Je suis mort au monde.
J'admire votre patience de lire les ouvrages les plus ennuyeux du monde.
C'est une perte pour tout le monde.
L'un de ces deux philosophes était une fille de dix-huit ans, à qui les jésuites avaient tourné la tête, et qui pour se défaire d'eux est allée dans l'autre monde. […] Je ne sçai pas trop ce que je deviendrai, et je ne m'en soucie guères; mais comptez, Madame, que vous étes la personne du monde pour qui j'ai le plus tendre respect, et l'amitié la plus inaltérable.
En vérité si vous placez ce jeune homme vous ferez une action charmante, vous encouragerez un talent bien décidé qu'il a pour les vers, vous vous attacherez pour le reste de votre vie quelqu'un d'aimable qui vous devra tout, vous aurez le plaisir d'avoir tiré le mérite de la misère et de l'avoir mis dans la meilleure école du monde.
Elle court le monde.
Vous y verrez des choses bien singulières, et entre autres l'extrait d'un livre Indien qui est peut être le plus ancien livre qui soit au monde.
C'est le train du monde, mais ce n'est pas le vôtre, et nous n'avons dans l'état où nous sommes vous et moi, de plus grand besoin que de nous consoler l'un l'autre.
Existe t'il dans le monde un aussy triste fou que ce J.
Si elle est dans son palais de Chantelou occupée de sa florissante colonie je la déclare philosophe; j'entends surtout par ce mot philosophe pratique, car ce n'est pas assez de penser avec justesse, de s'exprimer avec agrément, de fouler aux pieds les préjugés de tant de pauvres femmes et même de tant de sots hommes, de connaitre bien le monde et parconséquent de le mépriser.
Ce lundy 3 Janvier 1774 Votre dernier petit Caillouhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240258b_1key001cor/nts/001 est le plus joli du monde.
Je vous promets encor de vous chercher des fariboles philosophiques dans ma bibliothèque; mais il faut que vous sçachiez que je ne suis guères le maître d'entrer dans ma bibliothèque à présent, parce qu'elle est dans l'apartement qu'occupe mr le Duc de Villars avec tout son monde; il nous a joüé, à huis clos, Gengis Kan, dans l'orphelin de la Chine; il vaut mieux que tous vos comédiens de Paris. […] On ne peut guères Lire Pierre, qu'une carte géographique à la main; on se trouve d'ailleurs dans un monde inconnü; une parisienne ne peut s'intéresser à des combats sur les Palus-Méotideshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060194_1key001cor/nts/004, et se soucie fort peu de sçavoir des nouvelles de la grande Permie, et des Samoyèdes.
Vivez madame, digérez, pensez, et même riez de touttes les sottises de ce monde, depuis l'inquisition de Lisbonne jusqu'aux pauvretez de Paris, et agréés mon tendre respect.
Vos derniers vers sont les plus Jolis du monde.
Car la matière a beau être intéressante, je vous connais, vous ne voulez vous ennuier pour rien au monde; et ce terrible livre est trop plein de longueurs et de répétitions pour que vous pussiez en soutenir la lecture.
18 may 1767 Il y a plus de six semaines, madame, que Je suis toujours prêt à vous Ecrire, à m'informer de votre santé, à vous demander comment vous supportez la vie vous et mr Le pt Henault, et à m'entretenir avec vous sur toutes les illusions de ce monde; mais Je me suis trouvé Exposé à tous les fléaux de la guerre, et à celui de trente pieds de neige dont J'ay été long tems Environné: les neiges et les glaces me privent tous les ans de la vüe pendant quatre mois; J'ay l'honneur d'être alors, comme vous sçavez, votre confrère des quinze vingt; mais les quinze vingts ne souffrent pas et J'Eprouve des douleurs très cuisantes. […] C'est une chose unique dans l'histoire de ce monde, et Je vous réponds que cela ira loin.
Joignez à tout celà l’acclamation de la voix publique, son lot me parait un des meilleurs de ce monde.
si c'est la philosophie qui donne le dégoût du monde, Je suis une grande philosophe, rien ne me retient ici, et Je n'ay pour y rester d'autres raisons que celle de la chèvre, où elle est attachée il faut qu'elle broûte. Cependant si Je n'étois pas aveugle J'irois certainement vous voir, il n'y a rien au monde qui me fît autant de plaisir que d'être avec vous.
