Ce sera peut être une chose aussi curieuse qu'affreuse de voir comment un petit juge de province, voulant perdre Made De Brou, abbesse de Villancour, suborna de faux témoins, et nomma pour juger avec lui un procureur devenu marchand de bois et de vin, condamné aux Consuls pour des friponeries.
Laissez donc là les prestres et tout ce qui s'ensuit, travaillez à rétablir le bon goût; délivrez nous de la fausse Eloquence, donnez des préceptes puisque Votre Exemple ne sufit pas; prenez les rênes de Votre empire; et chassez de Votre ministère ceux qui abusent de l'autorité que Vous leur avez donné, et qui sans connoissance du monde, sans bienscéance, sans égards, sans politesse, sans grâces, sans agrément, sans vertus, sans morale, se font dictateur et Jugent en souverains (bien ou mal), du bien et du mal.
Huet, il n'y a que luy qu'on puisse vous préférer; J'approuve le jugement qu'il porte de Montesquiou; il révolte plusieurs personnes; mais l'extrême admiration qu'on a pour ce bel Esprit ressemble assez à la vénération qu'on a pour les choses sacrée, qu'on respecte d'autant plus que l'on ne les comprend pas; Il y a un petit indouze, dont le titre est: Génie de Montesquiouhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180258b_1key001cor/nts/003; il y a quelques traits brillants, trasendants, mais quantité d'autres infiniment obscurs, inintelligibles, des Lieux communs, des pensées fausses; Jamais, jamais je ne souffrirez patiamment qu'on mette en paralelle Mr. de Montesquiou avec Messieurs Huet, et Guillemet; La Grand Maman est bien de cet avis; vous l'adoreriés si vous la Connoissiés, cette Grand Maman; vous êtes bien souvent le sujet de nos Conversations; elle voudroit que vous abandonnassiés La Bletterie, mais elle ne peut s'empêcher de rire de tout ce qu'il vous fournit de plaisant.
Tout ceux qui raisonnent n'ont pour bût que de faire admirer la subtilité de leur Esprit, et comptent pour rien la Justesse, la clarté, la précision; Voltaire, Voltaire, tout le reste sont des faux prophètes.
Je ne pense pas absolument comme vous sur les portraits et anecdotes, mais à l'explication il se trouveroit peutêtre que nous pensons de même; les portraits imaginés et les anecdottes fausses ou falsifiées font de l'histoire d'indignes romans.
&c. ne me donnent pas la moindre curiosité, les sujets qu'ils traitent me sont de la plus profonde indiférence, et puis ils sont enveloppés dans un fatras de verbiage et de faux bel esprit qui sont dégoûtans à mourir.
Pourquoi tout moine qui déffend avec un emportement ridicule les faux miracles de son fondateur, se moque t-il de l'existence des vampires?
L'abbé Bazin a éxaminé pour eux, et tout respectueux qu'il parait envers les faiseurs de fausse monoie, il ne laisse pas de décrier leurs espèces.