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2. (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il en résulte qu'il est très vrai qu'aux premiers états de Blois dont vous ne vous souciez guêres, on donna trois fois au parlement le titre d'Etats généraux au petit pied. Je ne pense point du tout que les parlements représentent les états généraux sur quelque pied que ce puisse être et quand même j'aurais acheté une charge de conseiller au parlement pour quarante mille francs, je ne me croirais point du tout partie des états généraux de France. Mais je ne veux point entrer dans cette discussion, et me brouiller avec tous les parlements du Royaume, à moins que le Roi ne me donne quatre ou cinq régiments à mes ordres.

3. (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Soions ce que le parlement devrait être, équitable et sans esprit de parti. […] Je lui ai répondu que maître Pâquier, l’oracle du parlement, les avait fait brûler par le boureau de son parlement.

4. (1765) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il était lâ, le coquin, et il écrivait en cour (comme nous disons nous autres provinciaux), il écrivait même en parlement, et il y avait du bruit, et j'étais très peu lié avec madame de Jaucour, et je ne savais pas si elle était plus philosophe que huguenote, et il y a des occasions où il faut ne se mêler absolument de rien. […] Sachez encor, madame que les femmes commencent à inoculer la petite vérole, qu'elles en font un jeu, tandis que votre parlement donne des arrêts contre l'inoculation et que vos facultez welches disent des sottises. […] N'avez vous pas été un peu surprise qu'une famille obscure et huguenote ait prévalu contre un parlement, que le Roy lui ait donné trente six mille livres, et qu'elle ait la permission de prendre un parlement à partie?

5. (1763) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Le quinze vingt des des alpes convient que les remontrances des parlements, leurs arrêts, leurs démissions, la pastorale de Monseigneur Dupuy, sont des choses fort amusantes; mais il croit que le présent conte pourait aussi faire passer un quart d'heure de temps, attendu, comme il est très bien dit dans le dit conte, que les soirées d'hiver sont longueshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110075b_1key001cor/nts/001.

6. (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Peutêtre dans l’indifférence où vous paraissez être pour les choses de ce monde vous ne vous intéressez point du tout à ce qui s’est passé dans l’Inde et dans le parlement. […] Je me suis mis à juger les vivants et les morts; j’ai fait un précis historique du procez de Mr de Morangiés, et je ne suis pas plus de l’avis du Bailli du palais que je n’ai été de l’avis du parlement dans tout ce qu’il a fait depuis le temps de la fronde excepté quand il a renvoié les jesuites.

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