A ce sentiment il s'en Joignit mille autres; tout me sembla perdu pour notre nation, tout me parût rentrer dans le cahos, et Je vis avec Edification que cette nouvelle fit la même impression sur tout le monde: Je ne sçay pas si vous avez des Ennemis, des Envieux &c. mais Je sçay bien qu'à la nouvelle de votre mort vous n'aviez plus que des admirateurs, chacun parla dans ce moment suivant sa conscience.
Hâtez vous de vous montrer à une nation qui n'a plus que vous qui l'honore.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0870114_1key001cor/txt/004 Heureux le mortel enchanté Qui dans vos bras, belle Délie, Dans ces moments où l'on s'oublie, Peut prendre cette liberté Sans choquer la civilité De notre nation polie!
J'aime passionément à commenter Corneille, car il a fait l'honneur de la France dans le seul art peutêtre qui mette la France au dessus des autres nations.
Sçachez qu'il fut le premier qui osat donner un démenti à Moyse; qu'il s'avisa d'assurer que Dieu ne punissait pas les enfans des iniquités de leurs pères, et que celà fit un chisme dans la nation. […] Vous ne vous souciez donc pas de connaître les mœurs des nations?
Je sçais bien que la pluspart de nos Tragédies ne sont que des conversations assez insipides, et que nous avons manqué jusqu'icy d'action et d'apareil; mais quel apareil pour une nation polie, qu'une potence, et des valets de boureau; je vous adresse mes plaintes, madame, parce que vous avez du goust; et je vous prie de crier à pleine tête contre cette barbarie; voilà ma Lettre finie, je vais voir mes greniers et mes granges, je vous présente mon tendre respect, et je vous aime encor plus que mon bled et mon vin.
Il était nécessaire qu'il y eût quelques principes généraux de morale pour que la société pût subsister, aussi ces principes sont ils les mêmes chez toutes les nations policées.
Vôtre nation est partagée en deux espèces, l'une de singes oisifs qui se moquent de tout, et l'autre de Tigres qui déchirent.
On porte le fardeau de sa nation, on l'entend continuellement maltraitter.
Qu'on me montre un homme qui soutienne la gloire de la nation, Qu'on me le montre, et je promets d'aimer.
Mon thême n'est point le sacre du roi à Rheims, car il est né tout sacré, et il n'a pas besoin d'être oinct pour être très cher à toute la nation.
Alcibiade coupait la queüe à son chien pour détourner l'attention des Athéniens des sottises qu'il fesait à la guerre; sans Palissot, Pompignanhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060026_1key001cor/txt/001 et Fréron on ne parlerait que de remontrances; je vous avoüe que je ne les aime pas dans ce temps cy, et que je trouve très impertinent, très lâche et très absurde, qu'on veuille empècher le gouvernement de se déffendre contre les Anglais, qui se ruinent à nous assommer; la nation a été souvent plus malheureuse qu'elle ne l'est; mais elle n'a jamais été si plate.
N'êtes vous pas éffraiée de l'éxcez de la sottise de nôtre nation, et ne voiez vous pas que c'est une race de singes dans laquelle il y a eu quelques hommes?
Nous donnons à l’Europe de temps en temps de ces spectacles affreux qui nous feraient passer pour la nation la plus sauvage et la plus barbare, si d’ailleurs nous n’avions pas tant de droits à la réputation de l’espèce la plus frivole et la plus comique.
Il ne faut pas qu'il y ait deux hommes de ce mêtier dans une nation, mais il faut qu'il y en ait un; je me repends d'avoir dit autrefois trop de mal de luihttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050232_1key001cor/nts/005; il y a un plaisir bien préférable à tout celà, c'est celui de voir verdir de vastes prairies, et croître de belles moissons; c'est la véritable vie de l'homme, tout le reste est illusion.
Je lui ay fait voir votre lettre, et comme il verra ma réponse, je n'ose vous dire tout ce que Je pense de lui; Jugez en par les preuves que J'ay de la préférence qu'il vous donne sur tout ce qu'il a Jamais vû, entendû et connû; c'est ainsy que moi votre plus grand admirateur; il a un fond de mélancolie qui me donne encor avec lui de grands rapports; ce sera pour moi une véritable perte quand il retournera dans son paÿs; vous seriez étonné si vous voyez ce qu'est devenû le nôtre, J'en suis honteuse vis àvis des étrangers; ce n'est plus une chose flateuse pour vous aujourd'huy qu'il n'i ait plus que vous que l'on puisse Citer dans notre nation.
Ce catécumène d'ailleurs est tout étonné de voir des temples, comme s'il y avait une nation sur la terre qui n'en eût point.
Monsieur de Voltaire ayez pitié de moy, tous les vivans m'ennuyent, indiqué moy quelques mort qui puissent m'amuser; J'ay rélüe vingt fois les livres qui me plaise, et je suis toujours obligée d'y revenir; Je voudrois une brochure de vous toutes les semaines, je suis persuadée que vous pouriés fournir à cette dépence; Je crois qu'il n'y a qu'une Certaine dose d'imagination, pour chaque siècle, et qui est éparpillé dans les différentes nations; vous vous en êtes emparé subtilément, et n'en avez pas laissé un Grain à personne; c'est donc à vous à distribuer vos richesses; et dans vos largesses il faut préférer vôtre bonne et ancienne amie.
Il est prouvé même, généralement parlant, que chez les nations policées, on vit un peu plus longtems qu'on ne vivait autrefois.
Il n'y a guères de nation qui ait plus de vivacité, et moins d'invention que la nôtre.
Ils n'influencent en rien sur le goût de la nation.
Corneille a des éclairs dans une nuit profonde, et ces éclairs furent un beau jour pour une nation composée de petits maîtres grossiers, et de pédants plus grossiers encore, qui voulaient sortir de la barbarie.
Vous verrez que l’immortalité de l’âme, ou dumoins d’une petite figure aérienne qu’on appellait âme, était reçue dans ce tems là chez toutes les grandes nations.
Ce n'est pas que ce mr Silhouette n'ait de l'esprit, et même du génie, et qu'il ne soit fort instruit; mais il me parait qu'il n'a connu ni la nation, ni les financiers, ni la Cour; qu'il a voulu gouverner en temps de guerre, comme à peine on le pourait faire en temps de paix, et qu'il a ruiné le crédit dont il avait besoin, comptant pouvoir suffire aux besoins de l'Etat avec un argent qu'il n'avait pas.