Je vous conseille de ne vous jamais faire lire de vers; car outre qu'on en est fort las, ils sont trop difficiles à lire; vous trouverez mieux Vôtre compte avec de la prose.
Les chagrins et l'ennuy qui tourmentent finiront bientôt; Je sent souvent du regrets de n'avoir pas étée m'établir à Geneve, dans le tems que J'étois dans le voisinage; Je me serois trouvée dans le vôtre, mais il faut chasser toutes ces pensées, et se contenter de brouter le foin au travers duquel on est placé.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060097b_1key001cor/nts/002 J'entends par Aman, nombre d'auteurs que vous honorez de votre protection, et que Je trouve fort ennuyeux et fort orgueilleux.
Il n'i a point de marque de considération et d'estime que vous n'ayez reçû de lui, nous ne cessons l'un et l'autre de parler de vous et nous ne trouvons réciproquement personne qui sente aussi bien que nous le mérite et l'agrément de tout ce que vous avez fait.
16e Mars 1771 Je vous trouve très heureuse, madame, de n’être qu’aveugle; pour moi qui le suis entièrement depuis quinze jours avec des douleurs horribles dans les yeux, moi qui ai la goute et la fièvre je me tiens un petit Job sur mon fumierhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210316_1key001cor/nts/001.
Vous écrivezhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210095_1key001cor/nts/001 à la grand’maman en lui envoyant votre épître, que par parenthèse j’avais déjà lue quand elle l’a reçue: ‘Si cette épître trouvait grâce devant vos yeux, je vous dirais envoyez en copie pour amuser votre petite fille supposé qu’elle soit amusable, et qu’elle ne soit pas dans ses moments de dégoût.
Vous me trouverez bien impertinente?
Je les trouve dans la grande affaire dont il s’agit aujourd’hui tout aussi ridicules que du tems de la fronde.
Walpole, et je suis persuadée que vous seriés fort contant l’un de l’autre; et moy je le serois infiniment de me trouver entre vous deux; mais Vanité des Vanités Tout n’est que Vanitéhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220038_1key001cor/nts/001; J’en excepte l’amitié, que je crois quoi qu’on en dise, le plus grand bien de la vie.
Je ne crois pas qu’il ait beaucoup à attendre actuellement du Dannemarck, ni du reste du monde: sa santé est dans un état déplorable; il voyage avec deux Malades qu’il a trouvés en chemin.
Ah si on avoit un véritable ami, on ne seroit pas dans cette indécision; mais c’est la pierre philosophale, on se ruine dans cette recherche; aulieu de remèdes universels, on ne trouve que des poisons; vous êtes mille et mille fois plus heureux que moy; mon Etat de quinze Vingt n’est pas mon plus grand malheur; je me Console de ne rien voir, mais je m’afflige de ce que j’entend, et de ce que je n’entend pas; le goût est perdu, ainsy que le bon sens; cecy paroitra propos de vieille, mais non en vérité; mon âme n’a point vieillie; je suis touchée du bon et de l’agréable, autant et plus que je l’étois dans ma jeunesse; cela est vray.
Je serois ravie de vous embrasser, de causer avec vous et de vous trouver d’accord avec ce que Je pense sur le mauvais goût, le mauvais ton qui règne dans tout ce qu’on fait, dans tout ce qu’on dit et dans tout ce qu’on écrit.
Paris ce 24 9bre 1774 Il y a mille ans que je vous ay Ecrit mon cher Voltaire; je trouve mes lettres si plate et si ennuyeuses que je sacrifie à la honte qu'elles me causent le plaisir que me font les vôtres; mais je cesse aujourd'huy d'avoir autant de retenüe.
Vous trouverez bien du changement, mais les applaudissement feront tant de bruit autour de vous que vous ne pourrez pas distinguer ceux qui méritent le plus les vôtres.