Il faut à la gloire des bonnes femmes que je vous dise que dans notre pays nous sommes fort sujets au ver solitaire, à ce ver de quinze ou vingt aunes de long qui se nourit de notre substance (comme cela doit être dans le meilleur des mondes possibles); c'est encor une bonne femme qui en guérit; et le grand Tronchin en raisonne fort bien. […] Vous avez besoin d'un grand courage dans le meilleur des mondes possibles.
Je conviens qu’il étoit foible, mais il avoit Eû l’esprit bien agréable et le meilleur ton du monde; il avoit fait son testament dans un tems où il s’étoit fort Entêté d’une fillehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210168_1key001cor/nts/005 que J’avois auprès de moi et qui étoit devenüe mon Ennemie.
Il faut bien que cela soit puisque Je résiste aux instances que l’on me fait pour me retenir et au plaisir que Je ressens d’être avec ce que J’estime et aime le plus au monde.
Le monde a toujours été gouverné par des équivoques.
aux Délices route de Geneve 27 xbre [1758] J'apprends madame que votre ami et votre philosophe Formonthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1030306_1key001cor/nts/001 a quitté ce vilain monde.
Pour moi monsieur Je l'advoüe, je n'ay qu'une pensée fixe, qu'un sentiment, qu'un chagrin, qu'un malheur, c'est la douleur d'être née; il n'i a point de rôle qu'on puisse joüer sur le théâtre du monde, auxquels Je ne préférasse le néant; et ce qui vous paroitra bien inconséquend, c'est que quand J'aurois la dernière Evidence d'y devoir rentrer je n'en aurois pas moins d'horreur pour la mort; expliquez moi à moi même, Eclairez moi, faites moi part des vérités que vous découvrirez, enseignez moi le moyen de supporter la vie, ou d'en voir la fin sans répugnancehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140117_1key001cor/nts/001; vous avez toujours des idées claires et Justes, il n'i a que vous avec qui Je voudrois raisonner, mais malgré l'opinion que J'ay de vos lumières je seray fort trompé si vous pouvez satisfaire aux choses que je vous demande.
J’ignore quel est le charme de cette Jouissance, c’est sans doute celle du paradis et c’est peutêtre pour cela qu’on appelle ces habitans bienheureux; cependant tout ce qui les environne Jouit du même bonheur, et dans ce monde cy la gloire consiste dans la préeminence.
Je dois me taire en vers et en prose; mais en me taisant je vous serai toujours très vivement attaché; je ferai des vœux pour que vous viviez beaucoup plus longtemps que moi, pour qu’une santé parfaitte vous console de ce que vous avez perdu, pour que vous joüissiez d’un excellent estomac, pour que vous soiez aussi heureuse qu’on peut l’être dans un monde où les douleurs et les privations sont d’une nécessité absolue.
Vous savez sans doute que quand l'Evêque Dupui ennuiait son monde à st Denishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180168_1key001cor/nts/004, une centaine d'auditeurs se détacha pour aller visiter le tombeau de Henri 4.
Vous êtes recherchée comme vous le fûtes en entrant dans le monde; on ambitione de vous plaire; vous faittes les Délices de quiconque vous aproche.
Je voudrais pouvoir vous désennuiér quelques quarts d'heures, quand vous ne dormez pas, quand vous ne courez pas, quand vous n'êtes pas livrée au monde.
aux Délices 12 janvier [1759] Libre d'ambition, de soins et d'Esclavage, Des sottises du monde éclairé spectatuer, Il se garda bien d'être acteur, Et fut heureux autant que sage.
Ferney 18 novb 1761 Vous m'affligez madame, je vous voudrais heureuse dans ce plus sot des mondes possibles, mais comment faire?
Je n'ay encore lû que l'Epître à l'accadémie et la préface; on est tout Etonné en lisant ce que vous Ecrivez que tout le monde n'Ecrive pas bien; il semble qu'il n'y a rien de si facile que d'Ecrire comme vous, et cependant personne au monde n'en approche.
Il y a peut être un état assez agréable dans le monde, c'est celui d'imbécile, mais il n'y a pas moien de vous proposer cette manière; vous êtes trop éloignée de cette espèce de félicité.
