Il faudra seulement me faire écrire, madame veut s'amuser, elle se porte bien, elle est en train, elle est de bonne humeur, elle ordonne qu'on lui envoye quelque rogaton; et alors on fera partir quelque paquet scientifique, ou comique, ou philosophique, ou historique, ou poëtique, selon l'espèce d'amusement que voudra madame, à condition qu'elle le jettera au feu dès qu'elle se le sera fait lire. Madame était si entousiasmée de Claricehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050232_1key001cor/nts/001, que je l'ai lüe pour me délasser de mes travaux pendant ma fièvre; cette Lecture m'allumait le sang; il est cruel pour un homme aussi vif que je suis, de lire neuf volumes entiers, dans lesquels on ne trouve rien du tout, et qui servent seulement à faire entrevoir, que mlle Clarice aime un débauché nommé mr de l'Ovelace.
Si j'étais à Paris je vous lirais en français quelques unes de ces Lettres, aiant l'anglais sous mes yeux. […] Je le plaindrais fort s'il était obligé de les lire.
On ne le croirait pas; vous ne m'en croirez pas vous même en vous fesant lire ma Lettre. […] Il y avait six mille pages de procédures à lire.
La D. de Choiseul m'avoit encouragée à prendre la liberté de la lire, J'avois bien envie de pousser la témérité plus loin et de ne l'envoyer qu'après en avoir tiré une copie, mais Je ne voulus pas retarder d'une poste le plaisir qu'en recevroit mr Walpole.
Je m'éveille tout le Jours à 6 heures, Je lis Jusqu'à dix ou onze; rien ne m'attriste autant que de n'avoir pas de livres agréables.
J'admire votre patience de lire les ouvrages les plus ennuyeux du monde.
Si je ne peux voir mr le président Henaut, je le lis, et je croi que je sçai son livre àprésent mieux que luy. […] J'aimerais bien mieux la faire lire à des personnes de votre espèce que de l'exposer au public.
Nous avons les poésies du Roy de Prusse, J'en ay lu très peu de choses, et Je vous prie de ne me point condamner à en lire davantage.
Vous ne les lisez point et vous faite bien; pour moy je ne sçaye plus ce que je pourrois lire, hors vous et les auteurs du siècle passé tout m'ennuye à la mort.
L'on me lût hier l'Ecrit qui a remporté le prix à L'académiehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190186_1key001cor/nts/001; on l'approuve, on le loüe fort injustement à mon avis.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110429_1key001cor/txt/002que la lecture; que peut on lire? […] J'ay fait lire à mad. de Luxemb͞. ce que vous m'avez écrit pour elle, cela a été reçû coucy coucy.
Je me fais lire à diner et à souper de bons livres par des lecteurs très intelligents, qui sont plutôt mes amis que mes domestiques. […] Faittes vous lire la prison de La Bourdonnaishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180330_1key001cor/nts/003 et la mort de Lallyhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180330_1key001cor/nts/004, et vous verrez comme les hommes sont justes.
Faittes vous lire la pièce par un bon récitateur de vers.
2e 7bre 1770 Je vous envoie, Madame, par vôtre grand maman la petite drôlerie en faveur de la divinité contre le volume énorme du Systême de la nature, que sûrement vous n'avez pas lu.
Paris ce 26 avril 1772 Pouvez vous croire que Je ne lise point votre enciclopédie?
Je viens de lire une brochure de soixante et trois pages.
Faittes vous lire la Lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180227_1key001cor/nts/002 de mr Le marquis de Belesta, et jugez après celà si c'est avec justice qu'on m'a imputé son ouvrage.
De tout ce qu'on a Ecrit sur ces matières, c'est le philosophe ignorant et la religion naturelle que Je lis avec [le] plus de plaisir.
Ce n’est pas le vôtre ni d’aucun de vos contemporains, c’est un genre tout neuf et qui me renvoye à ne lire que le siècle de Louis XIV, et à ce qu’on a Ecrit il y a 40 ou 50 ans.
