Et la seule chose qui m'en empêche c'est mon extrait batistaire, daté, dit-on, de l'an 1694, lequel extrait batistaire est accompagné de recettes pour mes yeux, pour mes oreilles, et pour mes jambes qui sont dans le plus mauvais état du monde. […] Mais mon état ne me permet point Paris: et d'ailleurs, j'ai eu l'insolence de créer une espèce de petite ville dans mon désert, et d'y établir des manufactures qui demandent ma présence et mes soins continuels.
Ce serait un état assez doux si je ne souffrais pas horriblement.
Je pensais que vous étiez à peu près dans l'état de madame de Staal, aïant par dessus elle le bonheur inestimable d'être libre, de vivre chez vous, et de n'être point assujettie chez une Princesse à une conduite génante qui tenait de l'hippocrisie, enfin d'avoir des amis qui pensent et qui parlent librement avec vous. […] Comptez que je sens bien vivement votre triste état, et que du bord de mon tombeau je voudrais pouvoir contribuer à la douceur de votre vie.
Si l'état de ma santé, madame, me permet jamais de revoir la France, un de mes baux jours serait celuy où je pourrais vous assurer de mon respect, et dire à votre amy tout ce que la plus profonde estime m'inspirerait pour vous et pour luy.
Je suis malade, portez vous bien, soyez aussi guaie que votre état le permet et ne boudez plus votre ancien ami qui vous est tendrement attaché pr toujours.
C'est le train du monde, mais ce n'est pas le vôtre, et nous n'avons dans l'état où nous sommes vous et moi, de plus grand besoin que de nous consoler l'un l'autre.
30e juin 1771 Croiez moi, Madame, si quelque chose dépend de nous tâchons tout deux de ne point prendre d’humeur; c’est ce que nous pouvons faire de mieux à nôtre âge et dans le triste état où nous sommes.
Je le sçay même par expérience; quand on a eû une grande maladie, qu'on a soufert de grandes douleurs, l'état où l'on se trouve dans la convalescence est un état très heureux.
Voicy mon état. […] Voilà un plaisant état pour courir après une jeune femme à deux lieues de ma retraitte!
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1120097_1key001cor/txt/001 Mr Dargenson arriva ici le 12 de Juillet à demi mort, une fièvre lente, la poitrine affectée, son état empiroit tout les jours — mais insensiblement; Le 22 du mois dernier on s'apperçut qu'il étoit à L'extrémité.
Jouïssez de tous les plaisirs que vôtre triste état vous permet.
Vraiment il s'agit entre nous de choses plus sérieuses, attendu nôtre état, nôtre âge, et nôtre façon de penser. […] Il tombe un jour de cheval à la chasse, il se meurtrit un peu la cuisse, on lui fait une petite incision et le voilà paralitique pour le reste de ses jours; non pas paralitique d'une partie de son corps, mais paralitique à ne pouvoir se servir d'aucun de ses membres, à ne pouvoir soulever sa tête, avec la certitude entière de ne pouvoir avoir jamais le moindre soulagement; il s'est accoutumé à son état, et il aime la vie comme un fou.
L’état de leurs affaires y pourroit apporter quelque obstacles, mais ils n’ont point d’enfans, ils ne sont plus engagés à la même dépense, ils peuvent s’acquiter petit à petit sur leurs Epargnes.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210316_1key001cor/txt/001J’aurais été bien embarassé de les recevoir dans le triste état où je suis.
Ils vous ont fait plus d'impression que les autres parce qu'ils vous rappellent vôtre état et celui de vos amis. […] Je conçois que son état vous attriste.
Paris ce 16 Juin 1774 Monsieur de L'Isle m'avois prévenu Monsieur que sur l'état de votre dépense, vous m'aviéz mis à la pension, et que Je reçcevrois bientôt mon premier quartier; Je l'ay reçu en effethttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250025_1key001cor/nts/001; mais souffrez qu'en vous remerçiant, je vous demande pourquoy cette réduction?
Je n’aspire point à une parfaite santé ni à aucun plaisir; Je supporteroit patiemment mon état actuel qui aux yeux de tout le monde paroit bien malheureux si J’avois un ami véritable.
Je ne crois pas qu’il ait beaucoup à attendre actuellement du Dannemarck, ni du reste du monde: sa santé est dans un état déplorable; il voyage avec deux Malades qu’il a trouvés en chemin.
Je suis occupé de vôtre état.
Si je retrouve un peu de santé dans le triste état où je suis, je vais me remettre à travaillér pour vous.
Si avec cela vous digérez, votre état sera tolérable.
Il n'i a aucun état tel qu'il puisse être qui me paroisse préférable au néant, et vous même qui êtes monsieur de Voltaire, nom qui renferme tout les genres de bonheur: réputation, considération, célébrité, tous les préservatifs contre l'ennuy, trouvant en vous toutes sortes de ressources, une philosophie bien entendûe, qui vous a fait prévoir que le bien étoit nécessaire dans la viellesse; eh bien, monsieur, malgré tous ces avantages, il vaudroit mieux n'être pas né, par la raison qu'il faut mourir, qu'on en â la certitude, et que la nature y répugne si fort que tous les hommes sont comme le bûcheronhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110352_1key001cor/nts/001.
Il y a peut être un état assez agréable dans le monde, c'est celui d'imbécile, mais il n'y a pas moien de vous proposer cette manière; vous êtes trop éloignée de cette espèce de félicité.
On dit que le bled a manqué jusques dans ses états.
Vous savez que le gros recueil de l'enciclopédie est prisonier d'état à la Bastille avec st Billard et st Grisel.
