Ce n'est pas seulement, madame, parce que je possède le don d'ennuier, comme tous ces messieurs, que je vous écris une si courte Lettre, mais c'est réellement parce que je n'ai pas un moment de loisir.
Si Je n'étois pas Exempte de toute prétentions Je ne vous Ecrirois plus sachant que vous recevez de ses lettres; mais Je ne prétend qu'à un seul mérite auprès de vous, c'est de vous admirer et aimer plus que qui que ce soit.
Adieu, Je vous quitte, pour Ecrire à la grand maman; Je lui envoye vôtre lettre; Elle luy confirmera la continuation de vos sentiments pour elle, et pour son mary; Ils méritent l’un et l’autre l’estime et l’attachement du public; et surtout de vous et de moy; c’est là ce qui fonde le plus nôtre fraternité.
Vous vous seriez divertit de ma grande Joye et de ma consternation subite; on m'apporte votre lettre; ouvrez vite, y a t'il des vers?
Comme je fais le théâtre, les pièces, et les acteurs, qu'en outre je bâtis une Eglise et un château, et que je gouverne par moi même tous ces tripots là, et que pour m'achever de peindre il faut finir L'histoire de Pierre le grand, et que j'ai dix ou douze Lettres à écrire par jour, tout celà fait que vous devez me pardonnez, madame, si je ne vous ennuie pas aussi souvent que je le voudrais; j'ai pourtant un plaisir extrème à m'entretenir avec vous; vous sçavez que j'aime passionément vôtre esprit, vôtre imagination, vôtre façon de penser; vous aurez la moitié de Pierre incessamment; il y a un paquet tout prêt pour vous et pour Mr le Président Hainaut, mais on ne sçait comment faire pour dépècher ces paquets par la poste. […] Je suis fort aise madame, qu'on ait imprimé ma Lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060194_1key001cor/nts/002 au Roy de Pologne; trois ou quatre Lettres par an dans ce goût là, écrites aux puissances, ou soidisant telles, ne laisseraient pas de faire du bien; il faut rendre service aux hommes tant qu'on peut, quoi qu'ils n'en valent guères la peine.
Vos lettres me font un plaisir infini; vous avez une âme sensible, vous ne dites point des choses vagues, le moment où Je reçois vos lettres, celui où J'y répond me consolent, m'occupent et même m'encouragent; si J'étois plus Jeune, je chercherois peutêtre à me rapprocher de vous; rien ne m'attache dans ce paÿs cy, et la société où je me trouve engagée, me feroit dire ce que mr de la Rochefoucault dit de la cour: elle ne rend pas heureux, mais elle empêche qu'on ne le soit ailleurs http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110398_1key001cor/nts/001.
Mr Dargenson lui a laissé un manuscrit des lettres d'Henri iv.
Pour aujourd'huy Je ne manque pas de matière pour remplir cette lettre.
Il y auroit trop de vanité à se placer parmi les gens de lettres et les beaux esprits; J'en use avec vous comme avec la divinité, qui se contente d'être adoré en esprit et en véritéhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200192_1key001cor/nts/002.
Des Lettres de Venise disent que la canaille musulmane a tué l'ambassadeur de Francehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200429_1key001cor/nts/001 et prèsque toute sa suitte, que l'ambassadeur d'Angleterrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200429_1key001cor/nts/002 s'est sauvé déguisé en matelot et que Moustapha a donné une garde de mille janissaires au Bailehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200429_1key001cor/nts/003 de Venise.
Il y a long tems que nous avons parlé dans nos lettres du sujet que vous traitez dans votre dernière, mon instinct m'a toujours menée à penser tout ce que vous dites.
Si vous aviés lû avec attention ma première et puis ma seconde lettre, vous auriés vu ce que je désirois.
Ma Lettre est un peu de Jérémie; j'aimerais mieux être Anacreon.
