Je serais trop heureux si la nature ne s'avisait pas de me persécuter autant que la fortune me favorise.
Si la nature ne nous avait fait un peu frivoles, nous serions très malheureux.
Je vous plains, je vous pardonne, et je vous souhaitte tout ce que la nature et la destinée vous refusent aussi bien qu’à moi.
Cela vaut des infolios; il n’y a que la nature qui ait le pouvoir de leur répondre; elle sçaura bien arrêtter les progrès que pourroit faire leurs exemples.
2e 7bre 1770 Je vous envoie, Madame, par vôtre grand maman la petite drôlerie en faveur de la divinité contre le volume énorme du Systême de la nature, que sûrement vous n'avez pas lu.
Sa philosophie et la trempe de son âme doivent encor contribuer à son bonheur dans le plus beau lieu de la nature.
Si à ces disgrâces de la nature la fortune se contentait d’ajouter la ruine de ma colonie je me consolerais encore.
Pour moi, je n’ai jamais mis ma légèreté à oublier ce qui fait frémir la nature.
Il n'i a aucun état tel qu'il puisse être qui me paroisse préférable au néant, et vous même qui êtes monsieur de Voltaire, nom qui renferme tout les genres de bonheur: réputation, considération, célébrité, tous les préservatifs contre l'ennuy, trouvant en vous toutes sortes de ressources, une philosophie bien entendûe, qui vous a fait prévoir que le bien étoit nécessaire dans la viellesse; eh bien, monsieur, malgré tous ces avantages, il vaudroit mieux n'être pas né, par la raison qu'il faut mourir, qu'on en â la certitude, et que la nature y répugne si fort que tous les hommes sont comme le bûcheronhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110352_1key001cor/nts/001.
La nature nous fait déjà assez de mal sans que les hommes nous en fassent encor.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180157_1key001cor/nts/001 Remercié le Ciel, ou la nature des immenses Talents que vous en avez reçu; ils vous mettent pour jamais à l'abry de L'ennuy; plaignez tous les autres mortels, il n'y en a aucuns d'aussy bien partagez; et trouvez bon qu'il s'accrochent où ils peuvent.
Adieu, Madame, jouïssez du peu que la nature nous laisse.
Au premier acte Richard dit qu'il est bossu et puant, et que pour se vanger de la nature, il va se mettre à être un hippocrite et un coquin.
Vous êtes l'enfant gâté de la nature, c'est à dire le seul qu'elle a aussi singulièrement bien traité.
Il est bien juste que la vôtre soit bonne, la nature vous a fait assez de mal pour qu’elle vous laisse en repos.
Si d'un de nos cinq sens nous sommes dégarnis Nous en possédons quatre; et c'est un avantage Que la nature laisse à peu de ses amis, Lorsqu'ils parviennent à nôtre âge.
Mais vous dont l'âme se porte le mieux du monde, sentez, s'il vous plait, ce que vous devez à la nature.
Vous aurez sans doute chez vous Mr D'Argenson, et vous vous consolerez tout deux du mal que la fortune a fait à l'un, et que la nature a fait à l'autre.
Jamais personne n'a eu l'esprit plus vrai que vous; vôtre âme se peint tout entière dans tout ce qui vous passe par la tête; c'est la nature elle même avec un esprit supérieur, point d'art, point de tour, point d'envie de se faire valoir, nul artifice, nul déguisement, nulle contrainte.
A l'égard du président, qui a huit ans plus que moi, et qui a été bien plus gourmand, je voudrais bien savoir s'il est fâché de son état, s'il se dépite contre sa faiblesse, si la nature lui donne l'apathie conforme à sa situation, car c'est ainsi qu'elle en use pour l'ordinaire; elle proportione nos idées à nos sensations.
Vous avez reçû des talents de la nature qui vous rendent comptable à tout l’Univers, il faut que vous répandiez partout l’abondance de ses dons.