J'attends avec impatience vôtre dom Pédre, et tout ce qui l'accompagne; on Loüe extrêmement un petit Ecrit sur La raison; La mienne s'accomode bien de la vôtre, Je voudrois toujours vous lire, et c'est le parti que je seray forcée de prendre; car malgré vos magnifiques Eloges, Je ne trouve ma félicité particulière que dans ce que vous faites.
ne les trouvez vous pas nobles, modérés et du stile de la vérité?
Quelque bégueule respectable trouvera peut-être ces derniers vers un peu forts, mais vous qui êtes respectable sans être bégueule, vous me les pardonnerez.
Vivez longtemps, Madame, vous qui avez un estomac et de l'esprit; vous qui avez regagné en idées ce que vous avez perdu en raions visuels; vous que la bonne compagnie environne; vous qui trouvez mille ressources dans vôtre courage d'esprit et dans la fécondité de vôtre imagination.
Ces genevois ont tous une raison cultivée, et ils sont si raisonnables qu'ils viennent chez moi, et qu'ils trouvent bon que je n'aille jamais chez eux.
Vous aimez si fort votre Catherine qu'il pourroit bien vous passer par la tête de L'aller trouver, et ce seroit une grande folie.
Je trouve que la vieillesse rend l'amitié bien nécessaire, elle est la consolation de nos misères et l'appui de nôtre faiblesse encor plus que la philosophie.
Je me trouve actuellement dans une situation où j'ai le plus grand besoin des bontés du Roy.
Le grand papa est sans le sçavoir et même sans s’en doûter, le plus parfait philosophe, il a trouvé en lui tout les goûts et tout les talents qui peuvent rendre sa situation supportables, et même for tagréables.
On dit que vous avez trouvé des perles et des diamants dans la petitte brochurehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240154_1key001cor/nts/005 de 14 cens pages de Mr Helvetius.
Made la Duchesse D'Anville veut bien avoir la bonté de se charger de mon paquet, vous y trouverez cette philosophie de l'histoire de L'abbé Bazin, je souhaitte que vous en soiez aussi contente que L'Impératrice Catherine 2de à qui le neveu de L'abbé Bazin l'a dédiée. […] Je n'en ai trouvé que deux éxemplaires à Genêve, l'un relié, l'autre qui ne l'est pas; ils seront pour vous et pour Mr le président Hainaut, et l'abbé Bazin n'en aura point.
Il vous fait quelque fois sa cour, et je vous en félicite tous deux; vous ne trouverez assurément personne, qui ait plus d'esprit, plus d'imagination, et plus de connaissance que lui.
Non, ne te tue tue pas puisque tu m'a trouvée jolie.
Je suis plus philosophe que Je ne croyoïs, car Je suis presque insensible à cette perte, Je trouve dans ce qui afflige tout le monde ma consolation, la Viellesse.
On a tué tout roide quatre ou cinq personnes en robe de chambre; et moi qui passe ma vie en robe de chambre comme Jean Jaques je trouve fort mauvais qu'on respecte si peu les bonnets de nuit.
Je ne suis plus de ce monde et je me trouve assez bien de n'en plus être.
Prenez vôtre parti, et si dans quinze jours je ne vous envoie pas Jeanne par quelque honnête voiageur, dites à Mr le Président Hainaut qu'il vous en fasse trouver une par quelque colporteur.
Je me trouve dans un pais situé tout juste au milieu de l'Europe.
C'est le cas où je me trouve.
Je trouve d'ailleurs dans cette recherche, quelque vaine qu'elle puisse être, un assez grand avantage; l'étude des choses qui sont si fort au dessus de nous rendent les intérêts de ce monde bien petits à nos yeux, et quand on a le plaisir de se perdre dans l'immensité, on ne se soucie guères de ce qui se passe dans les rues de Paris.
