Ah, Monsieur, si vous connoissiés Madame La Duchesse de Choiseul, vous ne diriés pas qu'elle est digne de m'aimer, mais vous diriés que personne n'est digne d'elle et qu'elle est aussy supérieure à toutes les femmes passées, présentes et à venir, que vous l'êtes à tous les beaux esprits de ce siècle. A Dieu Monsieur, en me répondant laissez courir vôtre plume comme une folle, vous me prouverez que vous m'aimez, vous me divertirez et vous me feray Grand bien.
Adieu, Madame; vivez, digérez, pensez; je vous aime de tout mon cœur. Dites à vôtre ami que je l'aimerai tant que je vivrai.
Croié moy mon cher Voltaire, vous auriés Grand tort de vous broüiller avec moy, personne ne vous considère et ne vous aime d'avantage que la plus ancienne de vos amies qui n'a pas crû manquer à la Considération qu'on vous doit, en vous donnant une occasion de lui faire plaisir, et à vous celle de donner quelques marques d'attachement au Personnes qu'elle crois que vous aiméz.
Je vous dirai cependant à ma honte, que j'aime assez en général, tous ces petits chapitres qui ne fatiguent pas l'esprit. […] Adieu, Madame, je vous aimerai toujours sans la plus légère diminution.
J'aime mieux les quarante écus que je ne vous envoie point, parce que vous n'êtes pas arithméticienne, et que vous ne vous souciez guères de savoir si la France est riche ou pauvre. […] J'ai reçu une petite Lettre de Madame De Choiseul; elle me parait digne de vous aimer.
Je voudrais vous accompagner, Madame, dans vôtre voiage, mais mon triste état ne me permet pas de me remuer, et d’ailleurs je n’ai pas le bonheur d’être de ce païs que vous aimez, et où l’on va coucher chez qui l’on veut.
Mais nonseulement la nature nous a fait naître sans nous consulter, mais elle nous fait aimer la vie malgré que nous en aions. […] Bon soir, madame, je vous aimerai jusqu'à la dernière minute de ma montre.
La petite fille aime les Vers; mais ce sont les vers de Monsieur Guillemet qu'elle aime; elle trouve que les Guèbres vaudroient bien mieux s'ils parloient en Prose, et du même stile que la préface et l'Epitre Dédicatoire.
J’aimerais autant vivre parmi des guêpes que d’aller à Paris par le tems qui court. Tout ce que je puis faire pour le présent c’est de vous aimer de tout mon cœur comme j’ai fait pendant environ cinquante années.
Je vois bien qu'il est si doux de vivre avec vôtre grandmaman, que vous aimez encor la vie, malgré tout le mal que vous en dites souvent avec tant de raison. […] Mais lorsqu'avec ces avantages on est aimé, respecté de l'Europe, et qu'on possède un génie supérieur, on doit être assez content.
Je suis enchanté qu'il soit de vôtre cour, et je voudrais qu'on ne vous l'enlevât, que pour le faire mon Intendant; car j'ai grand besoin d'un intendant qui m'aime. J'aime passionément à être le maître chez moi; les intendants veulent être les maîtres par tout; et ce combat d'opinions ne laisse pas d'être quelquefois embarassant. […] Tous les poëmes m'ennuient, hors le sien; je ne l'aimais pas assez dans ma jeunesse; je ne sçavais pas assez l'italien.
Je suis bien aise de vous le dire avec autant de franchise que je vous dis combien je vous aime, combien j'estime vôtre façon de penser, à quel point je regrete d'être loin de vous.
J'ay dit à mad. de la Valliere que vous me parliez d'elle, que vous l'aimiez toujours, elle en a été flattée au delà de toute expression, elle m'a chargée de vous le dire, et qu'elle avoit deux de vos bustes sur sa cheminée.
16e 7bre 1761,Ferney Puisque vous aimez l'histoire, Madame, je vous envoie cinqhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1070454_1key001cor/txt/001 cahiers de la nouvelle Edition de l'Essai sur l'histoire générale.
J'obéïs; mais je vous avertis qu'il faut aimer passionément les vers pour goûter ces bagatelles.
Si Je n'étois pas Exempte de toute prétentions Je ne vous Ecrirois plus sachant que vous recevez de ses lettres; mais Je ne prétend qu'à un seul mérite auprès de vous, c'est de vous admirer et aimer plus que qui que ce soit.