24e Mars 1772 Je vous écris, Madame, malgré le pitoiable état où mon grand âge, ma mauvaise santé et le climat dur où je me suis confiné, ont réduit mon corps et mon âme.
Cependant vous avez un grand courage puisque vous supportez votre état, mais j'ay peur que vous n'ayez pas le courage de supporter les gens et les choses qui vous ennuient.
Vous m'indiquez toutes les sortes de consolation propres à mon état et à mon âge.
Votre Empire est universel, vous n'êtes point fait pour un petit état Mais revenons à notre Capucinerie.
17 septb [1759] Il est vrai, Madame, que vous êtes dans un couventhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040358b_1key001cor/nts/002 comme Héloïse, et que vous avez eu comme elle un oncle chanoine; il est vrai encor que je suis à peu près réduit à l'état d'Abélard, mais malheureusement pour moi je ne peux pas goûter la consolation de vous dire, c'est avec vous que j'ai perdu le peu que je regrette. […] J'ai été sensiblement affligé de vôtre état, et je vous jure qu'il n'a pas peu contribué à me persuader que le meilleur des mondes possibles ne vaut pas grand'chose.
Mais dans l'état où nous sommes tout deux que pouvons nous faire l'un pour l'autre?
Je suis au désespoir de n'avoir pas pû prévoir les malheurs qui me sont arrivés, et n'avoir pas connû ce que c'étoit que l'état de la viellesse avec une fortune des plus médiocres.
Voilà, à peu près, nôtre état; et quand avec celà on a perdu les deux yeux, il faut avouer qu'on a besoin de courage.
Je vous souhaitte, Madame, une vie longue, un bon estomach, et toutes les consolations qui peuvent rendre vôtre état supportable; j'en suis toujours pénétré.
A l'égard du président, qui a huit ans plus que moi, et qui a été bien plus gourmand, je voudrais bien savoir s'il est fâché de son état, s'il se dépite contre sa faiblesse, si la nature lui donne l'apathie conforme à sa situation, car c'est ainsi qu'elle en use pour l'ordinaire; elle proportione nos idées à nos sensations.
Je sers l'état; je donne au Roi de nouveaux sujets; je fournis de l'argent même à Mr L'abbé Terray; et on ne me fait pas le moindre remerciement; on ne répond point à mes Lettres; on se moque de moi; et le mari de Madame Gargantua s'en moque tout le premier.
Jugez si dans cet état j'ai eu des choses bien amusantes à vous dire; je ne savais aucune nouvelle ni de l'opéra comique, ni de l'assemblée du clergé.
Vous ne le voïez guères, Madame, dans l'état où sont vos yeux, mais il est bon du moins d'en être réchauffé.
Je ne sais si elle a dans le moment présent beaucoup de tems à elle; mais en avez vous, Madame, vous, qui malgré vôtre état de recueillement passez vôtre vie à courir?
Mais mon cher Voltaire, je ne me soucie plus de rien; il n’y a de différence d’une otomate à moy, que la possibilité de parler, La nécessité de manger, et de d’ormir qui sont pour moy la Cause de mille incommodité; Je voudrois sçavoir pour quoy La nature n’est Composée que d’Etres malheureux; Car je suis persuadée, qu’il n’y en à pas un seul de véritablement heureux; et J’en suis si convaincûe, que je n’envie le sort n’y l’état de personnes; n’y d’aucunes espèces d’individus, tel qu’il puissent être, depuis l’huitre Jusqu’à l’ange.
Je vous trouve admirable de soutenir si bien vôtre état.
J'admire son zèle pour la tolérance, elle ne se contente pas de l'avoir Etablie dans ses états, elle l'envoye précher chés ses voisins par cinquante mille missionnaires armés de pied en cap.
Depuis votre dernière lettre j'ay presque toujours été malade; J'aurois Eû grand besoin que vous Eussiez pris soin de moi; tout ce qui me vient de vous me tire de la létargie qui devient presque mon état habituel; Jamais vos lettres ni vos ouvrages ne peuvent arriver mal à propos, Je vous trouve le seul homme vivant qui soit sur terre; tout ce qu'on lit, tout ce qu'on entend est semblable aux commentateurs de votre temple du goût, qui disent ce qu'on pensa mais qui ne pensent pointhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050135_1key001cor/nts/002; enfin, tout cecy ressemble aux limbes.
Tout cela sont des réflexions bien oiseuses, mais il est certain que si nous n'avions pas de plaisir il y a cent ans, nous n'avions ni peine ni chagrins, et des 24 heures de la Journé, celles où l'on dore me paraissent les plus heureuses; vous ne sçavez point et vous ne pouvez sçavoir par vous même quel est l'état de ceux qui pensent, qui réfléchissent, qui ont quelque activité, et qui sont en même tems sans talent, sans passion, sans occupation, sans dissipation, qui ont eû des amis, qui les ont perdus sans pouvoir les remplaçer; Joignez à cela de la délicatesse dans le goût, un peu de dicernement, beaucoup d'amour pour la vérité; crevez les yeux à ces gens là, et placez les au milieu de Paris, de Pekin, enfin où vous voudrez, et je vous soutiendrai qu'il seroit heureux pour eux de n'être pas né.
L'état qui a été aussi malade que vous et moi reprendra sa santé.
Ne vous dégoûtez point de moi, pensez à mon état et tâchez de L'adouçir, en m'écrivant très souvent.
Je crois que j'ai vu plus de cinq cent personnes de tout état et de tout païs dans ma retraitte, et je ne crois pas en avoir vu une demi douzaine qui ne pensent comme mon abbé Bazin.