Je doûte que les morts soyent aussi contents de vous que le sont les vivants.
Ils préféroient Les modernes aux anciens, mais ces anciens étoient morts, et les modernes étoient Eux mêmes; moi Je suis vivante, et ceux que vous me préférez ne vous ressemblent point, mais point du tout monsieur, soyez en persuadé, protégez les comme votre livrée et rien par delà; L'humeur que J'ay contre vous me rend caustique, faisons la paix et reprenons notre comerce.
Vos amis les Chaulieu et les St Aulaires sont morts en paix.
La mort vient de me priver d'un vrai philosophe, dans le goût de mr De Formonthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180255_1key001cor/nts/002; je vous réponds que vous l'auriez aimé de tout vôtre cœur.
Je voudrais être votre invalide et vous faire la lecture, mais je suis bien plus qu’invalide, je suis mort.
Ensuitte la maladie et la mort de mad. de Pompadour, qui m'ont occuppés et intéressés autant que tant d'autres à qui cela ne fasoit rien, et puis des peines et des Embaras domestiques qui ont troublés mon foible génie.
Quand on voit, par éxemple, que le Prince Ivan a été Empereur à l'âge d'un an, qu'il a été vingtquatre ans en prison, et qu'au bout de ce temps là il est mort de huit coups de poignard, la philosophie trouve là de bonnes réfléxions à faire, et elle nous dit alors, que nous devons être heureux de tous les maux qui ne nous arrivent pas, comme la maitresse de l'avare est riche de tout ce qu'elle ne dépense pointhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1120142_1key001cor/nts/003.
Divertissez nous, Egayez nous, nous en avons grand besoin et moi en particulier qui m'ennuy à la mort.
Les dévots feront semblant d’être en colère de la manière honnête dont je parle de la mort.
Vous remarquerez que cet abbé Bazin, que son neveu croiait mort, ne l'est point du tout, qu'il est chanoine de st Honoré, et qu'il m'a écrit pour me prier de lui envoier son ouvrage postume. […] Le plaisir d'en sécouer le joug console de l'avoir porté, et il est agréable d'avoir devant les yeux les raisons qui vous désabusent des erreurs où la pluspart des hommes sont plongés depuis leur enfance jusqu'à leur mort.
Je ne suis point du tout étonné que vous aimiez la vie, toute malheureuse qu'elle est, et que vous n'aimiez point la mort.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190318_1key001cor/txt/001 Je vois qu'on me regarde comme un homme mort, les uns s'emparent de mes sottises, les autres m'attribuent les leurs, Dieu soit béni!
Je n'ay jamais été moins mort que je le suis àprésent.
Nous sommes des victimes condamnées toutes à la mort.
Je serai mort avant qu'il soit imprimé, attendu que de mes deux libraires l'un est devenu magistrat et ambassadeur, l'autre monte la garde continuellement, en qualité de major, dans le tripot de Genêve qu'on appelle République.
L'abbé de Chaulieu avait précisément mon âge quand il est mort; et il ne m'en a pas apris d'avantage.
Il me manda par sa dernière Lettre que tout doit finir, rien n'est plus vrai; tous les êtres animés ne sont nés qu'à cette condition; mais il faut bien se souvenir que Ciceron qui était premier président du parlement de Rome, dit souvent dans ses Lettres, et quelquefois même au sénat romain, que la mort n'est que la fin des douleurshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1130347_1key001cor/nts/002.
Vous aurez appris la mort de Ducloshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220319b_1key001cor/nts/002.
Je me suis mis à juger les vivants et les morts; j’ai fait un précis historique du procez de Mr de Morangiés, et je ne suis pas plus de l’avis du Bailli du palais que je n’ai été de l’avis du parlement dans tout ce qu’il a fait depuis le temps de la fronde excepté quand il a renvoié les jesuites.
Nous sommes tous condamnés aux privations suivies de la mort.
On parle beaucoup aussi de la lettre d'un avocat sur la mort du chevalier de la Barrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170292_1key001cor/nts/004.
