Avouez du moins qu’on lit l’enciclopédie à Moscou, et que les flottes d’Arcangel sont dans les mers de la Grèce. Avouez que Catherine a humilié l’empire le plus formidable sans mettre aucun impôt sur ses sujets, tandis qu’après neuf ans de paix on nous prend nos rescriptions sans nous rembourser, et qu’on accable d’un dixième le revenu de la veuve et de l’orphelin.
Avouez que le parlement d’aujourd’hui répare les crimes que l’ancien a commis en assassinant juridiquement Lalli et le Chevalier de La Barre.
Mais avouez que j’ai raison quand je dis que la nature a eu beaucoup de bonté en nous rendant frivoles et vains.
Il faut avouer que les anciens, nos maîtres, avaient sur nous un grand avantage, ils ne troublaient point la vie et la mort par des assujetissements qui rendaient l'un et l'autre funestes.
Votre corespondance avec la grand maman me charme; avouez qu'elle a de l'esprit comme un ange.
J'aime mieux vous parler de Corneille que de Rousseau; j'avoue que j'aime mille fois mieux Racine. […] Je vous avouerai même que je n'ai jamais lu, ni le lirai, une douzaine de ses pièces, que grâce au ciel je n'ai point commentées.