à Cirey par Vassy en Champagne ce 18 mars 1736 Une assez longue maladie madame, m'a empêché de répondre plutôt à la lettre charmante dont vous m'avez honoré. Vous devez vous intéresser à cette maladie.

Ceux-là sont à plaindre sans doute, parce qu'ils ont une maladie de l'âme, et que toute maladie est un état triste.

C'est toujours beaucoup dans les amertumes dont cette vie est remplie d'être guéri d'une maladie affreuse qui ronge le cœur de la plus part des hommes, et qui conduit au tombeau par des chemins bordés de monstres.

Le nombre infini de maladies qui me tuent est assez grand, et nôtre vie assez courte pour qu'on puisse se passer du fléau de la guerre.

Cependant, vous et moi nous avons vécu assez honnêtement, en prévenant les maladies par un peu de casse. […] Je suis prêt d'ailleurs de vous signer tout ce que vous me dites, excepté la trop bonne opinion que vous voulez bien avoir de vôtre vieux confrère en maladies.

Ensuitte la maladie et la mort de mad. de Pompadour, qui m'ont occuppés et intéressés autant que tant d'autres à qui cela ne fasoit rien, et puis des peines et des Embaras domestiques qui ont troublés mon foible génie.

Pour moi je suis si accablé de ma vieillesse et de mes maladies que je suis devenu absolument inutile.

Ce n’est point une grande maladie qu’elle â, c’est une estomach délabré, une foiblesse extrême qui l’empêche pour le présent de voir personne.