15 may 1771 Non, non, Je ne haït point La Philosophie, mais j’estime peu, ceux qui n’en ont que le masque, sous lequel ils cachent L’orgueil, et L’insolence; Vous n’aimez pas plus que moy les paradoxes, les raisonnement ennuyeux, le stile froid, fade, ou déclamatoire; prenez vous en à vous, si je suis devenüe difficile.
Malgré mon dépit Je ne vous en aime pas moins et Je n'en seray pas moins empressée à solliciter mad.
Je l'en estime et l'en aime tant que Je serois presque tenté de lui faire faire des compliments. […] Au nom de …. tout ce que vous n'aimez pas, ayez soin de mon amusement et soyez bien fortement persuadé que hors vous, tout me paroit Languissant, fade et ennuyeux.
Vivre sans aimer la vie ne fait pas désirer sa fin, et même ne diminue guères la crainte de la perdre. […] Votre jeune homme est avec vous, sans doûte qu'il vous aime, vous lui rendez des soins, vous lui marquez de L'intérêt, il n'est point abandonné à lui même, je comprens qu'il peut être heureux.
J'ai un peu à me plaindre d'une personnehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180330_1key001cor/nts/002 qui lui veut du mal, et je m'en félicite; j'aime à voir des Racines qui ont des Pradons pour ennemis. […] Pour vous, madame, je vous dis très naïvement, que j'aime passionnément vôtre façon de penser, de sentir, et de vous exprimer, et que je me tiens malheureux dans mon bonheur de campagne, de passer ma vieillesse loin de vous.
Pour moi je pense à vous, Madame, plus que vous ne croiez, et je vous aime sans doute plus que vous ne m’aimez.
J'aime les moeurs des patriarches, non pas parce qu'ils couchaient tous avec leurs servantes, mais parce qu'ils cultivaient la terre comme moi. […] Si vous aimiez un tableau de ce vilain monde, vous en trouveriez un quelque jour dans l'histoire générale que j'ai achevé très impartialement, des sottises du genre humain. […] Que j'aime la hardiesse anglaise! que j'aime les gens qui disent ce qu'ils pensent!
Elle aime trop sa famille pour donner des frères à ses enfants.
Mon dernier chapitre à moi c'est de vous aimer très tendrement, et de souhaitter avec une passion malheureuse de vous voir et de vous entendre.
Tout le monde fait aisément des noëls malins, parce que tout le monde les aime, mais on n'a jamais fait de noëls galants à la louange de personne, pas même à celle de la sainte famille, dont tous les chrétiens sont convenus de se moquer à la fin de Décembre.
Je vous aime tendrement, je m'intéresse sensiblement à tout ce qui vous regarde.
Vous me direz: montrez moi votre foy par vos œuvreshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1160117_1key001cor/nts/002; on Ecrit quand on aime. […] J'aime tout ce qui est grand et Je suis fâché que nos Welches soient si petit.
Paris ce 5 septembre 1760 J'étois en colère contre vous, votre dernière lettre m'avoit déplû, vous m'y annonciez que vous ne m'enverriez plus rien, vous me reprochiez d'aimer Freron, vous me traitiez comme l'amie ou l'alliée des Pompignans et des Palissot; J'en ay été indignée et on le seroit à moins; mais faisons la paix, venez que Je vous embrasse.
Eviter l'ennuy et les indigestions, les supporter patiemment quand on ne peut faire autrement, aimer, estimer mon très bon ami Voltaire, souhaiter qu'il me survive, parler sans cesse de lui avec la grand maman, recevoir souvent de ses lettres et de ses ouvrages; voilà ce que Je désire pour le peu de Jours qui me restent.
Ainsy donc adieu mon cher Voltaire, Je vous aime et Je vous aimeray toujours.
En rétranchant les trois quarts et demy, elle pourroit être bonne; j'aime mieux les Vershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250025_1key001cor/nts/003 de Laharpe; je suis tentée de vous envoyer des Vershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250025_1key001cor/nts/004 addressé à un anonyme, vous m'en direz votre avis.
Adieu madame, je vous aime comme si j'avais encore vingt ans à vivre gaiement avec vous.
Eh bien mon cher Voltaire malgré l'envie et les Envieux vous m'aimerez toujours et quoique tout le monde vous admire vous me distinguerez de vos admirateurs, et vous direz, Ma contemporaine n'admire que moi, et quoique Je lui aye envoyé des couplets de L'abbé Pellegrin elle ne m'en révère et estime pas moins.
Le président vous fait mille tendres complimens et moi monsieur je vous dis avec la plus grande vérité que je vous aime tendrement.
