Il y a quelque chose d’aussi sacré pour moi que cette vérité, c’est l’ancienne amitié.
Je trouve que la vieillesse rend l'amitié bien nécessaire, elle est la consolation de nos misères et l'appui de nôtre faiblesse encor plus que la philosophie.
Je vous fais mettre en pratique les vertus théologales, mais je ne voudrois pas devoir à la charité l'amitié dont vous m'assurez.
Que dois-je penser de vos protestations d’amitié quand vous vous en tenez aux simples assurances sans y Joindre aucuns Effets.
Mais ce qui m’a été infiniment agréable, ce sont les assurances qu’il m’a donné de votre souvenir et de votre amitié; confirmez les en reprenant une correspondance qui m’est plus nécessaire que je ne puis vous le dire; elle dissipe mes Ennuis, elle me fait entendre un langage que sans vous je croirais perdû.
Il faut que vous vous accomodiez de moi telle que Je suis et que mon amitié suplée au génie que je n'ay point; cependant je ne m'en croiray totallement dépourvû tant que je sentiray La distance qu'il y a de vous à tout autre.
Daignez me conserver toujours un peu d'amitié, celà console à cent lieues.
Souvenez vous monsieur et soyez en bien persuadé que votre souvenir, votre amitié, me sont absolument nécessaire.
Je les passe à me faire lire ce que vous m'envoyé; vos correspondans en Hollande vous serve bien, Communiqué moy toujours tout ce qu'ils vous envoyent; la grand Maman est bien contente de vous; Je reçois d'elle les mêmes remerciemens que vous me faite et Je vous en dois à l'un et à l'autre, de m'admettre en un si aimable Commerce; Monsieur Craufurudhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190379_1key001cor/nts/001 dont je vous ay parlé il y à quelques années, est icy depuis quelques jours; il s'en ira bientôt, j'en suis très fâchée; il a beaucoup d'esprit, beaucoup de goût, et de justesse; il à un peu d'amitié pour moy, et de l'adoration pour vous; il m'a priés de vous parler de luy, de vous faire souvenir du tems qu'il a passé avec vous; il à un ami dont la réputation ne vous est pas inconnüe, c'est Mr.
Je seray parfaitement contente si vous me conservez votre amitié, votre souvenir et si vous m'en donnez des marques en m'envoyant Exactement tout ce que vous ferez.
Je Jugeray par votre réponse si vous souhaitez véritablement maintenir notre correspondance; il faut qu'elle soit fondée sur L'amitié et la confiance, sans cela ce n'est pas la peine.
Denis; satisfaite moy aujourd'huy sur un bruit qui court, et que je ne sçaurois croire; on dit que vous vous êtes confessé et que vous avez communiéz; on l'affirme comme certain; vous devez à mon amitié cet aveü; et de me dire qu'elle ont été vos motifs, vos pensées;http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170268_1key001cor/nts/001 comment vous vous en trouvez aujourd'huy; et si vous vous en tiendrez à la ste Table, ayant réformé la vôtrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170268_1key001cor/nts/001; j'ay la plus extrême curiosité de sçavoir la vérité de ce fâite; si il est vray, quel trouble vous allez mettre dans toutes les Têtes!
Le président reçoit avec plaisir ce que Je lui dis de votre amitié pour lui; sa santé n'est pas mauvaise, sa tête n'est point dérangée mais elle est bien foible.
Ce Dimanche 24e Juin 1770 Si je ne vous ay pas Ecrit plûtôt, c'est que J'attendois toujours que la grand maman, me dicta quelques choses pour vous; Je l'en ay pressée, mais elle est dans une paresse d'esprit, dont on ne peut la tirer; elle s'en rapporte à moy pour vous dire, tout ce qu'elle pense pour vous; Je seray donc son indigne interprette mais J'auray le mérite de vous dire la vérité, en vous assurant que ses sentimens ne se bornent point à l'admiration et à l'estime, qu'elle y joint une très véritable amitié; elle voudroit vous satisfaire sur toutes les choses que vous désiré, et nommément sur votre affaire de st Claude; elle trouve la cause que vous deffandé très juste; mais elle ne peut vous secondez que par ses représentations et ses sollicitations; elle est aussy reconnoissante et aussy contante que moy, des Cahiers que vous nous envoyé, et nous vous prions de continuer; Je seray encore du tems sans revoir cette grand maman; elle ne reviendra que le dixsept ou le dixhuit de Juillet; et peu de jours après, elle partira pour Compiegne; La vie se passe en abscence, on est toujours, entre le souvenir et l'espérance; on ne jouïs Jamais; si du moins on pouvois dormir, ce ne seroit que demy mal; dormez vous, mon cher Voltaire?
Je commance par vous remercier de votre souvenir, de la continuation de votre amitié.
Puissiez vous jouïr longtems des charmes de son amitié et de sa conversation!
Je souffre de l’absence de mes parents; on me s’opposera point à ce que je leur rende une petite visitte; J’en feray demander la permission le mois prochain; Je ne puis pas m’éloigner de chés moi dans ce moment cy; J’attend mr Horace Walpole, mad. sa sœurhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220019_1key001cor/nts/004 loge chez moi, mais dès que l’un et l’autre seront retournés en Angleterre Je compte aller à Chanteloup; c’est un grand voyage pour quelqu’un de mon âge, mais l’amitié est la fontaine de Jouvence, Je ne désire de la santé et des forces que pour Jouir du bonheur de vivre avec mes amis; Jugez quel plaisir J’aurois de vous revoir.
Enfin monsieur Je voudrois vous persuader d'avoir beaucoup d'attention pour moi mais Je crains de n'y pas réussir, J'aurois tout l'avantage et vous n'y en trouveriez aucun, si l'estime la plus parfaitte et l'amitié la plus tendre que Je vous ay vouée pour ma vie, ne pouvoient pas servir de compensation.
Adieu, monsieur; votre amitié, votre correspondance est ce qui m'attache le plus à la vie, c'est le seul plaisir qui me reste.
Adieu monsieur, soyez persuadé de ma tendre amitié, elle est plus tendre et plus sincère que celle de vos académiciens et de vos philosophes.
Horace recomandait cette philosophie il y a quelque dix huit cent ans, mais il recommandait aussi l'amitié et la vôtre fait le charme de ma vie.
Portez vous bien, Madame, conservez moi une amitié qui fait ma plus chère consolation, écrivez moi tout ce que vous pourez m’écrire, et envoiez, encor une fois, vôtre lettre chez Mr Marin, http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210197_1key001cor/txt/002rue des filles st Thomas.
Je ne sçai pas trop ce que je deviendrai, et je ne m'en soucie guères; mais comptez, Madame, que vous étes la personne du monde pour qui j'ai le plus tendre respect, et l'amitié la plus inaltérable.
Vous êtes heureux à ce qu'il me paroit, et vous adoucissez mes malheurs par l'assurance que vous me donnez de votre amitié et par le plaisir que me font vos lettres.
Persuadez vous que vous êtes destiné à me donner de la considération, à me marquer de L'amitié et à adoucir mes peines.
Qui de vous ou de moi a tort en amitié?
Je voudrois devoir vos soins à votre amitié, mais que je les doive dumoins à vos vertus.
Tout est bon pourvu qu'on attrape le bout de la journée, qu'on soupe et qu'on dorme; le reste est vanité des vanitéshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180419b_1key001cor/nts/010, comme dit l'autre; mais l'amitié est chose véritable.
Ces deux points doivent leur concilier l'amitié de tous les honnêtes gens.