Le Roi de Prusse m'aiant envoié cent écus d'aumône, pour cette malheureuse famille des Sirven, et m'aiant mandé qu'il leur offrait un azile à Vezel ou à Clèves, je le remerciai comme je le devais, je lui dis que j'aurais voulu lui présenter moi même ces pauvres gens auxquels il promettait sa protection; il lut ma Lettre devant un fils de Mr Tronchin qui est secrétaire de l'envoié d'Angleterre à Berlin. […] Je m'aperçois que ma Lettre est un éloge de têtes couronnées, mais en vérité ce n'est pas par fadeur, car j'aime encor mieux leurs valets de chambre.
26e xbre 1768 Ce n'est pas assurément, Madame, une Lettre de bonne année que je vous écris, car tous les jours m'ont paru fort égaux, et il n'y en a point où je ne vous sois très tendrement attaché. Je vous écris pour vous dire que votre petite mère, ou grand'mère (je ne sais comment vous l'appellez) a écrit à son protégé Dupuits, une Lettre où elle met, sans y songer, tout l'esprit et les grâces que vous lui connaissez.
Paris ce 5 septembre 1760 J'étois en colère contre vous, votre dernière lettre m'avoit déplû, vous m'y annonciez que vous ne m'enverriez plus rien, vous me reprochiez d'aimer Freron, vous me traitiez comme l'amie ou l'alliée des Pompignans et des Palissot; J'en ay été indignée et on le seroit à moins; mais faisons la paix, venez que Je vous embrasse.
J'ay bien peur que vous n'ayez pas reçû ma lettre avant le départ de mad. de Jaucourt.
J'ai cru sentir dans ses lettres qu'il me soupçonnait, je n'en ai eu que plus de zèle.
Eviter l'ennuy et les indigestions, les supporter patiemment quand on ne peut faire autrement, aimer, estimer mon très bon ami Voltaire, souhaiter qu'il me survive, parler sans cesse de lui avec la grand maman, recevoir souvent de ses lettres et de ses ouvrages; voilà ce que Je désire pour le peu de Jours qui me restent.
Les remontrances, les arrêtés, les lettres pleuvent à verse, il n’y a Jamais Eû de tems semblable à celui cy; quelques chansons, des Epigrames, des bons mots Egayent la scène.
25http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210330_1key001cor/txt/001 mars 1771 J’étois Etonnée de ne point avoir de vos nouvelles et J’allois vous en demander la raison quand J’aye reçû votre lettre du 16.
Ne m’aviez vous pas mandéhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220050_1key001cor/nts/002 dans une de vos dernières Lettres que les nouveaux règlements de finances vous avaient fait quelque tort?
La dépendance où met l'aveuglement n'est pas plus insupportable que de ne pouvoir pas se sufire à soy même, et d'avoir un besoin nécessaire d'une société où l'on ne trouve ni agrémens ni plaisir, enfin rien qui satisfasse; peut être bien la mauvaise humeur, inséparable de la viellesse, me rend t'elle les objets pires qu'ils ne sont; je me le dis souvent et Je répète sans cesse ce que vous m'avez dit dans une de vos lettres, qu'il faut mépriser les hommes et qu'il faut les tolérer; ce qui est de singulier et d'heureux, c'est qu'ils sont content de la tolérance, et ne s'apperçoive point du mépris, on auroit donc grand tort de n'en point user ainsy. […] http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110285_1key001cor/txt/002Je m'apperçois monsieur que cette lettre est infini et que je me suis trop laissée aller au bavardage, pardonnez le moi, soyez indulgent et surtout prenez soin de mon amusement.
Vous voiez, Madame, que je réponds à tous les articles de vôtre Lettre. […] A propos, Madame, ou hors de propos, auriez vous entendu parler d'une Lettre en vers d'un prétendu chevalier de Morton à Mr le comte de Tressan qu'il a eu la faiblesse de faire imprimer avec sa réponse, le tout orné de notes instructives?
Jamais on n'a été plus affligée que Je le fus samedy dernier à l'ouverture d'une lettre où l'on m'apprenoit que vous étiez mort subitement; Je fis un cri, J'eux un saisissement, qui sont des preuves bien sûres de tout ce que Je pense pour vous; Je fus dans le moment aussy touchée, aussy pénétrée qu'on le peut être de la perte de L'amy le plus intime avec qui l'on passe sa viehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050245_1key001cor/nts/001.