Quand il gèlera bien fort, qu'on ne poura plus se battre ni au Canada, ni en Allemagne, quand on aura passehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050014b_1key001cor/txt/003 quinze jours sans avoir un nouveau ministre, un nouvel Edit, quand la conversation ne roulera plus sur les malheurs publics, quand vous n'aurez rien à faire, donnez moi vos ordres, Madame, et je vous enverrai de quoi vous amuser et de quoi me censurer; Je voudrais pouvoir vous aporter ces pauvretés moi même, et jouïr de la consolation de vous revoir; mais je n'aime ni Paris, ni la vie qu'on y mène; ni la figure que j'y ferais, ni même celle qu'on y fait. Je dois aimer, madame, la retraitte et vous; je vous présente mon très tendre respect.
Je me sais bien bon gré d'avoir griffonné dans ma vie tant de prose & tant de vers, puisque cela a l'honneur de vous amuser quelquefois; mes pauvres quakershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0870114_1key001cor/nts/001 vous sont bien obligés de les aimer.
J'aime passionément à commenter Corneille, car il a fait l'honneur de la France dans le seul art peutêtre qui mette la France au dessus des autres nations.
Vous aimez si fort votre Catherine qu'il pourroit bien vous passer par la tête de L'aller trouver, et ce seroit une grande folie.
Voilà la saison, madame, où nous devons nous aimer tout deux à la folie.
La paix, enfin La paix, que l'on cherche et qu'on aime Est encore préférable à la vérité même.
Je ne suis qu'une petite fille, mais J'ay une charmante grand maman, Il faut l'adorer Monsieur, et moy m'amuser et m'aimer toujours.
D'ailleurs, vous n'aimez guères que le plaisant.
L'envie et la médisance sont deux nimphes immortelles; ces demoiselles ont repandu que certains philosophes que vous n'aimez pas, avaient imaginé de me dresser un Statue comme à leur député, que ce n'était point les belles Lettres qu'on voulait encourager, mais qu'on voulait se servir de mon nom et de mon visage, pour ériger un monument à la liberté de penser.
Vous avez beau me reprocher de ne point aimer les philosophes, Je n'en croirai pas moins qu'ils ne sont nullement de votre goût.
Il m’est aussi impossible de les oublier que de ne vous pas aimer.
Paris ce 27 juin 1772 J’attendois d’être à Paris pour vous écrire; Je mettois ce plaisir en réserve pour me distraire du chagrin de quitter tout ce que J’aime le mieux au monde; à ces mots seuls vous devriez reconnoitre le grand papa et la grand maman, quand vous n’auriez pas sçû la visitte que je leur ay rendû; elle a été de 5 semaines, et Je puis dire avec vérité qu’elle a été le tems le plus agréable de ma vie; Jamais Je ne les ay si bien connûs, Jamais leurs excelentes qualités n’ont été si à découvert.
Si vous aimez à vous moquer des systèmes de nos rêveurs, il y aura encor de quoi vous amuser.
Je vous aime malgré tous vos torts bien respectueusement et bien tendrement.
Mais mon cher Voltaire, Je ne puis y consentir, il faut nous aimer, il faut nous le dire Jusqu’à la fin de notre vie.
Je vous aime de tout mon cœur, mais à quoi cela sert-il?
et comment me la duchesse de Villarshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0870023_1key001cor/nts/001 qui aime tant les idées innées trouvera t'elle la hardiesse que j'ay eüe de traiter ses idées innéeshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0870023_1key001cor/txt/002 de chimère?
Je sçais bien que la pluspart de nos Tragédies ne sont que des conversations assez insipides, et que nous avons manqué jusqu'icy d'action et d'apareil; mais quel apareil pour une nation polie, qu'une potence, et des valets de boureau; je vous adresse mes plaintes, madame, parce que vous avez du goust; et je vous prie de crier à pleine tête contre cette barbarie; voilà ma Lettre finie, je vais voir mes greniers et mes granges, je vous présente mon tendre respect, et je vous aime encor plus que mon bled et mon vin.
J'aime fort le spectacle, l'appareil, touttes les pompes du démon, mais pour la potence je suis son serviteur.
J'aime bien autant encor la philosophie de Mr Humes, que ses ouvrages historiques.
Je vous ay Je crois déjà mandé que Je trouvois charmant les vers de mr Guillemet; la modestie, ou plutôt l'humilité de la grand'maman ne lui permet pas de les montrer à beaucoup de monde, mais le petit nombre de ceux qui les ont vûs en ont été charmé, et le grand papa qui n'aime point la louange n'a pû se deffendre de paroitre très satisfait de la grâce, de la délicatesse de celle que vous lui donnez.