Vous me donné un conseil que vous ne prenés pas pour vous: vous ne méprisez ni le monde ni la vie, et vous avez raison; vous tirez bon party de l'une et de l'autre; vous mettez de la valeur à tout; tout vous affecte, tout vous anime; vous annéantissez les Pompignans, les Ribaniers, les Fréron, &c.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180233_1key001cor/nts/001 Vos philosophes ou plutôt soy disant philosophes sont de froids personnages; fastueux sans être Riches, téméraires sans être braves, prêchant L'égalité par Esprit de domination, se croyant les premiers hommes du monde de penser ce que pensent tous les gens qui pensent, orgueilleux, haineux, vindicatifs; ils feroient haïr la philosophie.
Jamais le gouvernement n'y consentira; Contenté vous de l'impression; vos Guebres sont dans les mains de tout le monde, et si vous Connoissiés nos Acteurs, vous verriés Combien ils vous sont inutiles; Ils n'ajoutent aucuns prestiges, à ce qu'ils représentent, tout au contraire, ils font voir le derrière des coulisses, et sentir tous les deffauts; vous ne pouvez être retenu par cette considération, J'en convient; mais Monsieur, vous voulés Etablir la tollerance, vous avez raison; Je voudrois que vous fussiés le premier à en ressentir les effets; pour y parvenir, prêchez la d'exemple, Contenté vous d'avoir montré la vérité, et laissé y tourner le dos à ceux qui ne la veulent point voir; vous avez tout dit; tenez vous en à ne vous pas dédire; et ne mettez point de nouveau obstacles à la chose du monde que je désire le plus, et sur laquelle J'ai eû une Conversation avec Madame Denishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190251_1key001cor/nts/002, dont elle vous rendra Compte.
J'y suis bien résolu, et je sens plus que jamais les vanités des choses de ce monde, d'autant plus que je suis très malade depuis six semaines, et si malade que je n'ai pas consulté Mr Tronchin.
Paris ce 27 juin 1772 J’attendois d’être à Paris pour vous écrire; Je mettois ce plaisir en réserve pour me distraire du chagrin de quitter tout ce que J’aime le mieux au monde; à ces mots seuls vous devriez reconnoitre le grand papa et la grand maman, quand vous n’auriez pas sçû la visitte que je leur ay rendû; elle a été de 5 semaines, et Je puis dire avec vérité qu’elle a été le tems le plus agréable de ma vie; Jamais Je ne les ay si bien connûs, Jamais leurs excelentes qualités n’ont été si à découvert.
Adieu, Madame, quoiqu’en dise Mr Hubert, je n’ai pas longtems à vivre, et quoique vous en disiez, j’ai la plus grande envie du monde de vous faire ma cour.
Je tiens de plus, nos philosophes très gens de bien; je crois les d'Alemberts, les Diderots, aussi vertueux qu'éclairés; cette idée fait un contrepoids dans mon esprit à toutes les horreurs de ce monde. […] Oui, Madame, j'aurais le plus grand plaisir du monde à vous parler, et surtout, à vous entendre.
Si vous aimiez un tableau de ce vilain monde, vous en trouveriez un quelque jour dans l'histoire générale que j'ai achevé très impartialement, des sottises du genre humain. […] C'est un bien plat préjugé de prétendre que la France ait été quelque chose dans le monde depuis Raoulhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040397b_1key001cor/nts/004 et Eudeshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040397b_1key001cor/nts/005 jusqu'à la personne de Henry 4 et au grand siècle de Louis 14. […] Les Espagnols ont conquis un nouveau monde; les Portugais ont trouvé le chemin des Indes par les mers d'Affrique.
Si j'avois écrit qu'il n'y a point de dieu, ces messieurs auroient baucoup espéré de ma conversion, mais depuis que j'ay dit que Pascal s'étoit trompé quelquefois, que fatal laurier, bel astre, merveille de nos jours ne sont pas des bautez poétiques, comme Pascal l'a cruhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0870023_1key001cor/nts/003, qu'il n'est pas absolument démontré qu'il faut croire la relligion, par ce qu'elle est obscure, qu'il ne faut point jouer l'existence de dieu à croix ou à pile, enfin depuis que j'ay dit ces absurdités impies, il n'y a point d'honnête janseniste qui ne voulût me brûler dans ce monde cy et dans l'autre.