Ne voiez vous pas combien la nature humaine est avilie depuis les beaux temps des Romains?
Cette vie ne peut convenir à made Denis, qui avait forcé la nature pour vivre avec moi à la campagne.
Cela est intitulé Les Singularités de la nature.
Malgré son inutilité Je l'adore; mais Je ne veux pas qu'on la déguise en vaine métaphisique, en paradoxe, en sophisme, Je veux qu'on nous la présente à votre manière, suivant la nature pied à pied, détruisant les sistèmes, nous confirmant dans le doûte et nous rendant inacçessible à l'Erreur quoique sans nous donner la fausse Espérance d'atteindre à la vérité; toute la consolation qu'on en tire (et ç'en est une) c'est de ne pas s'Egarer et d'avoir la sûreté de retrouver la place d'où l'on est party.
Par quelle fatalité faut-il que la nature soit nôtre plus cruelle ennemie?
Le Systême de la nature est comme le systême de Lass, il fait tort au monde; celui qui l’a réfuté (bien ou mal) a fait fort sagement.
Mais mon cher Voltaire, je ne me soucie plus de rien; il n’y a de différence d’une otomate à moy, que la possibilité de parler, La nécessité de manger, et de d’ormir qui sont pour moy la Cause de mille incommodité; Je voudrois sçavoir pour quoy La nature n’est Composée que d’Etres malheureux; Car je suis persuadée, qu’il n’y en à pas un seul de véritablement heureux; et J’en suis si convaincûe, que je n’envie le sort n’y l’état de personnes; n’y d’aucunes espèces d’individus, tel qu’il puissent être, depuis l’huitre Jusqu’à l’ange.
Adieu, Madame, contre nature bon cœur.
Je conviens avec vous que la vie n'est pas bonne à grand chose; nous ne la supportons que par la force d'un instinct presque invincible que la nature nous a donné: elle a ajouté à cet instinct le fonds de la boëte de Pandore, l'espérance.
Si vous n'étiez pas plongée dans l'horrible malheur d'avoir perdu les yeux, seul malheur que je redoute, je vous dirais: lisez et méprisez, allez aux spectacles et jugez, jouissez des beautés de la nature et de l'art.
Nous sommes tous à plaindre, madame, il faut faire contre nature bon cœur.
Quand la marâtre nature nous prive de la vue elle peint les objets avec plus de force dans le cerveau.
Je sçay que c'est presque toujours notre caractère qui contribue le plus à notre bonheur et à notre malheurs, mais comme vous sçavez nous l'avons reçû de la nature; que conclure de tout cela?
Trouvez vous chez lui des personnages qui soient dans la nature, excepté Rodrigue et Chimène qui ne sont pas de lui?
Vous ne m'avez point répondu sur les singularités de la nature, ainsi je ne vous les envoie pas, car c'est une affaire de pure phisique qui ne pourait que vous ennuier.
Si vous étiez assez heureuse pour savoir L'Italien, vous seriez sûre d'un bon mois de plaisir avec L'Arioste; vous vous pâmeriez de joie, vous verriez la poësie la plus élégante et la plus facile, qui orne sans éffort la plus féconde imagination dont la nature ait jamais fait présent à aucun homme. […] Nous avons tous un procez avec la nature, qui sera terminé dans peu de temps; et prèsque personne n'éxamine les pièces de ce grand procez.
Je me dépique actuellement en Jouant la comédie; Je Joüe assez bien le rôle de viellard, et cela d'après nature, et Je dicte ma lettre en Essayant mon habit de théâtre.
Il contribue beaucoup à détruire chez les honnêtes gens le plus absurde et le plus abominable sistème qui ait jamais affligé la nature humaine.
Je me trouve fondateur dans un païs sauvage; j'y ai changé la nature, et je ne peux m'absenter sans que tout retombe dans le chaos.
Ils font grand cas de la nature, et leur admiration Exagérée me gèle le sang.