Il aime les sentiments honnêtes; et il devrait être encor plus content s'il voiait que je parle dans le peu de Lettres que j'écris, de la reconnaissance que je dois au mari de vôtre grand-maman.
Elle m'a laissé des oreilles qui sont rarement satisfaites de ce qu'elles entendent; elle ne m'a pas privé du goût mais d'un bon estomach; elle est une marâtre pour moi, et vous êtes son enfant bien aimé.
Il y a cent éclairs admirables qui percent à tout moment cette nuit, et votre imagination brillante doit les aimer.
ce samedy 5 juillet 1760 Le président qui est aux Ormes chés mr Dargenson, me mande qu'il vient de recevoir de vous une lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050438b_1key001cor/nts/001 charmante, où vous lui parlez de moi et où vous vous plaignez de ce que Je ne vous Ecris plus; Je suis bien aise que vous vous en soyez apperçû, c'était mon intention; Je vous boudois, mais cette petitte agacerie me fait changer de dessein, J'aime mieux vous dire tous les griefs que J'ay contre vous.
Si vous aimiez l'histoire, vous auriez un amusement sûr, pour le reste de vôtre vie; mais j'ai peur que l'histoire ne vous ennuie.
Je vous prie de dire à Mr le Président Hainaut que je ne cesserai jamais de l'estimer de tout mon esprit et de l'aimer de tout mon cœur.
Répondez moy incessamment, et mandez moy des nouvelles de vôtre santé Corporelle et spirituelle; et croyez que de tout vos amis tant anciens que modernes aucuns ne vous admire et ne vous aime autant que je fait.
A propos d’accadémie, vous sçavez que le p. de Beauvau y va être reçû; il me lût hier son discourshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210281_1key001cor/nts/003 qui me parut fort bien, il est de lui Excepté les deux premières phrases qui ne sont pas ce que J’en aime le mieux.
Je finis par vous dire mon cher Voltaire, que si vous m’aimez encore, et si vous voulez que J’aye d’heureux momens, il faut m’écrire et m’envoyer tout ce que vous faites.
Cependant on aime toujours sa patrie malgré qu'on en aithttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0970191_1key001cor/nts/002, on parle toujours de l'infidèle avec plaisir.
On vit à sa cour dans une liberté beaucoup plus grande qu'à Seaux; mais malheureusement le climat est horrible, et je n'aime à présent que le soleil.
Si vous aimez l'histoire, je vous en enverrai unehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1070384_1key001cor/nts/002 dans quelques mois, qui est fort insolente, et que je crois vraie d'un bout à l'autre.
Vous êtes très naturelle, mais Je soupçonne que vous n'aimez pas trop l'histoire naturelle.
Adieu, Madame, faittes comme vous pourez; vivez, portez vous bien, digérez, cherchez le plaisir s'il y en a, luttez contre cette fatale nature dont je parle sans cesse et où j'entends si peu de chose; aiez de l'imagination jusqu'à la fin et aimez vôtre très ancien serviteur, qui vous est plus attaché que tous vos serviteurs nouveaux.
Comment pouvez vous croire que Je cesse de vous aimer, vous qui êtes unique en votre Espèce, que J’ay constamment et uniquement admiré, vous qui m’avez toujours assez bien traité, et qui me traiterez encore bien à l’avenir à ce que J’espère, en reprenant l’habitude de m’envoyer toutes vos productions, Excepté celles qui regardent la chose publique, à laquelle je ne pense que pour faire des voeux pour qu’elle aille bien.
Ne sçachant plus que lire je relix l’Ylliade, ce Tintamare des Dieux, des hommes, des chariots, des chevaux m’étourdit; mais J’aime encore mieux cela que la fade, et languissante éloquence, La boursoufflée et amphatique Métaphysique de nos sots Ecrivains.
Aussi je me garderai bien de Vous envoier cette petite histoire que j’ai composée pourtant pour le petit nombre de personnes qui ont un sens droit comme vous, et qui aiment comme vous la vérité.
J’estime fort tous ceux qui veulent nétoier ce temple de toutes les abominables ordures dont il est infecté; mais je n’aime pas qu’on veuille renverser le temple de fond en comble.
Elle ne vaut pas la critique; enfin, de tous nos auteurs nouveaux, en y comprenant mr de Pompignan, c'est Chateaubrunhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050204_1key001cor/nts/002 sans contredit celui que j'aime le mieux; s'il n'a pas plus de génie que les autres, du moins il a plus de bon sens et un peu plus de goût.
