Pour moi elle m'a déshérité, ainsy qu'ont fait tous mes parents; elle m'avoit donné cinq sens, elle s'est repentie de m'avoir si bien traité, elle m'a ôté celui qui me seroit le plus utile, et pour me mieux faire sentir sa malice elle me donne de longs Jours que Je ne désirois point et done Je ne sçay que faire.
L'amihttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1030330_1key001cor/nts/001 que Je regretterai toute ma vie me faisoit sentir la vérité de ces vers qui sont dans votre discours de la modération, O divine amitié!
Je m'imagine que vous prenez la vie en patience ainsi que moi; je vous y exhorte de tout mon cœur; car il est si sûr que nous serons très heureux quand nous ne sentirons plus rien, qu'il n'y a point de philosophe qui n'embrasse cette belle idée si consolante, et si démontrée.
Mais vous dont l'âme se porte le mieux du monde, sentez, s'il vous plait, ce que vous devez à la nature.
Il a sans doute bien senti qu'il m'avait offensé, et il a cru que je m'en devais venger.
Vous sentez bien que dans la situation où je suis je ne dois donner aucune prise â la calomnie, vous savez qu'elle saisit les choses les plus innocentes pour les empoisonner.
La Grand Maman ne veut laisser à personne le soin de vous Lire, elle s'en acquitte supérieurement, avec un sons de voix qui va au Coeur, une intelligence qui fait tout sentir, tout remarquer; elle veut à la vérité marmoter les articles qui la regarde, mais je ne le souffre pas, et je la force à les articuler plus distinctement que tout le reste.
Vous sentez bien monsieur combien J’approuve les sentimens que vous professez pour nos amis.
Pour moi à qui elle n’a donné que le pûre nécessaire, de l’esprit que ce qu’il en faut pour connoitre et sentir celui des autres, cinq sens qu’elle n’a pas Jugé à propos de me conserver Jusqu’à La fin de ma vie, Je ne dois ni ne peux vivre que pour moi; c’est aussy le party que J’ay pris; Je végète dans mon tonneau, Je reçois quelquefois bonne compagnie, le plus souvent médiocre, J’écoute les nouvelles, les Jugements qu’on porte sur les spectacles et sur les livres nouveaux, Je ne suis point tentée de voir les spectacles et quand J’ay de la curiosité pour les livres Je suis toujours attrappée.
Vous sentez bien que tout ce fracas n’est pas fait pour moi; mais je n’ai pas eu un instant dont je pusse disposer, et je veux vous dire de quoi il est question.
Vous sentez combien celà élargit nôtre sphère.
La première partie surtout m'a charmée, la dernière sent un peu plus l'âge mûr, j'en conviens, mais, monsieur de Voltaire, amant déclaré de la vérité, dites moi de bonne foy l'avez vous trouvé?
Sa vüe n'est pas baissée, mais enfin il veut s'en tenir aux lunettes qu'il a pris aujourd'huy; il vous estime, il vous honore, il vous aime, nous sommes parfaitement d'accord dans cette façon de penser et de sentir, nous voudrions bien souvent vous avoir en tier avec nous, un quart d'heure de conversation avec vous nous paroitroit d'une bien plus grande valeur que toute l'Enciclopédie.
Les paroles sont de Sédaine, Je ne sçaye si les ouvrages de cette auteur passeront à la Postérité; je ne sçaye pas s'il ne seroit pas dangereux qu'il devint model; les Genuite http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190087_1key001cor/nts/005 désgénèrent toujours; mais ce Sedaine a un genre qui fait un Grand effet, il a trouvé de nouvelle Cordes pour exciter la sensibilité; il va droit au Cœur, et laisse là tous les détours d'une métaphysique que Je trouve détestable en tous genres; on la place partout, et même en musique; plus la musique est recherchée et travaillée plus elle a de succés; Il y a icy un fameux joueur de violon qui faisois des prodiges sur sa chanterelle; un homme disoit à un autre, Monsieur, n'êtes vous pas enchanté, n'êtes vous au Comble de l'admiration, sentez vous combien cela est difficile?
J'ay cru qu'il fallait faire sentir cette absurdité avant qu'on discutât des fatras de papiers que les ministres n'ont jamais le temps de lire.
Vous sentez bien que Messieurs n'en eurent pas le tems.
Conservez moy vos bontéz madame et faittes moy bien sentir combien il serait doux de passer auprès de vous les dernières années d'une vie philosofique.
J'ay beaucoup lû d'histoire mais elles sont épuisées; Je n'ay point lû les de Thouhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/003, les Danielshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/004, les Griffethttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040385_1key001cor/nts/005, je crois tout cela ennuyeux, je n'aime point à sentir que l'auteur que je lis songe à faire un livre.
Y a t'il un lieu sur terre où l'on puisse ne pas sentir le charme de vos Ecrits, et comment n'êtes vous pas la pierre de touche pour apprendre à juger ceux des autres?
C'est le comble de l'insolence janséniste que ce prêtre m'attaque et trouve mauvais que je le sente.
Vous auriez grand tort de vous plaindre de votre Existence; vous sentez, pensez, produisez sans cesse.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250118_1key001cor/txt/001En vérité mon cher Voltaire vous devriez m'aimer, personne ne sent plus que moi tout votre mérite, et ce n'est point la vanité et le désir de la célébrité qui m'attachent à vous, Je ne vise point à la gloire, et Je prise plus un sentiment de votre cœur, que les approbation, que la protection et les louanges que les beaux esprits veulent vous arracher.
Vous ne pouviez vous empêcher de m'écrire la très philosophique et très triste Lettre que j'ai reçue de vous; et moi je vous écris nécessairement que le courage, la résignation aux loix de la nature, le profond mépris pour toutes les superstitions, le plaisir nôble de se sentir d'une autre nature que les sots, l'exercice de la faculté de penser sont des consolations véritables.
Je conviens qu'il y a des deffault considérables qui choquent à la lecture et qui Echapent à la représentation; cela n'excuse pas les faûtes, il faut les faire sentir, et la critique est très nécessaire pour maintenir Le goût.
Enfin, je ne puis ni sentir qu'avec mon goût, ni juger qu'avec mon jugement.
Quant à la mort, raisonnons un peu, je vous prie: il est très certain qu'on ne la sent point, ce n'est point un moment douloureux, elle ressemble au sommeil comme deux goutes d'eau, ce n'est que l'idée qu'on ne se réveillera plus qui fait de la peine, c'est l'appareil de la mort qui est horrible, c'est la barbarie de l'extrême onction, c'est la cruauté qu'on a de nous avertir que tout est fini pour nous.
Voicy surtout le temps de vivre pour soy et ses amis, et de sentir le néant de touttes les brillantes illusions.