faire une idée plus générale qu’en cherchant d’autres cas d’accouplement déterminé de choses également irréductibles. C’est dans la suite ou l’état des sensations. La réalité est justement un système de choses irréductibles – (système indéfiniment augmentable de la sorte par définition).
{p. C.I.483}Nous concluons alors, d’accord aussi avec l’expérience, que
1º les relations symboliques ont toujours déjà eu lieu.
2º qu’elles proviennent de l’extérieur forcément, (en partie)
3º que dans cet extérieur ou avec lui elles ont formé originellement un groupe ou ensemble donné (successif immédiat ou simultané).
○ C’est le « voisinage dans la sphère intégrale. »
De plus A suit B, mais aucune nécessité ou constructibilité ne les lie.
Et si A extérieur B intérieur, à un moment se sont trouvés en contiguïté (t ou s) A et B ne sont pas symétriques en position.
On se trouve en A et puis en B, et aucun chemin de l’un à l’autre.
Alors on interpole ces points, on remonte à une figure commune – et antérieure forcément.
La réalité est l’ensemble de ces figures communes (étant rappelé que l’un au moins des termes est une sensation.) Nous sommes en proie à une discontinuité irréductible.
Non seulement on ignore vers quelle pensée on va et de quelle
[Fol. 31r] §
* « Relations symboliques [II] » §
on provient réellement mais encore dans la limite où la succession nous apparaît, d’un terme à un autre, – aucune route imaginable simplement ne conduit de ce terme au plus voisin (dans la plupart des cas).
Le temps ou l’état est le fait de la perception de 2 termes irréductibles soit dans la pensée, soit dans la sensation + pensée.
Il y a loi inductive lorsque toutes les fois que p a été connu q a été connu – mais dans l’esprit si p a été connu 1 fois seulement devant q – la loi sera créée et pourra s’exercer43.
Comment se perçoivent ces 2 termes ?
Se rappeler l’idée du 2me terme toujours mental44
{p. C.I.484}Oui. Nous croyons avoir expliqué suffisamment une association symbolique en retrouvant ou en inventant un état où les 2 termes ont été liés dans le temps ou l’espace par pure contiguïté. Mais cela n’est justement qu’une image de la relation symbolique elle-même.
{p. C.III.173}Ceci confirme l’élément état. Mais tout, passé, liaisons, ensemble se reflète dans l’état actuel – le seul. Les développements « en arrière » sont « en avant » en réalité – mais il n’y [a] avant et arrière que par rapport à une direction que seules nous donnent diverses indéterminations ou déterminations… Un chemin dans un seul sens et le point mobile ne connaît la route parcourue en arrière que par la nature du chemin qu’il suit en avant. Il ne peut pas admettre, ce point, que la route serait telle et telle du 1er coup, quand il y a lieu.
Au fond il n’y a que des relations symboliques –
[Fol. 31v] §
* « Relations symboliques [III] » §
En poursuivant une imagination déterminée, on retombe dans la réalité – (à condition d’accumuler les fixations).
<Nous ne pouvons imaginer que des choses possibles dans chacun des domaines sensibles séparés, au moins. + des combinaisons de domaines entre eux – De plus nous ne pouvons imaginer à la fois que telle portion.>
* « Cela est parce que cela a été… » §
Cela est parce que cela a été.
C’est la loi la plus bizarre et la plus difficile au monde – celle de l’esprit45.
Cela suit cela parce que ceci et cela ont été et sont simultanés.
* « On sort peut-être de la série d’Agathe… » §
On sort peut-être de la série d’Agathe46 ab abab etc. parce qu’on forme (a + b) simultanément.
* « On ne peut pas imaginer un espace à 3 dimensions… » §
On ne peut pas imaginer un espace à 3 dimensions plus qu’un à 4. |
Bref, analyse en sphères successives – et dans chacune ses parties S, I. |
|
Entre chaque couple – fixation, ou changement de voie, abstraction etc. |
[Fol. 32r] §
* « De l’égalité et de l’équation en matière mentale. » §
{p. C.I.485}De l’égalité et de l’équation en matière mentale.
