Ma santé est horrible, et quand j’écris ce n’est qu’au milieu des souffrances.
Je vous enverrai un résumé de tout le pour et de tout le contre de cette affaire indéchifrable qui m’intéresse par une raison assez singulière, et vous verrez dans ce petit écrit des choses plus singulières encore.
Je les condamne touttes, et je pense que comme il ne faut point écrire tout ce qu'ont fait les rois, mais seulement ce qu'ils ont fait de mémorable, il ne faut point imprimer tout ce qu'ont écrit de pauvres autheurs, mais seulement ce qui peut à toutte force être digne de la postérité.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180299_1key001cor/txt/002 Vous me demandez, madame, si j'ai lu des lettres sur les animauxhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180299_1key001cor/nts/001 écrites de Nuremberg. […] Vous ne m'en parlez jamais; vous avez tort, car il n'y a personne qui lui soit plus attaché que moi, et vous savez bien qu'on peut tout écrire sans se compromettre.
Cependant, Madame, j'ai toujours le temps de vous écrire, et c'est le temps le plus agréablement emploié de ma vie, après celui de lire vos Lettres. […] suis-je un homme qui ne lise pas ce qu'on lui écrit? suis-je un homme qui écrive à contre-cœur?
Adieu, Madame, je souffre beaucoup; je ne pourais rien écrire qui pût vous amuser.
11e février 1771 Vôtre camarade le quinzevingt, Madame, affligé de la goute et de la fièvre, ramasse le peu de force qui lui reste pour vous écrire, et pour vous suplier de faire passer à vôtre grand-maman la lettre cy jointe.
Je croirois que Mr De l'Isle a raison, tout ce que vous Ecrivez confirme ses dépositions.
Quand vous m'écrirez, qu'il y ait un article pour elle que Je puisse lui montrer.
Maître Joly de Fleury assemblerait les chambres contre tout autre, et on Lascérerait l'écrit scandaleux. […] J'ai l'honneur de vous écrire rârement, Madame, ce n'est pas seulement ma mauvaise santé et ma charüe qui en sont cause.
Hardyon; quels beaux discours, quels beaux Eloges cela nous annonce; comprenez vous que la prétentions au bel esprit puisse résoudre des Gens à Ecrire et à lire des choses aussy ennuyeuse? […] Y a t'il un lieu sur terre où l'on puisse ne pas sentir le charme de vos Ecrits, et comment n'êtes vous pas la pierre de touche pour apprendre à juger ceux des autres?
13 Juillet 1768, à Ferney Vous me donnez un thème, Madame, et je vais le remplir: car vous savez que je ne peux écrire pour écrire, c'est perdre son temps et le faire perdre aux autres.
November 1752] http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0970242_1key001cor/txt/002 Je me sers, madame, des correspondans des négocians de Berlin, pour vous remercier de la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire.
Ce n'est pas seulement, madame, parce que je possède le don d'ennuier, comme tous ces messieurs, que je vous écris une si courte Lettre, mais c'est réellement parce que je n'ai pas un moment de loisir.
Ecrivez moi, réveillez moi, aimez moi, ou faites en le semblant, moi Je vous aime tout de bon, et Je ne veux plus être si long tems sans vous le dire.
L'on me lût hier l'Ecrit qui a remporté le prix à L'académiehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190186_1key001cor/nts/001; on l'approuve, on le loüe fort injustement à mon avis.
Il faut que vous n'ayez point reçû ma dernière lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190428b_1key001cor/nts/001, elle aura Eû le même sort qu'une que J'écrivis dans le même tems et que l'on ne mit point à la poste.
Je ne suis pas favorisée des beaux esprits mon cher Voltaire; mais il tient certainement à vous que je m’en apperçoive pas; Envoyé moi ce que vous leur Ecrivés, et je me passeray très facilement de ce qu’ils Ecrivent.
Je croiois aussi vous faire plaisir en vous procurant une occasion de marquer vôtre attachement en confirmant Tout ce que depuis quatre ans vous m'en aviés fait Ecrire; vous avez pris de l'humeur mal àpropos.
