Denis, J'imagine qu'elle a des moyens pour vous faire tenir ce qu'elle veût.
Quelques personnes seront peut être étonnées qu’on parle dans ces notes du chevalier de La Barre et de ses éxécrables assassins, mais je tiens qu’il en faut parler cent fois et faire détester si l’on peut la mémoire de ces monstres appellés juges, à la dernière postérité.
Ce paquet qui en contenait d'autres, est adressé à made Deflorian qui doit prendre ce qui est pour elle, et vous faire tenir ce qui est pour vous.
Jamais le gouvernement n'y consentira; Contenté vous de l'impression; vos Guebres sont dans les mains de tout le monde, et si vous Connoissiés nos Acteurs, vous verriés Combien ils vous sont inutiles; Ils n'ajoutent aucuns prestiges, à ce qu'ils représentent, tout au contraire, ils font voir le derrière des coulisses, et sentir tous les deffauts; vous ne pouvez être retenu par cette considération, J'en convient; mais Monsieur, vous voulés Etablir la tollerance, vous avez raison; Je voudrois que vous fussiés le premier à en ressentir les effets; pour y parvenir, prêchez la d'exemple, Contenté vous d'avoir montré la vérité, et laissé y tourner le dos à ceux qui ne la veulent point voir; vous avez tout dit; tenez vous en à ne vous pas dédire; et ne mettez point de nouveau obstacles à la chose du monde que je désire le plus, et sur laquelle J'ai eû une Conversation avec Madame Denishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190251_1key001cor/nts/002, dont elle vous rendra Compte.
Que dois-je penser de vos protestations d’amitié quand vous vous en tenez aux simples assurances sans y Joindre aucuns Effets.
Je m’en tiens à mes Alpes et à vôtre souvenir.
Soiez très sûre que ce n’est pas de moi que Madame la comtesse de Brionnehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1230135b_1key001cor/nts/001 la tient; mais voicy le fait.
N'admirez vous pas madame tous les baux discours qu'on tient à l'égard de ces scandaleuses lettres?
Quand je peux tenir quelque pédant comme moi qui se moque de toutes les fables qu'on nous donne pour des histoires, et de toutes les bétises qu'on nous donne pour des raisons, et de toutes les coutumes qu'on nous donne pour des loix admirables, je suis alors au comble de ma joie.
Je vous demande pardon de mon impertinence, mais vous savez de qui Je tiens le Jourhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1230038b_1key001cor/nts/001.
Elle me persécute horriblement, mais je tiens bon.
Tous les passants viennent chez moi, il faut que je tienne tête à des Allemands, à des Anglais, à des Italiens, à des Français même, que je ne verrai plus, et vous ne vivez qu'avec des personnes que vous aimez.
Je ne sçai pas Ecrire, je n'ay point L'abondance des mots qui est nécessaire pour bien s'exprimer: Je crois bien que cela peut venir du peu de forçe et de profondeur de mes idées, qui tiennent de ma compléxion qui est fort foible, et sur laqu'elle les bonnes ou mauvaises digestions font un très grand Effet, et font que je suis affectée tout différemment d'un Jour à l'autre.
Je crois qu'il faut un peu varier ces grands plaisirs là; mais il faut toujours tenir le ventre libre, pour que la tête le soit.
Je ne manque pas de moyens de lui faire tenir tout ce que je veux.
Si vous jouïssiez de vos deux yeux je vous tiendrais bien plus heureuse que les reines, et surtout que leurs suivantes.
Made De Florian ma nièce vous fera tenir avec cette Lettre quelques feuilles impriméeshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1130347_1key001cor/nts/004 que j'ai trouvées chez un curieux.
C'est d'un nommé le Roy, inspecteur des chasses du parc de Versailles, elle m'a parû très bonne; Je ne l'ay lû qu'une fois, et Je ne m'en tient pas toujours à mon premier Jugement.
En tout cas, il ne tient qu’à vous de ne pas vous faire lire le commencement de cet ouvrage, et d’aller tout d’un coup aux avantures de ce pauvre Lalli, à son procez criminel, à son arrêt et à son bâillon.
Il faut tenir sa parole aux rois, et surtout à celuy là.
Pour moi je m'en tiens comme lui au pied de la lettre, et je lui supose la même naïveté que j'ai eue quand je vous ai écrit cette malheureuse Lettre, que des corsaires ont publiée.
Sa vüe n'est pas baissée, mais enfin il veut s'en tenir aux lunettes qu'il a pris aujourd'huy; il vous estime, il vous honore, il vous aime, nous sommes parfaitement d'accord dans cette façon de penser et de sentir, nous voudrions bien souvent vous avoir en tier avec nous, un quart d'heure de conversation avec vous nous paroitroit d'une bien plus grande valeur que toute l'Enciclopédie.