Monsieur de Voltaire ayez pitié de moy, tous les vivans m'ennuyent, indiqué moy quelques mort qui puissent m'amuser; J'ay rélüe vingt fois les livres qui me plaise, et je suis toujours obligée d'y revenir; Je voudrois une brochure de vous toutes les semaines, je suis persuadée que vous pouriés fournir à cette dépence; Je crois qu'il n'y a qu'une Certaine dose d'imagination, pour chaque siècle, et qui est éparpillé dans les différentes nations; vous vous en êtes emparé subtilément, et n'en avez pas laissé un Grain à personne; c'est donc à vous à distribuer vos richesses; et dans vos largesses il faut préférer vôtre bonne et ancienne amie.
9 xbre 1770 Il y avoithttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210121_1key001cor/txt/001 long tems monsieur que Je n'avois reçû de vos nouvelles, J'en Espérois tout les Jours, et J'étois arrêtée â vous en demander pour Eviter que nos lettres se croisassent, surtout depuis la mort du président.
6e janv. 1771 Madame, Je suis enterré tout vivant, c’est la différence qui est entre le président Hénaut et moi; il n’a été enterré que lorsqu’il a été tout à fait mort.
Réellement mon plus grand malheur (et ce malheur est si grand qu'il me rend malade) c'est de ne sçavoir absolument ce que Je peux lire, tout m'ennuy à la mort; L'histoire, la morale, les Romans, les pièces de théâtre.
C'est un parti que je ne prendrai point, du moins sitôt, par la raison que je me suis fait des rentes viagères sur deux souverains, et que je serais inconsolable si ma mort enrichissait deux têtes couronnées.
Sans la facilité tout ouvrage m'ennuy à la mort.
Je vous diray que je suis très convaincû que la mort et L'apparition du père Berthier, n'est pas de Mr Grimm, ni de quelque autre à qui l'on a donné le blâme et à qui moi Je n'en fais pas honneur.
Je suis absorbé dans un compte que je me rends à moi même par ordre alphabétique, de tout ce que je dois penser sur ce monde cy et sur l'autre, le tout, pour mon usage, et peut être après ma mort, pour l'usage des honnêtes genshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050148_1key001cor/nts/003.
Quoi qu'il en soit, madame, buvez et dormez, amusez vous le moins mal que vous le pourez, suportez la vie, ne craignez point la mort que Cicéron appelle la fin de toutes les douleurshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180195_1key001cor/nts/008; Cicéron était un homme de fort bon sens.
Vous ne les lisez point et vous faite bien; pour moy je ne sçaye plus ce que je pourrois lire, hors vous et les auteurs du siècle passé tout m'ennuye à la mort.
Je vous mandois que J'avois été fort occupé de sa maladie et de sa mort, et que je m'y intéressoit autant que tant d'autres à qui cela ne faisoit rien http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110377_1key001cor/nts/002; jamais je ne l'avois vû ni rencontré, mais je lui avoit cependant de L'obligation, et par rapport à mes amis j'apréhendois fort sa perte.
La mort de Mr de Luxembourghttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110398_1key001cor/nts/003 m'a fort occuppée; mad. de Luxemb. est très affligée.
J’ai connu un homme qui était fermement persuadé qu’après la mort d’une abeille son bourdonnement ne subsistait plus.
J'étois en colère contre vous, et au lieu de remerciemens vous n'auriez Eu que des reproches, parce que J'appris que http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050487_1key001cor/txt/002dans le même temshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050487_1key001cor/txt/002 vous envoyez à toutes sortes de gens, toute sortes de nouveautés; mon amitié en fut blessée Je vous trouvay coupable du crime d'Ananie et de Saphiehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050487_1key001cor/nts/001, vous mentiez au st Esprit, et ne pouvant pas vous punir de mort subite, Je pris la résolution de ne vous plus Ecrire; cela me coûtoit beaucoup, et vous pouvez en Juger puisqu'à la première agacerie Je suis revenue tout courant à vous.
Il est vrai que ce bref n'est pas tout à fait aussi violent que celui dont on a affublé le Duc de Parme; mais enfin j'y suis menacé de mort subite.
Certainement je ne liray point Rabelais; pour l'Arioste je l'aime beaucoup, je l'ay toujours préféré au Tasse, celui cy me parois une beauté plus languissante que touchante, plus gourmé que majestueuse, et puis je hais les diables à la mort.
Lisez la parabole du Braminhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040397b_1key001cor/nts/016 que j'ai l'honneur de vous envoyer, et je vous exhorte à jouir autant que vous le pourez de la vie qui est peu de chose, sans craindre la mort qui n'est rien.