Si a et a′ appellent symboliquement b tous deux, a et a′ seront dits égaux symboliquement.
{p. C.III.174}Si a et a′ appellent symboliquement b mais après certaines opérations, a et a′ seront dits congruents symboliquement.
Si a est amené à être identifié avec b après p opérations a = b (mod. p)
[Fol. 32v] §
* « Imaginer du temps ? – » §
Imaginer du temps ? –
Imaginer pendant une certaine durée conduit à attraper une certaine suite toute prête et à dérouler –
En général, le plus important en matière mentale ce sont les changements de ton, et de série –
J’imagine que je me lève, descends, traverse la cour etc.
1. image cour 2. image moyens sensations (imaginaires) diverses parcourant le corps – tandis que vue, colorations etc. – |
l’escalier (etc.), lui parcourt le corps instantanément |
à mesure mon imagination s’écarte de l’état initial où je suis encore, et qui comportait conscience de la réalité donnée à ce moment.
Devient-elle plus frêle en s’écartant du point zéro ?
Succession de sphères dont la 1re a une propriété singulière.
[Fol. 33r] §
* « Comment savoir qu’un compte est exact… » §
Comment savoir qu’un compte est exact – Que tous les cas possibles ont été envisagés ? Être assuré de ne rien omettre – Comment ?
C’est l’étude du possible – du concevable – de l’imaginable etc.
* « L’homme est une unité… » §
{p. C.I.486} L’homme est une unité. Il se mesure avec le reste de sa connaissance et il évalue tout en fonction de son unité Soi. Mais cette unité – est complexe. (Aucun intérêt si on ne précise pas cela.)
D’abord il dit : ceci égale moi, moyennant certaines opérations successives.
* « La différence φψ est qu’on ne pense qu’entre ψ » §
{p. C.III.175}La différence φψ est qu’on ne pense qu’entre ψ47
* « On est ce que l’on est, et ce qu’on imagine d’être… » §
On est ce que l’on est, et ce qu’on imagine d’être – cela alternativement, distributivement d’où irrégularités –
[Fol. 33v] §
* « À la fois – réminiscence d’un air bête… » §
À la fois –
réminiscence d’un air bête ou autre et telle idée (pulsation) – tableau48.
* « La 1re condition de l’homme supérieur est qu’il y ait des hommes inférieurs… » §
La 1re condition de l’homme supérieur est qu’il y ait des hommes inférieurs. Les créer.
Mais, supériorité – idole vague.
* « Quelle différence entre un liquide et un ensemble de solides articulés ?… » §
Quelle différence entre un liquide et un ensemble de solides articulés ?
Uniquement dans la grandeur des portions inarticulées.
* « Comment peut s’opérer le décollement des qualités – couleur forme ?… » §
Comment peut s’opérer le décollement des qualités – couleur forme ? ici c’est dans l’intérieur d’un domaine.
* « Réduction de certains ensembles au minimum reconnaissable… » §
{p. C.I.487}Réduction de certains ensembles au minimum49 reconnaissable – dernier pas avant le symbole et le mot (thèmes de Wagner) (temps + travail − avantages)
Une opération sur groupes de symboles
Concept d’unité indépendances
dimensions
[Dessin]
* « L’analyse d’une question n’a pas avec cette question autant de rapports… » §
L’analyse d’une question n’a pas avec cette question autant de rapports qu’on le croit ni les rapports qu’on croit.
[Fol. 34r] §
* « R = pr… » §
{p. C.III.176} | a est partie de A. |
a = p | |
A = q | |
R = pr | a et A n’ont rien en commun que la connaissance, mais ce qu’on peut assimiler et ramener de l’un à l’autre c’est les phénomènes mentaux correspondants. Ces phénomènes sont eux-mêmes incomparables entre eux à 1re vue – mais ce qui est comparable c’est l’effort qu’ils donnent et ce qu’on peut leur faire subir. |
Quand je pense à un arbre je lui trouve une certaine complexité c’est-à-dire que [je] puis
1º faire à cet arbre ou de cet arbre, telles choses
2º faire à l’image de cet arbre – telle chose
La complexité totale est le résultat de cette appréciation double (au fond tout, images diversement qualifiées – et sûres).