26 may 1767 Ne résistez Jamais monsieur au désir de m'Ecrire; vous ne sçauriez vous imaginer le bien que me font vos lettres; la dernière surtout a produit un Effet admirable, elle a chassé les vapeurs dont J'étais obsédée; il n'i a point d'humeur noire qui puisse tenir à l'éloge que vous faites de votre Semiramis du nord; ces bagatelles que l'on dit d'elle au sujet de son mari, et desquels vous ne vous mêlez pas, ne voulant point entrer dans des affaires de famille, feroit même rire le défunt; mais le pauvre petit Niniashttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1160129_1key001cor/nts/002 voyage t'il avec mad. sa mère?
Je tiens qu'il faut le soutenir très fortement, ou l'abandonner.
Les idées m’en paraissent très plausibles, et c’est à quoi je me tiens.
Il serait bon qu'un homme qui a tant d'élévation dans le caractère, tint toujours à la cour par quelque grande place.
Pour écarter l'horreur de ces idées, je vous demande coment je pourais m'y prendre pour vous faire tenir un chifonhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250304b_1key001cor/nts/006 qui vous ennuiera peut être.
Je pensais que vous étiez à peu près dans l'état de madame de Staal, aïant par dessus elle le bonheur inestimable d'être libre, de vivre chez vous, et de n'être point assujettie chez une Princesse à une conduite génante qui tenait de l'hippocrisie, enfin d'avoir des amis qui pensent et qui parlent librement avec vous.
Envoyez moi monsieur quelques brimborions, mais rien sur les prophètes; je tiens pour arrivé tout ce qu'ils ont prédit.
Monsieur de Voltaire croyez moy, abandonné le fanatisme;http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1150083_1key001cor/txt/002 vous l'avez attaqué par tous les bouts, vous en avez sapez les fondements; il est infaillible qu'il sera bientôt renversé; tenez vous en là; que pouriés vous dire de plus?
Vous m'avouerez que pour peu qu'on ait du goût pour les obsèques, on ne tient point à ces bonnes plaisanteries.
Monsieur de Bellestat, et luy, sont en communauté de bien; La Beaumelle fait passer sous son nom tout ce qu'il veut; il se tient visiblement cachéz derrière luy; et le Bellestat ce flatte de passer pour l'autheur et ce persuade peutêtre à la fin qu'il l'est en effet; si vous ne le connoissez que par ses lettres, et si vous ne l'avez jamais vû, vous êtes excusable de vous y tromper; mais ceux qui le connaisse s'accordent tous à dire, que c'est un bœuf, et en même tems un petit maitre, plein de toutes sortes de prétentions; on avoit déjà Ecrit icy du Languedoc, qu'il se donnoit pour l'auteur de cette Brochure; mais il a beau faire et beau dire, on ne le croira pas.
Je n'ay reçüe qu'avant hier votre saint Cucufin; La grand maman étoit à la campagne quand il lui est arrivé, elle l'envoya à son Epoux avec la lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180316_1key001cor/nts/002 de mr Guillemet, elle lui recommendoit de me faire tenir tout cela aussitôt qu'il l'auroit lû.
Pour vous, madame, je vous dis très naïvement, que j'aime passionnément vôtre façon de penser, de sentir, et de vous exprimer, et que je me tiens malheureux dans mon bonheur de campagne, de passer ma vieillesse loin de vous.
Nous rendrons aux quatre éléments ce que nous tenons d'eux, après avoir souffert quelque temps par eux, et après avoir été agités de crainte et d'espérance pendant les deux minutes de nôtre vie.
Quelquefois aussi je fais des infidélités à la casse en faveur de la rhubarbe, car je fais grand cas de tous ces petits remèdes qu'on nomme minoratifshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250410_1key001cor/nts/003 dont nous sommes redevables aux Arabes, de qui nous tenons nôtre médecine et nos almanacs.
Je me tiens plus habile que lui, puis que sans être Jésuite je me suis fait une petite retraite de deux lieües de païs à moi apartenantes, libres & indépendantes.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040358b_1key001cor/txt/002 Je ne parle pas de L'édification qu'on en retire, je parle de la singularité des mœurs antiques, de la foule des événements, dont le moindre tient du prodige, de la naïveté du stile. etc.
J'avais un souverain mépris pour Rabelaishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040397b_1key001cor/nts/006; je l'ai relu depuis; et comme j'ai plus aprofondi toutes les choses dont il se mocque, j'avoüe qu'aux bassesses près, dont il est trop rempli, une bonne partie de son Livre m'a fait un plaisir extrême: si vous en voulez faire une étude sérieuse, il ne tiendra qu'à vous, mais j'ai peur que vous ne soyez pas assez savante, et que vous ne soyez trop délicate.