J'ay lû vos quatre contes dont vous ne m'avez envoyé que le premier. […] C'est bien mal à vous monsieur de n'accorder vos faveurs qu'à demi: J'aime Théonehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110267_1key001cor/nts/002 à la folie, c'est un bijoux; Egléehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110267_1key001cor/nts/002 est fort aimable; pour Apamissehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110267_1key001cor/nts/002 je la trouve un peu sérieuse; Je n'ay lû ce dernier conte qu'une fois et je n'ay pû en obtenir de copie. On dit qu'il ne sera point imprimé avant que vous n'ayez fait un nombre de contes sufisans pour en faire un volume.
aux Délices 7e Mars 1764 Vous dites des bons mots, Madame, et moi je fais de mauvais contes; mais vôtre imagination doit avoir de l'indulgence pour la mienne, attendu que les grands doivent protéger les petits.
Le contehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250074_1key001cor/nts/001 que vous m'avez fait de ce nouveau conseiller qui n'osait qu'opinerhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250074_1key001cor/txt/001 avant que ses anciens qu'opinassenthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250074_1key001cor/txt/001 est un vieux conte que j'ai entendu faire avant que mad. de Choiseulhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250074_1key001cor/txt/002 fût née.
Je me flatte, madame, que vôtre petite-mère n'a rien à craindre des sots contes qu'on débite dans Paris contre son mari que je regarde comme un homme de génie, et parconséquent comme un homme unique dans le petit siècle qui a succédé au plus grand des siècles.
Vous serez bientôt lasse des contes des fées.
Votre Correspondance avec ma grand maman Gargantua me ravit; elle vous répond à ce qu'il y a de sollide, c'est ce qui doit luy appartenir; pour moy je ne suis que pour le frivole, Je ne vois point dans l'histoire des souliershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190251_1key001cor/txt/001, l'Etablissemens des Manufactures, Je n'y vois qu'un très beau sujet de conte de fées, qui pouroit surpasser Cendrillon; Voilà Monsieur, les progrès de mon esprit et de ma raison qui au bout de soixante et mille ans que J'ay vécû me mettent à Côté des enfans de quatre ans; ah!