Comme je fais le théâtre, les pièces, et les acteurs, qu'en outre je bâtis une Eglise et un château, et que je gouverne par moi même tous ces tripots là, et que pour m'achever de peindre il faut finir L'histoire de Pierre le grand, et que j'ai dix ou douze Lettres à écrire par jour, tout celà fait que vous devez me pardonnez, madame, si je ne vous ennuie pas aussi souvent que je le voudrais; j'ai pourtant un plaisir extrème à m'entretenir avec vous; vous sçavez que j'aime passionément vôtre esprit, vôtre imagination, vôtre façon de penser; vous aurez la moitié de Pierre incessamment; il y a un paquet tout prêt pour vous et pour Mr le Président Hainaut, mais on ne sçait comment faire pour dépècher ces paquets par la poste. […] Je suis fort aise madame, qu'on ait imprimé ma Lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060194_1key001cor/nts/002 au Roy de Pologne; trois ou quatre Lettres par an dans ce goût là, écrites aux puissances, ou soidisant telles, ne laisseraient pas de faire du bien; il faut rendre service aux hommes tant qu'on peut, quoi qu'ils n'en valent guères la peine.
Quel plaisir pourois-je trouver à mettre mes pensées par écrit? […] Si je vous voyois J'hazarderois peut être de vous obéïr, mais comment aurois-je la témérité de vous critiquer par écrit?
Vous n'avez sçu ce que vous disiez quand vous avez Ecrit qui n'a pas l'esprit de son âge, de son âge a tout les malheurs http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110429_1key001cor/nts/004. […] J'ay fait lire à mad. de Luxemb͞. ce que vous m'avez écrit pour elle, cela a été reçû coucy coucy.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1120097_1key001cor/txt/001 N'écrirez vous donc point au président?
Vous reconnaîtrez que c'est un recueil de pièces écrites par des mains différentes.
23 juillet 1768 Vous avez raison, monsieur, il faut un sujet pour Ecrire; il seroit cependant facile de s'en passer; la confiance y pourroit supléer; rien n'est si agréable qu'un comerce où l'on se dit tout ce qui passe par la tête, mais Je n'en suis pas là avec vous, ce marchez seroit trop avantageux pour moi, Je vous donneroit des boules de savons en Echange de votre or en barre.
ce 14 aoust 1768 Ah J'ay un thème pour vous Ecrire, J'ay entre mes mains la copie de vôtre lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180014_1key001cor/nts/001 à Mr Walpole.
Si elle ne vous Ecris pas souvent c'est qu'elle n'a pas un moment à elle; elle fait usage de ceux qu'elle passe avec vos amis pour dire de vous toutes les choses que Je voudrois que vous Entendissiez.
Je vais vous copier mot pour mot ce qu'elle m'a Ecrithttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220357a_1key001cor/nts/002: 'Dites à mr de Voltaire ma chère petite fille que comme la disgrâce n'ôte pas le goût, nous avons conservés la même admiration pour lui, mais que la circonspection que notre position Exige ne nous permet pas d'être en commerce avec un homme aussi célèbre, et qu'elle nous fait désirer qu'il ne parle de nous ni en bien ni en mal dans aucuns de ses Ecrits publics ou qui peuvent le devenir; que son silence est le plus grand Egard qu'il puisse marquer à notre situation et la marque d'amitié qu'il puisse nous donner à laquelle nous serons le plus sensible.'
aux Délices 9e May 1764 C'est moi, Madame, qui vous demande pardon de n'avoir pas eu l'honneur de vous écrire, et ce n'est pas à vous, s'il vous plait, à me dire que vous n'avez pas eu l'honneur de m'écrire; voilà un plaisant honneur.
24e 7bre 1766 à Ferney Ennuiez vous souvent, Madame, car alors vous m'écrirez. […] Le petit Tronchin qui ne pense pas que j'ai soixante et treize ans, et que je ne peux sortir de chez moi, crut entendre que j'irais trouver le roi de Prusse, il le manda à son père, ce père l'a dit à Paris, les gazetiers en ont beaucoup raisonné, et voilà comme on écrit l'histoirehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140463_1key001cor/nts/002.
Ce samedy 29 7bre 1764 http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1120132_1key001cor/txt/001 Je vous Ecrivis l'autre jours quatre mots, je satisfaisoit mon impatience en me hâtant de vous indiquer un moyen de m'envoyer ce que Je désirois.
De tout ce qu'on a Ecrit sur ces matières, c'est le philosophe ignorant et la religion naturelle que Je lis avec [le] plus de plaisir.