Je suppose que je pense ensuite à un objet fait en exécutant telles opérations prévues ci-dessus pour l’arbre – j’opérerai de même sur cet objet. D’où deuxième notion dite de complexité. Comparaison de ces 2 notions.
[Fol. 35r] §
* « il y prend goût – il meurt. » §
il y prend goût –
il meurt.
[Fol. 35v] §
* « On donne 2 choses différentes et successives… » §
{p. C.I.488}On donne 2 choses différentes et successives et on suppose que l’une d’elles a été obtenue par une certaine opération sur l’autre, on demande de reconstituer la 1re. Ceci pose la question de l’inversion de l’opération50.
* « Il y a une cloison à travers laquelle une sensation ayant passé… » §
Il y a une cloison à travers laquelle une sensation ayant passé devient objet de pensée c’est-à-dire matière de changements et d’opérations.
Généralement la sensation ainsi passée, se compléte, devient un objet c’est-à-dire une portion de la réalité. Il faut donc que la sensation n’ait qu’un temps.
* « Pour mesurer il faut : … » §
{p. C.III.177}Pour mesurer il faut :
homogénéité des grandeurs
unité invariable
Transport.
[Fol. 36r] §
* « Prenons brutalement l’état (à l’ancienne manière)… » §
Prenons brutalement l’état (à l’ancienne manière)
on a φ + ψ = C
on a 1º les changements de C
2º les constances de C51
Si un certain ψ est donné tel que l’expression prenne une série de valeurs ψ1, ψ2 = Φ(ψ)
puis on a le système
φk + ψi
φ′k + ψj où ψj = υ(φk)
Loi à essayer. Toute suite de valeurs pour lesquelles C = K jouit de certaines propriétés, on a alors δφ = − δψ
{p. C.I.489}Voir si dans ce cas on ne relie pas cette forme à certains états mentaux spéciaux.
De plus la variation δφ est essentiellement différente en espèce de δψ.
δφ est quantitatif.
[ Fol. 36v] §
* « Si un individu A manifeste, produit telle idée ou opinion sur tel point… » §
Si un individu A manifeste, produit telle idée ou opinion sur tel point, cela indique une tendance générale etc. ou bien cela peut indiquer – tout ailleurs que le point donné – quelque chose –
A pense ou pensera sûrement à ceci étant donné cela.
Modifications générales.
* « Quelle relation entre des opérations et leur but ?… » §
Quelle relation entre des opérations et leur but ? Ainsi je connais la loi de formation de α1 α2 α – –
= je connais la suite d’opérations pour former αk étant donné ou bien αk − 1, ou bien suivant le cas β(α = φ(β))
{p. C.III.178}Mais l’exécution des opérations suppose une conception préliminaire de αk ? Quelle différence entre cette conception qui va se réaliser et la réalisée.
Soient αk et α′k. (αk est le concept)
αk = α′k + une série d’opérations.
De plus αk et α′k sont purement mentaux. Sinon le problème est sans intérêt.
[Fol. 37r] §
* « Comment réaliser l’indépendance de l’opération et de son contenu ?… » §
Comment réaliser l’indépendance de l’opération et de son contenu ? Analyser cela. –
{p. C.I.490}1er stade.
indépendance de la sensation et de l’image.
2º indépendance de l’opération et de son contenu.
[Fol. 37v] §
* « Une image mentale = sa partie + du temps… » §
Une image mentale = sa partie + du temps si cette partie peut remplir certaines conditions d’augmentabilité –
Une image étant imaginée – si ensuite l’on imagine seulement sa partie, cette partie prend la grandeur imaginée de l’image. Mais cette partie n’est partie qu’en étant rapprochée du tout.
Donc la substitution de temps est une substitution d’importance – et même d’existence.