Je parie que vous n'avez jamais lu Cléliehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180419b_1key001cor/nts/006 ni l'Astréehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180419b_1key001cor/nts/007. […] Que vous êtes à plaindre de ne pouvoir pas lire dans sa langue L'Arioste si détestablement traduit en français!
Si vous vous faites lire l'histoire, vous aurez remarqué que depuis François 1er le parlement de Paris a cru toujours ressembler au parlement d'Angleterre.
Vous étes vous fait lire le père de famillehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1030306_1key001cor/nts/003?
Ne me répété donc plus que vous ne sçavez pas si telles et telles de vos ouvrages me feront plaisir; je vous ay dit mille et mille fois, et je vous le dis aujourd’huy pour la dernière, qu’il n’y a que vous que je peut lire.
Il y a pourtant dans cette pauvreté je ne sais quoi de philosophique et d’assez vrai, mais ce n’est rien de dire vrai, il faut le bien dire, et puis celà n’est bon que pour ceux qui ont lu Tibulle en latin, et vous n’avez pas cet honneur.
Je ne vous crois point dans le même cas, votre esprit, votre mémoire, toutes les facultés de votre âme ne sont point affaiblis, vous êtes le Voltaire d'il y a 50 ans; votre goût ne s'est point perverti, et Je ne me trompe point à de certains Eloges que vous donnez, vous les accordez à la reconnoissance; d'ailleurs vos Exemples en sont le corectif; qu'on vous lise avec attention et que l'on Juge après si l'on vous imite assez bien pour mériter vos Eloges.
D'ailleurs, il me parait que les personnes qui ont du goût ne vont plus aux spectacles, témoin Made la Duchesse de Luxembourghttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050014b_1key001cor/txt/002, et je ne sçais si le goût n'est point changé, comme tout le reste, dans ceux qui les fréquentent; je ne reconnais plus la France ni sur terre, ni sur mer, ni en vers, ni en prose; je songe à ce que vous pouvez lire d'intéressant, Madame; lisez les gazettes, tout y est surprenant comme dans un roman.
J'attends avec impatience votre histoire du czar, J'ay grand besoin de lecture qui m'amuse, Je lis six ou sept heures par Jour ou par nuit et J'ay tout Epuisé.
Je ne donnay point de copie de celle ou vous plaisantiez sur Montcrif, mais on la lû devant un certain mr Turgot qui retient tout ce qu'il entend lire, et Je fus confondüe quelques Jours après d'apprendre qu'il en couroit des copies.
Je suis en colère contre la nature qui m'a trop bien traitté en me laissant voir le soleil et en me permettant de lire http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170098_1key001cor/txt/001tant bien que malhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170098_1key001cor/txt/001 jusqu'à la fin, mais qui vous a ravi ce qu'elle vous devait.
Je lui sçais très grand gré de m'avoir justifié; sans celà, prèsque tous ceux qui lisent ces petits ouvrages m'auraient imputé le compliment fait au président Hénaut.
Avez vous lu l'histoire d'Angleterre de mr Hume?
Faittes vous les lire, elles vous amuseront aumoins autant qu’une feuille de Fréron.
Avez vous lu la conversation de l'abbé Grizel, et d'un intendant des menus?
Je viens de lire une histoire d'Ecosse qui n'est pour ainsi dire que la vie de Marie Stuart, elle a mis le comble à ma tristesse; J'espère que votre Corneille me tirera de cet Etat.
Il y a encorun autre secrêt, c'est de lire les gazettes.
Cependant si vous voulé en prendre la peine, j'en seray fort aise, parce que j'auray toujours du plaisir à lire ce que vous Ecrirez; laissez, laissez au Président sa façon de penser.
Mais j'ai peur qu'aiant beaucoup lu et beaucoup réfléchi, vous ne soiez plus amusable, et que je ne sois point du tout amusant.
Je ne vous l’envoie pas parce que je ne sais pas si vous aimez Horace, si vous souffrez encor les vers, si vous avez envie de lire les miens.
Je voudrais savoir si vous avez lu le livre de Nekrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1260035b_1key001cor/nts/003 sur les bleds.