Ce n'est point une ressourçe pour moi monsieur que tout ce qui arrive aujourd'huy, j'ay en horreur tout ce qu'on Ecrit, Les mandements, les remontrances, les réquisitoires &c. […] Cette avanture me rendra sage, et je vous promet bien que tout ce que vous m'écrirez et tout ce que vous m'enverrez ne sortira jamais de mes mains, et que Je mettray bon ordre pour qu'on n'en puisse jamais prendre de copie, ni même qu'on l'apprenne par cœur parce que je ne les lirai pas à ceux qui ont ce talent là.
Vous ignorez peut être, Madame, qu'il écrivit contre moi au Roi l'année passée, et qu'il m'accusa de vouloir mourir comme Moliere en me moquant de la médecine. […] Soiez très sûre qu'il écrit beaucoup mieux que Lafontaine et qu'il est cent fois plus peintre qu'Homère, plus varié, plus guai, plus comique, plus intéressant, plus savant dans la connaissance du cœur humain que tous les romanciers ensemble, à commencer par l'histoire de Joseph et de la Putipharhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180419b_1key001cor/nts/008, et à finir par Pamélahttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180419b_1key001cor/nts/009.
Promettez moi la consolation de m’écrire souvent, ne traittons plus les grands sujets, ne cherchons plus les vérités introuvables, tenons nous en à celles de nos sentiments, aimez moi comme Je vous aime, voilà tout ce que Je désire.
28 juillet 1774 Je n'ai point de thème aujourd'hui, madame, j'ai envie de vous écrire et je n'ai rien à vous dire.
Je ne vous écris presque jamais madame parce que je suis mort et enterré entre les alpes et le mont Jura; mais du fonds de mon tombeau je m'intéresse à vous comme si je vous voyais tous les jours.
Paris ce 5 8bre 1770 Sçavez vous mon cher Voltaire que J’avois résolû de ne vous plus Ecrire?
Monsieur Walpole qui est un de vos grands admirateurs, veut que je vous dise qu’il est infiniment flatté de l’honneur que vous lui faite, qu’il ne ce seroit jamais attendu à être cité par vous, et que les louanges que vous lui donnés C’est vous qui les lui faites mériter; ce sont vos ouvrages qu’il lit sans cesse; c’est l’admiration qu’ila de votre stile, quiforme le sien; mais il n’a pas cependant la présomption de le croire Encore assez bons, pour oser vous faire lui même ses remerciements; il veut qu’ils passent par moy; J’y souscrit en enfant perdû, sans craindre la critique, parce que je suis fort audessous de la prétention; C’est votre amitié que je veut mon cher Voltaire, et pour nouvelle preuve vôtre encyclopédie; vous ne devez pas Ecrire un mot sans m’en faire part; envoyé moi donc, incessamment, cette Encyclopédie affin de pouvoir la porter à Chanteloup, où j’espère aller au commencement de septembre; vous n’aurez ni rimes ni raisons de moy, que vous ne m’ayés accordé ma demande.
Elles sont écrites d'un stile léger et naturel qui semble imiter celui de Made De Sévigné.
Paris ce 24 9bre 1774 Il y a mille ans que je vous ay Ecrit mon cher Voltaire; je trouve mes lettres si plate et si ennuyeuses que je sacrifie à la honte qu'elles me causent le plaisir que me font les vôtres; mais je cesse aujourd'huy d'avoir autant de retenüe.
J'attends avec impatience vôtre dom Pédre, et tout ce qui l'accompagne; on Loüe extrêmement un petit Ecrit sur La raison; La mienne s'accomode bien de la vôtre, Je voudrois toujours vous lire, et c'est le parti que je seray forcée de prendre; car malgré vos magnifiques Eloges, Je ne trouve ma félicité particulière que dans ce que vous faites.
Le roy de Prusse m'écrit du 17 novembre, Daun s'enfuit, je vous écrirai dans trois jours de Dresde, et le troisième jour il est détruit.
Dites moi Je vous prie pourquoy vous ne répondez Jamais à ce que Je vous Ecris?
Je n'auray de plaisir à vous Ecrire que quand J'auroy reçüe de vous une lettre qui détruise le chagrin que me fait celle que Je viens de recevoir.
20e janv: 1769 Je vous avais bien dit, Madame, que j'écrivais quand j'avais des Thêmes.
Il parait en Hollande une histoire du parlement écrite d'un stile assez hardi et assez serré, mais l'auteur ne raporte guères que ce que tout le monde sait, et le peu qu'on ne savait pas ne mérite point d'être connu, ce sont des anecdotes du greffe.