[Fol. 38r] §
* « Le phénomène type, base etc. est le changement… » §
Le phénomène type, base etc. est le changement.
A B C D étant différents : on a
P(A, B) = P(C, D). Cela suppose la conscience des 4 termes.
Donc 1re opération traduire telle chose en une somme de changements nécessaires (et uniquement changements) mais parmi eux il en est de continus ou rationnels et d’autres de brusques –
[Fol. 39v] §
* « Il sentait, toute, sa puissance et, toute, son impuissance… » §
{p. C.III.179}Il sentait, toute, sa puissance et, toute, son impuissance, et sa puissance lui apparaissait devant les obstacles et son impuissance devant ce qui est facile –
Lionardo52
* « La vie se passe à changer d’unités de mesure… » §
{p. C.I.491}La vie se passe à changer d’unités de mesure.
Si avec une femme on obtient une fois un plaisir Pt, si on continue à chercher avec la même, le moment Pt+1 sera mesuré par Pt, si Pt + 1 > P, Pt + 2 sera mesuré par Pt + 1.
En somme, on cherchera toujours dans l’avenir à obtenir un plaisir égal ou plus grand, au plus grand plaisir obtenu dont on se souvienne ou auquel on pense53. |
|
d’abord – « qu’on imagine » | |
et plus tard « dont on se souvienne ». |
[Fol. 41r] §
* « Processus imaginatif… » §
<Dire d’une chose qu’elle est illimitée c’est la différencier de son extension – c’est y voir autre chose qu’étendue et ne développer que l’étendue qui elle-même se divise en action bien connue et champ unique de cette action.> |
Processus imaginatif. Création d’une image entre ou {1 image et 1 sens {2 images au moyen des conditions de l’image nº 2. Nombre de solutions cas insolubles etc. filet = ailes = – – le fait de les ajouter – Qu’est-il ? |
* « Ce qui obscurcit presque tout c’est le langage… » §
Ce qui obscurcit presque tout c’est le langage. Parce qu’il oblige à fixer et qu’il généralise sans qu’on le veuille.
* « L’obéissance est le commandement de soi-même. » §
L’obéissance est le
commandement de soi-même54.
[Fol. 41v] §
* « On peut reproduire identiquement 1º des faits ou objets … » §
{p. C.III.180}On peut reproduire identiquement 1º des faits ou objets 2º des suites, mais limitées On ne peut reproduire des suites illimitées. |
Concevoir a plusieurs sens – (en dehors de l’imagination) Il veut dire d’abord pouvoir écrire ou noter sans contradiction Il veut dire ensuite opération de l’esprit purement superficielle entre choses connues et non imaginées ad hoc sans traduire chaque terme. |
{p. C.I.492}1º images
2º opérations possibles sur images et indépendantes du temps id est de l’ordre du temps
opérations permutables – réversibles etc.
3º suites. Liaisons irréversibles. Ordre imposé.
4º opérations fondées sur le temps – (durée = nombre d’opérations indépendant de l’ordre)
t = {nombre
{ordre
dI + dR = 0 }
or 1º I est indépendant de son objet
[Fol. 42r] §
* « bruit d’usure et de rongerie d’une pluie… » §
bruit d’usure et de rongerie d’une pluie |
… – où la mer {naviguait, flottait faisait des mouvements, des évolutions, magnifiques. Yalu55 |
* « Je désire pouvoir et seulement pouvoir. » §
Je désire pouvoir et seulement pouvoir.
* « Quand l’instinct se présente à la conscience… » §
[Croquis légendé] Quand l’instinct se présente à la conscience et n’est pas ou bien inconnu absolument ou bien reconnu seulement après satisfaction, il [est] conçu comme satisfaction immédiate, c’est-à-dire comme image donnant sur une chose physique qui l’a suggérée. Je vois le gâteau, je l’imagine bon. Je le prends et le mange. Je fais {p. C.III.181}coïncider l’image et la sensation. Je superpose le gâteau au fantôme de gâteau qui était dans ma langue. Il n’y a là ni pensée réelle, ni volonté ni rien.