Il faut être homme du monde avant d'être homme de lettres.
Le président se porte à merveille, son goût pour le monde ne s'affoiblit point, il est toujours fort recherché parcequ'il est toujours fort aimable, mais il devient fort sourd.
Je ne crois pas qu'il y ait un homme au monde moins capable que moi, de donner du plaisir à une femme de vingt-cinq ans en quelque genre que ce puisse être.
Soyons philosophes au moins dans nos derniers jours, ne les emploions pas à nous sacrifier aux vanitez du monde, à suivre des fantômes, à nous éviter nous mêmes, à nous prodiguer au dehors, à nous repaître de vent.
Je fais quelquefois réflexion à tout ce qui vous est arrivé depuis que vous êtes au monde, à la fatalité qui vous a conduit où vous êtes; Je trouve que votre vieillesse est une manière d'apothéose; vous êtes déifié de votre vivant, Ferney est un temple où l'on vient des bouts de l'univers vous rendre hommage; mais toute cette gloire ne sufiroit pas pour vous rendre heureux si vous éprouviez quelque diminution dans vos talents; c'est la fécondité de votre imagination, l'étonnante facilité de rendre avec clarté et précision tout ce que vous pensez qui doit vous rendre parfaitement heureux; employez cette facilité je vous conjure à m'écrire souvent et longuement.
Les philosophes n'ont pas tant de tort d'examiner si par leur seule raison ils peuvent concevoir la création, si l'univers est éternel, si la pensée peut être jointe à la matière, comment il y a du mal dans le monde, et vingt autres petites bagatelles de cette espèce.
Pour vous, Madame, qui n'êtes ni de l'espèce des singes ni de l'espèce des Tigres et qui vous consolez au coin de vôtre feu avec des amis dignes de vous, de toutes les horreurs et de toutes les folies de ce monde, prolongez en paix votre carrière.
Vous pouvez toujours compter, Madame, sur mon attachement, comme si je n'étais qu'un homme du monde.
Lisez les vers, quand vous serez dans un de ces moments de loisir où L'on s'amuserait d'un conte de Bocace ou de la Fontaine, lisez la prose quand vous serez un peu de mauvaise humeur contre les misérables préjugez qui gouvernent le monde, et contre les fanatiques; et ensuitte jettez le paquet au feu.
Il y en a d'honnêtes gens J'en conviens, et même qui ont du goût et de l'esprit, mais nul usage du monde, nulle politesse, nulle gaité, nul agrément.
Plutus, la fortune et l'amour Sont trois aveugles nés qui gouvernent le monde.
C'est l'effet Général qu'il a produit excepté sur quelques mauvais coeurs comme moy, qui pour justifier leur insensibilité, prétendent qu'il n'y a pas un sentiment naturel; Le monde est devenu bien sot depuis que vous l'avez quitté; Il semble que chacun cherche à tâton le vray et le beau, et que personne ne l'atrappe; mais il n'y a personne qui puisse juger des méprises; je ne prétend pas à cet avantage; je ne suis pas plus éclairée qu'un autre; mais j'ai des modelles du beau, du bon, et du vray, et tout qui ne le leur ressemblent pas ne sçauroit me séduire.
Voilà comme sont faittes les puissances de ce monde.
Paris 27 février 1771 Non, monsieur, la grand maman n’a recû de lettre d’aucun patron si ce n’est de ceux qu’elle à en paradis et dont elle ne m’a pas fait part, car pour ceux de l’enfer de ce monde elle n’en entend point parler; elle est tranquile dans sa solitude qui n’avoit été fréquentée que par ses plus proches parents, Jusqu’à dimanche dernier que deux officiers suisses ont obtenus la permission d’aller trouver le maitre de la maison avec qui ils avoient un travail à faire.
Soiez très sûre que si j'ai perdu tout ce qui fait vivre, passions, amusements, imagination, et toutes les bagatelles de ce monde, je vous reste sérieusement attaché, et que je le serai tant que mes petites apopléxies me le permettront; je vous regarderai comme la personne de mon siècle qui est le plus selon mon coeur et selon mon goût, suposé que j'aie encor goût et coeur.
Le meilleur des mondes possibles est Etrangement fait.
