Je vous remercie d'avance du présent qu vous me promettez, LES SCITHES; Je chercheray un bon lecteur.
Ce Dimanche 16e Juillet [1769] J'ay reçue deux de vos présent Monsieur, par la Grand Mamanhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190087_1key001cor/nts/001; elle a joint au dernier la Copie de la lettre de Mr.
Tout ce que je puis faire pour le présent c’est de vous aimer de tout mon cœur comme j’ai fait pendant environ cinquante années.
à 3 heures après midy Rien n'est plus plaisant, comme J'en étois là de ma lettre Je reçois la vôtre du 8 avec Vos lettres à mrs Hûme et à Jean Jacques; Je vous en fais mille remerciemens, et Je suis reconnoissante de ce présent autant qu'il le mérite; Je vous ay dit tout le plaisir que J'ay eû, ainsy Je reprens où J'en étoit.
1er 9˜bre 1760 Oui, monsieur, J'ay reçû votre beau présent, c'est mr Lenormand qui me l'a Envoyé; Je donnay le même Jour au président son Exemplaire.
Je me contente de rendre les moments présents supportables, Je vis avec plusieurs personnes aimables qui ont de l'humanité, de la compassion, il en résulte L'apparence de l'amitié, Je m'en contente; J'écarte la tristesse autant qu'il m'est possible, Je me livre à toutes les dissipations qui se présentent; enfin à tout prendre Je suis moins malheureuse que Je ne devrois l'être; vous ne seriez pas mécontent de moi si Je vous rendois compte de ma façon de penser, et ce seroit un grand plaisir que J'aurois.
Je vous dois le peu de goût que J'ay, vous êtes pour moi la pierre de touche, tout ce qui s'éloigne de votre manière me paroit mauvais, jugez de ce qui me paroit bon aujourd'huy, où tout est cinique ou pédant; nulle grâçe, nulle facilité, point d'imagination, tout esthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110285_1key001cor/txt/001 à la glaçe, de la hardiesse sans force, de la licence sans gaité, point de talent, beaucoup de présomption; voilà le tableau du moment présent.
Aureste je sens très bien que le siècle de Louis 14 est si prodigieusement supérieur au siècle présent, que les athées de ce tems cy ne valent pas même ceux du temps passé.
Si vous étiez assez heureuse pour savoir L'Italien, vous seriez sûre d'un bon mois de plaisir avec L'Arioste; vous vous pâmeriez de joie, vous verriez la poësie la plus élégante et la plus facile, qui orne sans éffort la plus féconde imagination dont la nature ait jamais fait présent à aucun homme.