1er juin 1771 Vous avez brûlé madame tout ce qu’on a écrit sur les parlements.
Ferney 26 mars 1774 J’aurais bien envie madame de vous payer votre quartier puisque vous dites que je ne vous écris qu’une fois en trois mois, mais pour payer ses dettes il faut être en argent comptant.
Je n'ai pu en trouver à Genêve; j'ai écrit à Made De Jaucour.
Point de guerre entre les viéllards, vous y auriez trop d'avantage, vos Ecrits n'ont que 25 ans.
26e Mars 1770 Je ne vous ai point écrit, madame, depuis que j'ai obtenu la dignité de Capucin.
Paris ce 27 juin 1772 J’attendois d’être à Paris pour vous écrire; Je mettois ce plaisir en réserve pour me distraire du chagrin de quitter tout ce que J’aime le mieux au monde; à ces mots seuls vous devriez reconnoitre le grand papa et la grand maman, quand vous n’auriez pas sçû la visitte que je leur ay rendû; elle a été de 5 semaines, et Je puis dire avec vérité qu’elle a été le tems le plus agréable de ma vie; Jamais Je ne les ay si bien connûs, Jamais leurs excelentes qualités n’ont été si à découvert.
4e 8bre 1772 J’ai bien des remords, Madame, d’avoir été si longtems sans vous écrire; mais j’ai été malade.
Mon âge et mes maux me mettent très souvent hors d’état d’écrire.
Denis ce que je vous écrit sur Gluck, Je ne veux point être mal avec elle.
Ce mardy 9e may 1775 Vous avés si exactement répondu à toutes Les articles de ma dernière lettre, que cela m'encourage mon cher Voltaire, à vous Ecrire; on n'aime à parler que quant on est écouté.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0990139_1key001cor/txt/001 Je vous écris rarement madame, quoy qu'après le plaisir de lire vos lettres celuy d'y répondre comme je peux soit le plus grand pour moy.
Je ne peux plus rien lire de tout ce qu'on Ecrit; ce n'est pas que je veuille faire la merveilleuse ni le bel esprit, mais c'est que L'ennuy me surmonte.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1120031_1key001cor/txt/001Apres ce beau préambule je vous diray que ce qui a retardé ma réponse c'est que J'attendois celle de mad. de Luxembourg, je lui avoit donné les extraits de vos deux lettres; Je n'ay pas voulû me charger de vous rendre ses paroles, J'ay voulû qu'elle mit par écrit ce qu'elle pensoit, afin de n'y rien ajouter ni diminuer.
Je fais quelquefois réflexion à tout ce qui vous est arrivé depuis que vous êtes au monde, à la fatalité qui vous a conduit où vous êtes; Je trouve que votre vieillesse est une manière d'apothéose; vous êtes déifié de votre vivant, Ferney est un temple où l'on vient des bouts de l'univers vous rendre hommage; mais toute cette gloire ne sufiroit pas pour vous rendre heureux si vous éprouviez quelque diminution dans vos talents; c'est la fécondité de votre imagination, l'étonnante facilité de rendre avec clarté et précision tout ce que vous pensez qui doit vous rendre parfaitement heureux; employez cette facilité je vous conjure à m'écrire souvent et longuement.
Je m'imagine que je pense encore comme vous sur cette pièce; elle m'a paru noblement pensée et noblement écrite, et s'il ne s'agissait que du style, je dirais qu'il est fort au dessus de celui des représentations, et surtout de celui de la plupart de nos auteurs.
Je n'ai guères le tems d'écrire des lettres, car je passe tout mon tems à tâcher de faire quelque chose qui puisse vous plaire à toute deux; j'en ai pour l'hiver.
ce jeudy 21 Le contrôleur n'est point nommé; Je voudrois que vous le fussiez, mais ce seroit à condition que vous interdiriez les Ecrits sur l'agriculture, les projets Economiques &c.
Comment ai-je pu être si longtempshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1010176_1key001cor/nts/001 sans vous écrire, moy qui ai encor des yeux!
Je vous écris rârement, parce que je n'aurais jamais que la même chose à vous mander, et quand je vous aurai bien répété que la vie est un enfant qu'il faut bercer jusqu'à ce qu'il s'endorme, j'aurai dit tout ce que je sçais.