Denis; satisfaite moy aujourd'huy sur un bruit qui court, et que je ne sçaurois croire; on dit que vous vous êtes confessé et que vous avez communiéz; on l'affirme comme certain; vous devez à mon amitié cet aveü; et de me dire qu'elle ont été vos motifs, vos pensées;http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170268_1key001cor/nts/001 comment vous vous en trouvez aujourd'huy; et si vous vous en tiendrez à la ste Table, ayant réformé la vôtrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170268_1key001cor/nts/001; j'ay la plus extrême curiosité de sçavoir la vérité de ce fâite; si il est vray, quel trouble vous allez mettre dans toutes les Têtes!
Ce Dimanche 24e Juin 1770 Si je ne vous ay pas Ecrit plûtôt, c'est que J'attendois toujours que la grand maman, me dicta quelques choses pour vous; Je l'en ay pressée, mais elle est dans une paresse d'esprit, dont on ne peut la tirer; elle s'en rapporte à moy pour vous dire, tout ce qu'elle pense pour vous; Je seray donc son indigne interprette mais J'auray le mérite de vous dire la vérité, en vous assurant que ses sentimens ne se bornent point à l'admiration et à l'estime, qu'elle y joint une très véritable amitié; elle voudroit vous satisfaire sur toutes les choses que vous désiré, et nommément sur votre affaire de st Claude; elle trouve la cause que vous deffandé très juste; mais elle ne peut vous secondez que par ses représentations et ses sollicitations; elle est aussy reconnoissante et aussy contante que moy, des Cahiers que vous nous envoyé, et nous vous prions de continuer; Je seray encore du tems sans revoir cette grand maman; elle ne reviendra que le dixsept ou le dixhuit de Juillet; et peu de jours après, elle partira pour Compiegne; La vie se passe en abscence, on est toujours, entre le souvenir et l'espérance; on ne jouïs Jamais; si du moins on pouvois dormir, ce ne seroit que demy mal; dormez vous, mon cher Voltaire?
Je ne suis pas de ces pédants qui le trouvent fade, et qui le condamnent pour avoir parlé d'amour lorsqu'il en devait parler.
Alcibiade coupait la queüe à son chien pour détourner l'attention des Athéniens des sottises qu'il fesait à la guerre; sans Palissot, Pompignanhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060026_1key001cor/txt/001 et Fréron on ne parlerait que de remontrances; je vous avoüe que je ne les aime pas dans ce temps cy, et que je trouve très impertinent, très lâche et très absurde, qu'on veuille empècher le gouvernement de se déffendre contre les Anglais, qui se ruinent à nous assommer; la nation a été souvent plus malheureuse qu'elle ne l'est; mais elle n'a jamais été si plate.
Vous la trouverez plus éxacte, plus profonde, et plus intéressante, que celle de nôtre insipide Daniel.
J'aimerais peut être encor mieux qu'il se partageât uniquement entre vous et lui même; il ne trouvera jamais de société plus charmante que ces deux là.
Je me suis trouvé tout d'un coup prèsque réduit à la philosophie.
Il faut que les ouvrages et surtout ceux de raisonnement soutiennent une seconde lecture pour que Je puisse m'assurer de les trouver bons.
Je vous ai déjà dithttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180340_1key001cor/nts/005 que j'avais trouvé un admirable secret, c'est de me faire lire et relire tous les bons livres à table, et d'en dire mon avis.
Si vous vous souvenez de ce petit ouvrage que mr De Belestat s'attribuait, et qu'il était incapable de faire, vous trouverez que ces deux chapitres sont du même stile.
Ils vinrent me trouver; je me fis leur Donquichote, ils rentrèrent dans leur bien, et j'eus le plaisir d'atraper les jesuites avant qu'ils fussent chassés.
21e octobre 1770 Mr Crawford, Madame, a quelquefois de petites vélléités de sortir de la vie quand il ne s’y trouve pas bien, et il a grand tort; car ce n’est pas aux gens aimables de se tuer, cela n’apartient qu’aux esprits insociables comme Caton, Brutus, et à ceux qui ont été envelopés dans la banqueroute du porteur de Cilices Billardhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210039_1key001cor/nts/001.