Ce fut le lundy 24 que mr de Choiseul reçut sa lettre de cachet, avec ordre de partir le mardy avant midy; ils sont arrivés le mercredy à Chanteloup.
Je devois donner à souper au grand papa, à la grand'maman le propre Jour qu'ils reçurent leur lettre de cachet; c'est c'et anniversaire dont il doit être question.
La douceur de ma retraitte sera augmentée madame en recevant une lettre que vous aurez dictée.
Paris 28 février 1766 Vos lettres, et surtout la dernière, me font faire une réflexion; vous croyez donc qu'il y a des vérités que vous ne connoissez pas et qu'il est important de connoitre; vous pensez donc qu'il ne sufit pas de sçavoir ce qui n'est pas, puisque vous cherchez à sçavoir ce qui est.
Ce 29e Juillet 1769 Nos lettres se sont croisées; mais nous voicy en règle; Je n'auray pas de peine à faire ce que vous désiré; une seconde lecture des Guebres faites par un bon lecteur, m'a fait remarquer bien des beautés qui m'étoient échapées.
Mais quelque chose que vous aiez la bonté de m'écrire, faittes contresigner par vôtre grand maman, ou envoiez vôtre Lettre chez Mr Marin, secrétaire général de la Librairie, rue des filles st Thomas, qui me la fera tenir très sûrement, le tout pour cause.
Si vous acceptez toutes ces conditions voicy un petit billet pour Le Kain, que je mets dans ma Lettre.
24e xbre 1773 Quoique je n’aie rien d’intéressant à vous dire, Madame; quoique je n’aie nulle nouvelle à vous mander, ni de la Suisse, ni de Genêve, ni de l’Allemagne; quoiqu’on m’écrive que vous vous divertissez, que vous donnez à souper la moitié de la semaine, et que vous allez souper en ville l’autre moitié; quoique d’ordinaire je ne puisse prendre sur moi d’écrire une Lettre sans avoir un sujet pressant de la faire; quoi que mes journées soient remplies par des occupations qui m’accablent et ne me laissent pas un moment, il faut pourtant que je vous écrive, dussai-je vous ennuier.
Paris ce 15 Janvier 1775 J'ai voulû, monsieur, faire voir votre lettre à mad.
J'ay lieu de croire que mes lettres vous ennuyent, J'en serois fâchée, parceque les vôtres me font plaisir.
Je suis de tous les cirons le plus anciennement attaché à vous, et comme je disais fort bien dans le commencement de ma Lettre, malgré mon respect pour vous, Madame, je vous aime de tout mon cœur.
Ne savez vous pas que je vous ai envoié par vôtre grand-maman les lettres d'Amabed, dont j'ai reçu quelques éxemplaires de Hollande?
Les lettres qui étaient autrefois la peinture du cœur, la consolation de l'absence, et le langage de la vérité, ne sont plus que de tristes et vains témoignages de la crainte qu'on a d'en trop dire, et de la contrainte de l'Esprit.
Votre lettre m'a fait tant d'impression que je vous écris sur le champ, moy qui n'écris guères; j'ay une douzaine de fardeaux à porter, je me suis imposé tous ces travaux pour n'avoir pas un instant désœuvré et triste.
Vous pouvez compter sur ma fidélité, je n'ay jamais donné copie de vos lettres ni de ce que vous m'avez envoyé.
Votre dernière lettre (dont vous ne vous souvenez sûrement pas) est charmante; vous me dites que vous voulez que Je vous fasse part de mes réflexions.
Je pense sur le présent et sur l'avenir comme j'ai parlé dans ma Lettre.
Personne ne croit que Mr. de Bellestat en soit l'auteur, on le connois pour un homme très borné, qui n'a ni esprit ni littérature, et ne sçait même pas Ecrire une lettre; on juge que cette ouvrage est de plus d'une plume; on y trouve du commun et du piquant; cette brochure n'a pas fait Grande fortune icy, et chacun pense qu'elle ne mérite pas qu'on la réfute et qu'on y réponde.
ce 5 Janvier 1769 Ah, vrayment, vrayment, monsieur, vous vous feriez de belles affaires avec votre livrée s'ils avoient connoissance de votre dernière lettre.