Je ne sçai pas Ecrire, je n'ay point L'abondance des mots qui est nécessaire pour bien s'exprimer: Je crois bien que cela peut venir du peu de forçe et de profondeur de mes idées, qui tiennent de ma compléxion qui est fort foible, et sur laqu'elle les bonnes ou mauvaises digestions font un très grand Effet, et font que je suis affectée tout différemment d'un Jour à l'autre.
ce n'est point pour me dispenser d'avoir l'honneur de lui Ecrire, mais ce que vous direz ne vaut t'il pas mille fois mieux que ce que J'Ecrirois.
Ce Dimanche 24e Juin 1770 Si je ne vous ay pas Ecrit plûtôt, c'est que J'attendois toujours que la grand maman, me dicta quelques choses pour vous; Je l'en ay pressée, mais elle est dans une paresse d'esprit, dont on ne peut la tirer; elle s'en rapporte à moy pour vous dire, tout ce qu'elle pense pour vous; Je seray donc son indigne interprette mais J'auray le mérite de vous dire la vérité, en vous assurant que ses sentimens ne se bornent point à l'admiration et à l'estime, qu'elle y joint une très véritable amitié; elle voudroit vous satisfaire sur toutes les choses que vous désiré, et nommément sur votre affaire de st Claude; elle trouve la cause que vous deffandé très juste; mais elle ne peut vous secondez que par ses représentations et ses sollicitations; elle est aussy reconnoissante et aussy contante que moy, des Cahiers que vous nous envoyé, et nous vous prions de continuer; Je seray encore du tems sans revoir cette grand maman; elle ne reviendra que le dixsept ou le dixhuit de Juillet; et peu de jours après, elle partira pour Compiegne; La vie se passe en abscence, on est toujours, entre le souvenir et l'espérance; on ne jouïs Jamais; si du moins on pouvois dormir, ce ne seroit que demy mal; dormez vous, mon cher Voltaire?
Je finis par vous dire mon cher Voltaire, que si vous m’aimez encore, et si vous voulez que J’aye d’heureux momens, il faut m’écrire et m’envoyer tout ce que vous faites.
M. le président Henaut m'écrit quelquefois mais monsieur le comte Dargenson, comme de raison, m'a totalement oublié.
Tâchez, Madame, de rire comme moi, de tant de pauvretés en tout genre; il est vrai que dans l'état où vous êtes on ne rit guères, mais vous soutenez cet état, vous vous y êtes accoutumée, c'est pour vous une espèce nouvelle d'éxistence; vôtre âme peut en être devenüe plus recueillie, plus forte, et vos idées plus lumineuses; vous avez sans doute quelque éxcellent lecteur auprès de vous, c'est une consolation continuelle; vous devez être entourée de ressources; nous avons dans Genève, à un demi quart de lieüe de chez moi, une femmehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060026_1key001cor/nts/002 de cent deux ans qui a trois enfans sourds et muets; ils font conversation avec leur mère du matin au soir, tantôt par écrit, tantôt en remuant les doigts, joüent très bien tous les jeux, sçavent toutes les avantures de la ville et donnent des ridicules à leur prochain, aussibien que les plus grands babillards; ils entendent tout ce qu'on dit au remüement des lèvres.
Il y a une Lettre sur mlle L'Enclos écrite à un ministre huguenot, qui poura vous égaïer quelques minutes.
On se met sans peine au ton de ceux à qui on parle; il n'en est pas de même quand on écrit; c'est un hazard si l'on rencontre juste.
Je ne veux pas aprofondir cette nouvelle iniquité; mais je vous répéterai ce que je viens d'écrire à vôtre grand-maman.
Je n'écris qu'à vous, et point à vôtre grand maman car je suis honteux devant elle.
Son Héloïse me parait écrite moitié dans un mauvais lieu, et moitié aux petites maisons.