Le plus rude commis à la douane de l’entendement humain ne pourait y trouver à redire.
Surtout ne vous dégoûtez point de la vie, car en vérité après y avoir bien rêvé on trouve qu'il n'y a rien de mieux.
La recherche de la vérité est pour vous la médecine universelle, elle l'est pour moi aussi, non dans le même sens qu'elle l'est pour vous, vous croyez l'avoir trouvée, et moi Je crois qu'elle est introuvable.
Je lui conseille d'aller trouver les Jesuites, de se mettre à leur tête; leur politique et sa philosophie se conviennent admirablement bien.
Je vais vous faire une proposition, la plus ridicule du monde, et que vous trouverez peutêtre la plus impertinente.
Un philosophe nommé Timée, a dit il y a plus de deux mille cinq cent ans que nôtre existance est un moment entre deux éternitéshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220366_1key001cor/nts/002; et les Jansenistes aiant trouvé ce mot dans les paperasses de Pascal, ont cru qu’il était de lui.
Je reste volontiers où je me trouve à mon aise.
Cependant, j'imagine que c'est à peu près ce que vous avez trouvé.
C'est le comble de l'insolence janséniste que ce prêtre m'attaque et trouve mauvais que je le sente.
Je ne trouve rien de tout celà dans Tacite; il m'amuse, et Tite-Live m'instruit.
Je n'ai trouvé à celà d'autre exorcisme que celui de boire; je bois beaucoup, c'est à dire demi septier à chaque repas; et je vous conseille d'en faire autant; mais il faut que ce soit d'excellent vin.
Vous serez surpris si Je vous advoûe que la perte de la vüe n'est pas mon plus grand malheur; celui qui m'accable c'est l'ennuy; L'amusement dites vous vaut mieux que la fermeté d'esprit; rien n'est plus vray, mais où trouve t'on de l'amusement?
J'ai trouvé le secret d'avoir des vers à soie dans un païs tout couvert de neiges sept mois de l'année; et ma soie dans mon climat barbare est meilleure que celle d'Italie.
Trouvez vous qu'il y ait assez de remüe ménage?
Je vais être en relation avec un Brame des Indes par le moyen d'un officierhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060194_1key001cor/nts/007 qui va commander sur la côte de Coromandel, et qui m'est venû voir en passant; j'ai déjà grande envie de trouver mon Brame plus raisonnable que tous vos butors de la Sorbonne.
Je les trouve presque toutes fort Judicieuses, mais il y en a une dans les Horaces à laquelle je ne sçaurais souscrire.
On se tue si on veut, sans que personne y trouve à redire, ou l'on attend le moment sans que personne vous importune.
Le petit Tronchin qui ne pense pas que j'ai soixante et treize ans, et que je ne peux sortir de chez moi, crut entendre que j'irais trouver le roi de Prusse, il le manda à son père, ce père l'a dit à Paris, les gazetiers en ont beaucoup raisonné, et voilà comme on écrit l'histoirehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140463_1key001cor/nts/002.
Je l'ay trouvée charmante; Je ne doute pas qu'elle ne soit de vous et le Pompignan y est encor mieux traité que dans les deux autres pièces.
Mr De Lille se moque de moi de dire qu'il m'a trouvé de la santé.
Je me trouve fondateur dans un païs sauvage; j'y ai changé la nature, et je ne peux m'absenter sans que tout retombe dans le chaos.
Si vous aviez un livre, difficile à trouver, qui est intitulé questions sur l'enciclopédie, je vous prierais de vous faire lire l'article médecinehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250410_1key001cor/nts/001 qui est assez drôle, mais qui me parait bien aprochant de la vérité.
A propos, madame, si vous vous imaginez que la pucelle est une pûre plaisanterie, vous avez raison de trouver que c'est trop de vingt chants; mais, s'il y a continuellement du merveilleux, de la poësie, de l'intérêt, et surtout, de la naïveté, vingt chants ne suffisent pas; L'Arioste qui en a quarante huit, est mon dieu!