Cependant, Madame, j'ai toujours le temps de vous écrire, et c'est le temps le plus agréablement emploié de ma vie, après celui de lire vos Lettres. […] suis-je un homme qui ne lise pas ce qu'on lui écrit?
Je les passe à me faire lire ce que vous m'envoyé; vos correspondans en Hollande vous serve bien, Communiqué moy toujours tout ce qu'ils vous envoyent; la grand Maman est bien contente de vous; Je reçois d'elle les mêmes remerciemens que vous me faite et Je vous en dois à l'un et à l'autre, de m'admettre en un si aimable Commerce; Monsieur Craufurudhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190379_1key001cor/nts/001 dont je vous ay parlé il y à quelques années, est icy depuis quelques jours; il s'en ira bientôt, j'en suis très fâchée; il a beaucoup d'esprit, beaucoup de goût, et de justesse; il à un peu d'amitié pour moy, et de l'adoration pour vous; il m'a priés de vous parler de luy, de vous faire souvenir du tems qu'il a passé avec vous; il à un ami dont la réputation ne vous est pas inconnüe, c'est Mr.
Je n'en ai pu lire que quelques pages.
Faittes vous lire s'il vous plait l'article nécessaire, dans un certain livrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180381_1key001cor/nts/002 alphabétique, vous y verrez vôtre pensée. […] J'aime mieux lire un conte de Lafontaine (quoique par parentèse ses contes soient autant au dessous de l'Arioste que l'écolier est audessous du maître).
Je prendray les eaux en n'y croyant pas, comme j'ay lu les pères.
Celà me perce le cœur au pied des Alpes; et de dépit, je fais faire un baldaquin, et je lis assidüement L'Ecriture Sainte, quoique j'aime encor mieux Cinna.
Et vous, Madame, comment feriez vous pour vous les faire lire?
Voiez la misérable vie qu'a mené made la Maréchale de Villars dans ses dernières années; la pauvre femme allait au salut, et lisait en bâillant les méditations du père Croizethttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110403_1key001cor/nts/001.
Je n'ai pas même voulu lire un seul des écrits qu'on a faits contre lui dans cette circonstance cruelle où l'on devait respecter son malheur, et estimer son génie.
Quand je ne vous lis pas, sçavez vous quelle est ma lecture favorite?
Avez vous jamais lu, madame, la Tragédie de Saül et de David?
A propos d’accadémie, vous sçavez que le p. de Beauvau y va être reçû; il me lût hier son discourshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210281_1key001cor/nts/003 qui me parut fort bien, il est de lui Excepté les deux premières phrases qui ne sont pas ce que J’en aime le mieux.
Ne lisez vous pas quelquefois l'histoire?
Serait il bien vray, madame, que le marquis de Belesta qui est très Estimé dans sa province, qui est riche, qui vient de faire un grand mariagehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180275_1key001cor/nts/001, eût osé lire à l'accadémie de Toulouse un ouvrage qu'il aurait fait faire par un autre, et qu'il se déshonorât de gaité de cœur pour avoir de la réputation?
Si vous l'avez lû dites m'en votre avis, et si vous ne l'avez pas lû lisez le Je vous suplie.
Mais avant d'entreprendre cet ouvrage, il faut que je vous parle de cette histoire du parlement que vous vous êtes fait lire.
Vous avezhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220019_1key001cor/txt/001 vous même Envoyé l’ouvrage, Je recommanday de votre part qu’on lût cette 7ème page.
Ne sçachant plus que lire je relix l’Ylliade, ce Tintamare des Dieux, des hommes, des chariots, des chevaux m’étourdit; mais J’aime encore mieux cela que la fade, et languissante éloquence, La boursoufflée et amphatique Métaphysique de nos sots Ecrivains.
Tout ce que je crains, c’est de vous ennuier, mais après tout les objets que je vous présente valent bien tous les rogatons de Paris, et tous les détestables journaux que vous vous faittes lire pour attraper la fin de la journée.