J’ay toujours rendu Compte à mes amis, de ce que vous me mandiés pour Eux; et de peur d’affoiblir vos expressions et de faire Tort à vôtre stile, je leurs ay presque toujours envoyé vos lettres; Je vous ay toujours dit fidellement ce que contenoit leurs réponses; Je n’ay point ajouté de réflexions, n’y de Commentaire sur le Texte; vous avez tort de vous croire mal avec eux, puisque vous n’avez point à vous reprocher d’avoir manqué à tous les sentimens que vous leurs devez; Je leurs enverray vôtre dernierre Lettre, et toutes celles où vous me parlerez d’eux; Car J’espère que vous m’écrirez souvent, et que vous vous ferez un devoir de me dédommager avec usure de vôtre Long silence; J’ay plus besoin que Jamais de vôtre secours; Je n’ay plus de ressources Contre l’ennuye; J’éprouve le malheur, d’une Education négligée; l’ignorance rend la Vieillesse bien plus pêsante, son poids me paroit insupportable; Je ne regrette point les agréments de la Jeunesse; et encore moins l’employe que mes semblables en font et que j’en ay fait moy même; Je regarde tout cela aujourd’huy, Comme un tems perdu; Je voudrois avoir acquis des goûts, des Connoissances, de la Curiosité.
Car celle sur laquelle Milton a bâti son singulier poëme, est tirée d’un ancien livre indien écrit il y a plus de cinq mille ans.
Il faudra seulement me faire écrire, madame veut s'amuser, elle se porte bien, elle est en train, elle est de bonne humeur, elle ordonne qu'on lui envoye quelque rogaton; et alors on fera partir quelque paquet scientifique, ou comique, ou philosophique, ou historique, ou poëtique, selon l'espèce d'amusement que voudra madame, à condition qu'elle le jettera au feu dès qu'elle se le sera fait lire.
Pour moi je m'en tiens comme lui au pied de la lettre, et je lui supose la même naïveté que j'ai eue quand je vous ai écrit cette malheureuse Lettre, que des corsaires ont publiée.
Tout ce que Vous Ecrivez a un charme qui séduit et entraine, mais je regrete toujours de vous voir occuppé de certains sujets que Je voudrois qu'on respectât assés pour n'en jamais parler, et même pour n'i Jamais penser.
Votre correspondance m'honore infiniment, mais je n'ay pas la vanité d'en faire trophée; ils n'ont nulle connoissance de ce que vous m'écrivez; La lettre sur Montcrif n'est devenüe publique que par Eux, d'ont l'unhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140040_1key001cor/nts/001 d'eux l'avoit retenüe pour l'avoir entendû lire une seule fois.
C'est bien à vous de parler ainsy, vous qui êtes (comme vous me l'Ecrivez) le plus ancien de mes amis!
Il fallait ce jour là écrire aux Classes http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250304b_1key001cor/nts/005, et minuter des remontrances.
Paris, 8 février, 1760 Vous comptez avec moi bien ric à richttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050135_1key001cor/nts/001 monsieur, et vous ne m'Ecririez Jamais si ce n'étoit en réponse.
On m'a écrit que dans une autre nottehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170475_1key001cor/nts/001 aussi honnête, il se contredit, et veut qu'on m'enterre à la façon de Mlle Le Couvreur et de Boindin.
Je prouverais bien que les choses passables de ce tems cy sont toutes puisées dans les bons écrits du tems de Louis 14.
Vous conclurez peutêtre de là que je n'ay pas une bonne tête, mais ne me dites point que c'est ma faute si vous ne voulez pas vous contredire vous même; vous m'avez écrit dans une de vos dernières lettres, que nous n'étions pas plus maitre de nos affections, de nos sentimens, de nos actions, de notre maintien, de notre marcher, que de nos rêveshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110377_1key001cor/nts/005; vous avez bien raison et rien n'est si vray; que conclure de tout cela?
Vous me dites, Je pars, et vous êtes un an sans m’écrire.
En vérité mon cher Voltaire Je ne sçay pourquoy Je vous écrit tout ce fatras, Je ferois bien de ne le point relire si Je veux vous l’envoyer, mais J’ay toute honte bûe avec vous.
Je n'écris à Paris qu'à vous, Madame, parce que vôtre imagination a toujours été selon mon coeur, mais je ne vous passe point de vouloir me faire lire les romans anglais quand vous ne voulez pas lire l'ancien Testament. […] La demi liberté avec laquelle on commence à écrire en France, n'est encor qu'une chaine honteuse.
7e 7bre 1774, à Ferney Jamais je n'ai eu plus de Thème pour vous écrire, Madame.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250410_1key001cor/nts/004 J'ai eu beau lui écrire que m. le chevalier de Morton était un détestable poète, il n'en démord point.
Plus d'un bel esprit nous l'a dit; Un autre Hénaut et Deshouliere, Chapelle et Chaulieu l'ont écrit.