Il ne s'agit dans ce monde que d'atraper la fin de la journée sans douleur et sans ennui; et encor la chose est elle difficile.
Peutêtre dans l’indifférence où vous paraissez être pour les choses de ce monde vous ne vous intéressez point du tout à ce qui s’est passé dans l’Inde et dans le parlement.
Mon village de Ferney envoie tous les ans pour cent mille francs de marchandises au bout du monde, et ne peut pas envoier une pensée à Paris.
Résignez vous madame à la fatalité qui gouverne ce monde.
Je vais vous faire une proposition, la plus ridicule du monde, et que vous trouverez peutêtre la plus impertinente.
J'aime encor les beaux morceaux de Lully, malgré tous les Gluk du monde.
La vissicitude des choses de ce monde donne un peu de méfiançe.
Je suis absorbé dans un compte que je me rends à moi même par ordre alphabétique, de tout ce que je dois penser sur ce monde cy et sur l'autre, le tout, pour mon usage, et peut être après ma mort, pour l'usage des honnêtes genshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050148_1key001cor/nts/003.
Laissez donc là les prestres et tout ce qui s'ensuit, travaillez à rétablir le bon goût; délivrez nous de la fausse Eloquence, donnez des préceptes puisque Votre Exemple ne sufit pas; prenez les rênes de Votre empire; et chassez de Votre ministère ceux qui abusent de l'autorité que Vous leur avez donné, et qui sans connoissance du monde, sans bienscéance, sans égards, sans politesse, sans grâces, sans agrément, sans vertus, sans morale, se font dictateur et Jugent en souverains (bien ou mal), du bien et du mal.
Sçavez vous monsieur de Voltaire que Je ne peux pas souffrir que vous soyez relégué dans un petit coin du monde, malgré l'apothéose dont vous Jouissez?
C'est le plus honnête homme du monde, qui a le coeur bon, un Excellent esprit, beaucoup de Justesse, du goût sur bien des choses, mais il y a de certains articles qui sont devenûs pour lui affaires de parti, et sur lesquels Je ne lui trouve pas le sens commun.
Votre machine est une des meilleures de ce monde; n'est-il pas vrai que s'il vous fallait choisir entre la lumière et la pensée vous ne balanceriez pas, et que vous préféreriez les yeux de l'âme à ceux du corps?
Ce ne sont point les choses basses et familières qui me surprennent et qui me choquent, je les attribuent au peu de connoissance qu'il avoit du monde et de ses usages, mais c'est la manière dont il tourne et retourne la même pensée, qui est bien contraire au génie et qui est presque toujours la marque d'un petit esprit.
Tout celà s'arrangera comme on poura, ainsi que toutes les bagatelles de ce monde.
Vous y trouverez dumoins un monde entièrement différent du nôtre.
C'est une des petites avantures dignes du meilleur des mondes possibles.
Mais ne parlons plus de moi, je suis ce que Je hais le plus dans le monde.
On y trouve les portraits de tous les gens qui fesaient du bruit dans le monde du tems de Mlle Scudéri.
Je reviens à la purge domestique tantôt casse, tantôt rhubarbe, et je dis hardiment que ce sont des fruits dont la terre n'est pas couverte en vain, qu'ils servent à la fois de nourriture et de remède, et qu'il faut bénir dieu de nous avoir donné ces secours dans le plus détestable des mondes possibles.
Paris 28 octobre 1759 Votre dernière lettre monsieur est divine; si vous m'en écriviez souvent de semblables je serois la plus heureuse du monde et je ne me plaindrois pas de manquer de lecture.
On y voit les Français battus dans les quatre parties du monde; Le marquis de Brandebourg fesant tête tout seul à quatre grands royaumes armés contre lui, nos ministres dégringolant l'un après l'autre, comme les personnages de la Lanterne magiquehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050014b_1key001cor/nts/002, nos bataux plats, nos descentes dans la rivière de la Vilainehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050014b_1key001cor/nts/003.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/txt/002Vous dont l'esprit et les bons mots, L'imagination féconde, La repartie et l'apropos Font toujours le charme du monde, Vous ma brillante Du Deffant Conservez dans vôtre retraitte, Vivez avec la grand maman, C'est pour vous que les dieux l'ont faitte.