Problème : rapport de P à P′.
La culpabilité n’existe le cas échéant que si un raisonnement s’intercale entre P et geste.
Il y a un ordre dans le potentiel ψ.
[Fol. 46r] §
* « Comprehendere56 – (suite) » §
Comprehendere57 – (suite)
{p. C.I.454C.III.147}a. nous lions un son… à certains phénomènes mentaux fixes
b. nous lions, d’autre part, quelquefois d’autres phénomènes mentaux aux précédents puis suppression ou non de ces précédents –
Ici on peut faire une équation –
l’opération de comprendre, c’est-à-dire de se représenter toutes les étapes suffisantes d’une transformation, c’est-à-dire de les avoir formées et ramenées à des types connus, c’est-à-dire suppressibles ou variables, (aptes à être variés par le sujet lui-même) est égalée au fait de saisir à la fois = de posséder = d’assimiler
id. entendre pour comprendre ; 1º assimilation
[Fol. 47r] §
* « Mots » §
Mots
<penser veut dire peser/pendere58 = il pesait [ceci et cela] (il pesait – – que – méditer ? – peut-être in medio stare ? + meditor59 je m’exerce
++cogitare, ressemble à cogere contraindre comparer veut dire chercher une ressemblance – simulare doit venir d’une racine signifiant imiter + réfléchir, fléchir en retour songer, rêver extension du songe en dormant, images successives non coordonnées d’autorité prévoir – abstraire, séparer entêté, testardo60, envahi quant à la tête> |
simies simul seem cf. simulare similis assimilare61 |
{p. C.III.182}<vouloir ? quelle est la métaphore matérielle ? velle62 ? +
supposer = substituer, ce qui est curieux c’est que ces 2 verbes signifient mettre à la place et non leur forme : mettre dessous.
idée = image | mind, thought |
brain understanding | |
jugement – |
meaning65 |
raison – ratio, reor66, proportion, fonction,
quantité, unité X
raisonnement
calculer, calcul – caillou
sens, sensus, direction et sentiment + cœur
intuition, intueor67 +
dicare, dédier
dicere, dire judicare jusdicere68
justitia, jus stare – jus statio69
Jus, jubeo, jurare, jusjurandum70.
comprendre, comprehendere71, contenir et saisir, saisir à l’intérieur de, saisir comme dans la main. + +
deviner, divinare, [indovinare72]
mystère mystus73
oublier, oblivisci, ob/litus74
mémoire, memor, μιμνήσκω, (mim et mné) medesimus75
expliquer –
intelligere, inter-legere76
entendement, intensus77, tension.>
+ + comprehendere, quand nous avons fait la substitution qui est comprendre nous tenons la chose. En réalité ce qui est à nous ce sont des suites d’opérations c’est-à-dire un mécanisme. Ce mécanisme
[ Fol. 48r] §
* « Recherche des opérations de l’esprit –– Expériences – » §
{p. C.I.494}Recherche des opérations de l’esprit ––
Expériences –
Les opérations de l’esprit sont les formes de changement d’un état donné de l’esprit, qui conservent certaines portions ou propriétés de cet état – [et qui ne sont pas déterminées par le déroulement du simple souvenir.]
Le fait de compter des objets par exemple est d’abord une opération originale qui consiste à faire passer les objets d’une portion à l’autre de la connaissance. À mesure qu’ils passent on les rattache au souvenir de la série comme des nombres. Mais le dénombrement lui-même se distingue du résultat.
{p. C.III.183}Dans la 1re portion, les objets constituent un groupe plural et on en fait un groupe numérique c’est-à-dire comparable, défini en le morcelant par des opérations successives.
En passant d’un domaine dans l’autre, le groupe perd toute autre qualité que celle de quantité – – –
Le nombre est l’instrument type de la comparaison.
D’un autre côté on peut regarder l’esprit comme une suite de déroulements + ou − conscients – plutôt moins – avec des changements de rouleaux.