C'est le porteur de cette Lettre.
Je n’ay point entendû parler de lui depuis la lettre où il m’en demandoit une pour vous; si vous sçavez où il est et ce qu’il devient, vous me ferez plaisir de me l’apprendre.
Voiez que de tribulations pour avoir fait copier une méchante Lettre par un frère de made De Sauvigni!
Vous avez raison de regretter mr De l'Isle, Je pourrois peutêtre le remplacer dans la conversation, mais pour les lettres cela est impossible.
Ce mardy 9e may 1775 Vous avés si exactement répondu à toutes Les articles de ma dernière lettre, que cela m'encourage mon cher Voltaire, à vous Ecrire; on n'aime à parler que quant on est écouté.
Cependant, Madame, j'ai toujours le temps de vous écrire, et c'est le temps le plus agréablement emploié de ma vie, après celui de lire vos Lettres. […] Eh bien, madame, ai-je répondu à tous les articles de vôtre Lettre?
[c. 6 November 1765] http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1130379_1key001cor/txt/001 Vous m'avez écrit, Madame, une Lettre tout animée de l'entousiasme de l'amitié. […] http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1130379_1key001cor/txt/002Je vous demande en grâce de brûler ma Lettre quand vous l'aurez luë.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0990139_1key001cor/txt/001 Je vous écris rarement madame, quoy qu'après le plaisir de lire vos lettres celuy d'y répondre comme je peux soit le plus grand pour moy.
Aucun livre ne peut entrer par la poste en France sans être saisi par les commis, qui se font depuis quelque temps une assez jolie Bibliothèque, et qui deviendront en tout sens des gens de Lettres.
Je vous écris parce que vous vous croiez malheureuse et que vous avez une âme forte à qui je dis quelquefois des véritez fortes, parceque vous m'avez dit quelquefois que mes lettres vous consolaient un moment, parce que j'aime à vous parler des malheurs de la vie humaine, des préjugez qui L'empoisonent et des horreurs ridicules dont on acompagne la mort.
Vous ne me dites point si elle paie des ports de Lettres, et s'il faut adresser le paquet sous l'envelope de son mari, qui ne sera point du tout content de l'ouvrage.
Je n'ai guères le tems d'écrire des lettres, car je passe tout mon tems à tâcher de faire quelque chose qui puisse vous plaire à toute deux; j'en ai pour l'hiver.
à Cirey par Vassy en Champagne ce 18 mars 1736 Une assez longue maladie madame, m'a empêché de répondre plutôt à la lettre charmante dont vous m'avez honoré.
aux Délices, 5 may [1756] Madame, Je suis rempli d'étonnement et de reconnaissance à la lecture de votre lettre, et j'ay de plus, bien des remords.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1030330_1key001cor/txt/003Je me rappelle peut-être un peu trop tard que vous avez été dégoûté d'entretenir un commerce de lettres avec moi; la longueur de celle-ci va m'exposer aux mêmes inconvénients.
Je reçois de pareilles Lettres tous les huit jours.
Je luy ay lüe votre lettre; Il ne m'a point fait voir la Vôtre; Il m'a seulement dit que vous n'aviés pas lû le suplément à son article Tolérance.
Je me sçais mauvais Gréz de me détourner par cette curiosité de vous parler de ce qui m'intéresse bien d'avantage, de vôtre charmante lettre; vous nous faites passer des momens bien agréables.
Je vous envoye une lettre, Je ne sçait pas de qui; Je crois cependant que c'est un homme qui vous estime beaucoup, et qui désire que vous l'estimiés; il en sera ce qu'il vous plaira, mais il vous prie de m'adresser la réponse que vous lui ferez, il l'enverra chercher chés moi.
Mais le principal sujet de ma Lettre est de vous remercier du fond de mon cœur et de toutes mes forces, si j'ai des forces, de l'humanité et de la bon[té] avec laquelle vous êtes entrée dans l'affaire dont Mr D'Argental vous a parlé.
