A propos, il y a à ce qu'on dit dans votre dernière Lettre deux lignes de votre main.
A propos d’accadémie, vous sçavez que le p. de Beauvau y va être reçû; il me lût hier son discourshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210281_1key001cor/nts/003 qui me parut fort bien, il est de lui Excepté les deux premières phrases qui ne sont pas ce que J’en aime le mieux.
A propos de justice, Madame, vous souvenez vous de quatre épîtres sur la loi naturelle?
A propos, Madame, digérez vous?
Depuis votre dernière lettre j'ay presque toujours été malade; J'aurois Eû grand besoin que vous Eussiez pris soin de moi; tout ce qui me vient de vous me tire de la létargie qui devient presque mon état habituel; Jamais vos lettres ni vos ouvrages ne peuvent arriver mal à propos, Je vous trouve le seul homme vivant qui soit sur terre; tout ce qu'on lit, tout ce qu'on entend est semblable aux commentateurs de votre temple du goût, qui disent ce qu'on pensa mais qui ne pensent pointhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050135_1key001cor/nts/002; enfin, tout cecy ressemble aux limbes.
A propos, Madame, le fait est très vrai, j'en ai fait l'expérience.
A propos d'amis, mr de Lisle est toujours absent, il faut que J'y suplée en vous apprenant les nouvelles; Je suis moins informé de ce qui se passe qu'il ne le seroit s'il étoit ici; peu de mémoire et encore moins d'intérêt font que J'Ecoûte mal et que Je ne retient rien; mais voiez ce que Je sçait.
A propos de sottises, Je vous ferai présenter très humblement de ma part ma sottise des Scythes, dont on fait une nouvelle Edition, et Je vous prieray d'en Juger, pourvû que vous vous la fassiez lire par quelqu'un qui sache lire des vers, c'est un talent aussy rare que celui d'en faire de bons.
A propos, madame, si vous vous imaginez que la pucelle est une pûre plaisanterie, vous avez raison de trouver que c'est trop de vingt chants; mais, s'il y a continuellement du merveilleux, de la poësie, de l'intérêt, et surtout, de la naïveté, vingt chants ne suffisent pas; L'Arioste qui en a quarante huit, est mon dieu!