Madame était si entousiasmée de Claricehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050232_1key001cor/nts/001, que je l'ai lüe pour me délasser de mes travaux pendant ma fièvre; cette Lecture m'allumait le sang; il est cruel pour un homme aussi vif que je suis, de lire neuf volumes entiers, dans lesquels on ne trouve rien du tout, et qui servent seulement à faire entrevoir, que mlle Clarice aime un débauché nommé mr de l'Ovelace.
Sans flaterie, sans exagération je suis la personne du monde qui vous aime le plus et qui suis la plus enchantée de vos talents.
Sa vüe n'est pas baissée, mais enfin il veut s'en tenir aux lunettes qu'il a pris aujourd'huy; il vous estime, il vous honore, il vous aime, nous sommes parfaitement d'accord dans cette façon de penser et de sentir, nous voudrions bien souvent vous avoir en tier avec nous, un quart d'heure de conversation avec vous nous paroitroit d'une bien plus grande valeur que toute l'Enciclopédie.
Le président vous aime toujours et me charge de vous le dire.
Je prieray dieu pour vous et vous aimeray encore plus que Je ne vous aime s'il est possible.
Je suis fâché que M: Turgot n'ait que le département de nos vaisseaux et de nos colonies; je ne le crois pas plus marin que moi; mais il m'a paru un excellent homme sur terre, plein d'une raison très éclairée, aimant la justice comme les autres aiment leurs intérêts, et aimant la vérité prèsque autant que la justice.
C'est quand cette espérance nous manque absolument, ou lorsqu'une mélancolie insuportable nous saisit, que l'on triomphe alors de cet instinct qui nous fait aimer les chaines de la vie, et qu'on a le courage de sortir d'une maison mal bâtie qu'on désespère de racomoder.
J'ay beaucoup lû d'histoire mais elles sont épuisées; Je n'ay point lû les de Thouhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/003, les Danielshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/004, les Griffethttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/005, je crois tout cela ennuyeux, je n'aime point à sentir que l'auteur que je lis songe à faire un livre.
Je vous fais ma Confession, sa traduction m'a fait plaisir; j'aimerais mieux sans doute qu'elle fût plus Energique, mais je haye si fort le stil empoullé, Boursoufflé, et pour dire en un mot le stile académique, que ce qui n'est qu'un peu plat ne me choque pas beaucoup; Je voudrois Monsieur que vous jugeassiés par vous même de ce qu'est devenu le Goût d'aujourd'huy, et quelle choses on admire.
Mais en même tems, n'oubliez pas d'aimer un peu le vieux solitaire qui vous sera tendrement attaché tant qu'il vivra.
J'aime beaucoup votre triomphe sur le fripon Jesuite.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/txt/001En vérité mon cher Voltaire vous devriez m'aimer, personne ne sent plus que moi tout votre mérite, et ce n'est point la vanité et le désir de la célébrité qui m'attachent à vous, Je ne vise point à la gloire, et Je prise plus un sentiment de votre cœur, que les approbation, que la protection et les louanges que les beaux esprits veulent vous arracher.
Je soufre, je me débats contre mon éxistence que je maudis et que j'aime; je hais la vie et la mort; qui me consolera, qui me soutiendra?
Pour moi je sens monsieur que de toute Eternité je devois naitre pour vous révérer et pour vous aimer.
Je comprend le plaisir que vous donne l'agriculture; si je n'étois pas aveugle je voudrois avoir une campagne, où il y eût un potager, une basse cour; J'ay toujours eû du goût pour tout cela; j'aimois aussy l'ouvrage, je n'hayssoit pas le Jeu; tout cela me manque, il ne me reste que la conversation; avec qui la faire?
Certainement je ne liray point Rabelais; pour l'Arioste je l'aime beaucoup, je l'ay toujours préféré au Tasse, celui cy me parois une beauté plus languissante que touchante, plus gourmé que majestueuse, et puis je hais les diables à la mort.
Je lis aussi parfois quelque traductions des anciens et des Anglois, mais pour nos beaux diseurs d'aujourd'huy je ne les puis supporter, ils me font dire hautement que Je ne puis souffrir les livres bien Ecrits; J'aime mieux passer pour avoir le goût dépravé que de m'ennuyer de leurs ouvrages; ce soir nous lirons votre Epitre à Boileauhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180355_1key001cor/nts/010.