Il veut se charger des regrets que j'ay d'avoir perdu une société telle que la vôtre, et vous envoier ma lettre.
à Colmar 23 avril 1754 Je me sents très-coupable, Madame, de n'avoir point répondu à vôtre dernière Lettre.
On m'a mandé que l'Illustre Palissot a fait imprimer mes Lettres, mais je soupçonne fort qu'il a altéré la pureté du texte; il est sujet à corrompre ses citations, aussi bien que mtre Joli de Fleuri.
Vous souvient-il d'une de ses Lettres, dans laquelle elle peint si bien l'ennui et l'insipidité des courtisans?
J'ai reçu une petite Lettre de Madame De Choiseul; elle me parait digne de vous aimer.
Il y a autant de friponeries parmi les gens de Lettres, ou soi-disant tels, qu'à la cour.
J'ay vû pendant quelque temps plusieurs sçavans et gens de lettres; Je n'ay pas trouvé leur commerce délicieux.
On parle beaucoup aussi de la lettre d'un avocat sur la mort du chevalier de la Barrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170292_1key001cor/nts/004.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180299_1key001cor/txt/002 Vous me demandez, madame, si j'ai lu des lettres sur les animauxhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180299_1key001cor/nts/001 écrites de Nuremberg.
9 xbre 1770 Il y avoithttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/txt/001 long tems monsieur que Je n'avois reçû de vos nouvelles, J'en Espérois tout les Jours, et J'étois arrêtée â vous en demander pour Eviter que nos lettres se croisassent, surtout depuis la mort du président.
On ne le croirait pas; vous ne m'en croirez pas vous même en vous fesant lire ma Lettre.
Apropos madame ne montrez point ma lettre, à moins que ce ne soit au président indulgent et au discret Dalemberg.
18 février [1760] L'éloquent Ciceron, Madame, sans lequel aucun Français ne peut penser, commence toujours ses Lettres par ces mots, si vous vous portez bien, j'en suis bien aise, pour moi je me porte bienhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050148_1key001cor/nts/001.
Montrez lui ma lettre, je vous en supplie.
Vous aurez lû sans doute le livrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180316_1key001cor/nts/003 de st Lambert, quand vous recevrez cette lettre; Je n'ay encore lû que trois saisons, il y a dans l'été et surtout dans l'automne quelque morceaux qui m'ont Extrêmement plû; il y a un peu trop de pourpre, d'or, d'azur, de pampre, de feuillages &c.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/txt/001 Que dites vous de la lettre du théologien?
Vous ne pouviez vous empêcher de m'écrire la très philosophique et très triste Lettre que j'ai reçue de vous; et moi je vous écris nécessairement que le courage, la résignation aux loix de la nature, le profond mépris pour toutes les superstitions, le plaisir nôble de se sentir d'une autre nature que les sots, l'exercice de la faculté de penser sont des consolations véritables.
Paris, ce 2 avril 1774 J’aimois Mr Delisle, mais aujourd’huy Je l’aime bien davantage, c’est votre dernière lettre qui a produit cet effet.
Je me dépique actuellement en Jouant la comédie; Je Joüe assez bien le rôle de viellard, et cela d'après nature, et Je dicte ma lettre en Essayant mon habit de théâtre.
Nous aurions de belles lettres de Made De Sévigné sur sa petite fille, si Made De Sévigné vivait encore.
Les plaisanteries ne m'ont pas paru de saison; il faut que les Lettres et les vers arrivent du moins à propos.
Non, Madame, je n'aime des Anglais que leurs livres de philosophie, et quelques unes de leurs poësies hardies; et à l'égard du genrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040358b_1key001cor/nts/004 dont vous me parlez, je vous avoüerai que je ne lis que l'ancien Testament, trois ou quatre chants de Virgile, tout L'Arioste, une partie des mille et une nuit; et en fait de prose française, je relis sans cesse les Lettres provinciales.
Soiez très sûre, madame, que vos Lettres ont fait de mon envie extrême de vous revoir une très grande passion.
Ma Lettre est devenüe un Livre, et un mauvais livre; jettez la au feu, et vivez heureuse autant que la pauvre machine humaine le comporte.