En tout cas, il ne tient qu’à vous de ne pas vous faire lire le commencement de cet ouvrage, et d’aller tout d’un coup aux avantures de ce pauvre Lalli, à son procez criminel, à son arrêt et à son bâillon.
Nous ne le lisons point.
Votre correspondance m'honore infiniment, mais je n'ay pas la vanité d'en faire trophée; ils n'ont nulle connoissance de ce que vous m'écrivez; La lettre sur Montcrif n'est devenüe publique que par Eux, d'ont l'unhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140040_1key001cor/nts/001 d'eux l'avoit retenüe pour l'avoir entendû lire une seule fois.
J'ay cru qu'il fallait faire sentir cette absurdité avant qu'on discutât des fatras de papiers que les ministres n'ont jamais le temps de lire.
Je doute pourtant que vous le lisiez.
La disposition des organes fait tout; et malgré le sot orgueil humain, malgré les petites vanités qui se jouent de notre vie, malgré les opinions passagères qui entrent dans nôtre cervelle et qui en sortent sans savoir ni pourquoi ni comment, la manière dont on digère décide prèsque toujours de nôtre manière de penser, témoin Jean qui pleure et qui rit http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220408_1key001cor/nts/001, qui a couru tout Paris, et que vous n'avez probablement point lu.
Puisque vous avez, Madame, les poësies de ce roy qui a pillé tant de vers et tant de villes, lisez donc son Epître au maréchal Keit sur la mortalité de l'âme: il n'y a qu'un roy, chez nous autres chrétiens, qui puisse faire une telle Epitre.
Hardyon; quels beaux discours, quels beaux Eloges cela nous annonce; comprenez vous que la prétentions au bel esprit puisse résoudre des Gens à Ecrire et à lire des choses aussy ennuyeuse?
Si vous n'étiez pas plongée dans l'horrible malheur d'avoir perdu les yeux, seul malheur que je redoute, je vous dirais: lisez et méprisez, allez aux spectacles et jugez, jouissez des beautés de la nature et de l'art.
Si vous voulez le lire, vous qui avez une tête de tout païs, j'en chercherai un éxemplaire, et je vous l'enverrai; mais l'ouvrage a un pouce d'épaisseur.
Vous croyez bien que Je n'avois pas attendu Jusqu'à présent à lire cette nouvelle Edition.
On ne peut guères Lire Pierre, qu'une carte géographique à la main; on se trouve d'ailleurs dans un monde inconnü; une parisienne ne peut s'intéresser à des combats sur les Palus-Méotideshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060194_1key001cor/nts/004, et se soucie fort peu de sçavoir des nouvelles de la grande Permie, et des Samoyèdes.
Une seule chose me ferait plaisir c'est de vous lire.
Si vous aviez voulu vous faire lire des questions sur l’enciclopédie, vous y auriez pu voir quelque chose de cette philosophie quoiqu’un peu enveloppée.
Vous vous faittes lire sans doute le texte, sans quoi les notes vous ennuieraient beaucoup.
Il y a quelques années J'en conviens que l'amitié m'auroit peutêtre fait faire beaucoup d'imprudences, mais pour aujourd'huy Je verrois avec indiférence la guerre des dieux et des géants, à plus forte raison celle des rats et des grenouilles; Je lis ce qui s'écrit pour ou contre.
Cette avanture me rendra sage, et je vous promet bien que tout ce que vous m'écrirez et tout ce que vous m'enverrez ne sortira jamais de mes mains, et que Je mettray bon ordre pour qu'on n'en puisse jamais prendre de copie, ni même qu'on l'apprenne par cœur parce que je ne les lirai pas à ceux qui ont ce talent là.
J'ai lu il n'y a pas longtemps l'art d'aimerhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240164_1key001cor/nts/002 de Bernard.
Si vous aviez un livre, difficile à trouver, qui est intitulé questions sur l'enciclopédie, je vous prierais de vous faire lire l'article médecinehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250410_1key001cor/nts/001 qui est assez drôle, mais qui me parait bien aprochant de la vérité.
Si vous voulez vous faire lire cet ouvrage, faittes provision, Madame, de courage et de patience.