Je croyois n’avoir plus rien à dire et il me paroissoit injuste de vous donner de L’ennuy pour obtenir en Echange du plaisir. […] Pour moi mon cher Voltaire Je fais consister le bonheur dans L’exemption de deux maux, les douleurs du corps et l’ennuy de l’âme.
Notre corespondance qui s'étoit ranimée étoit devenû pour moi un spécifique contre l'ennuy, et voilà que vous me refusez ce secour; cela n'est pas bien, monsieur; vous connoissez si parfaitement tout les plis et replis de l'âme, tout ce qui l'afflige, tout ce qui la console, vous avez si bien démêlé combien la mienne est sensible à l'amitié qu'il est mal à vous de ne m'en pas accorder du moins quelque apparence. Votre dernière lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140097_1key001cor/nts/003 m'avoit fait un plaisir extrême, elle m'avoit fait espérer une correspondance qui seroit pour moi une occupation qui Ecarteroit l'ennuy et vous sçavez que J'ay besoin de préservatif contre cette maladie de l'âme.
Vous serez surpris si Je vous advoûe que la perte de la vüe n'est pas mon plus grand malheur; celui qui m'accable c'est l'ennuy; L'amusement dites vous vaut mieux que la fermeté d'esprit; rien n'est plus vray, mais où trouve t'on de l'amusement? […] vous en ririez, vous vous en mocqueriez, vous feriez connoissance avec la grand maman, que vous adoreriez, vous feriez le bonheur de sa petite fille, vous la délivreriez de l'ennuy.
Il y a une préface à faire pouffer de rire qui vous consolera de l'ennuy du livre.
Voilà pour la quatrième fois que je fais la tentative de lire mr de Buffon, et Je ne puis pas tenir à l'ennuy que cela me cause.
Il n'y a que vous qui me tiriez de L'ennuy; vous me plaignez sans cesse.
Les chagrins et l'ennuy qui tourmentent finiront bientôt; Je sent souvent du regrets de n'avoir pas étée m'établir à Geneve, dans le tems que J'étois dans le voisinage; Je me serois trouvée dans le vôtre, mais il faut chasser toutes ces pensées, et se contenter de brouter le foin au travers duquel on est placé.
Eviter l'ennuy et les indigestions, les supporter patiemment quand on ne peut faire autrement, aimer, estimer mon très bon ami Voltaire, souhaiter qu'il me survive, parler sans cesse de lui avec la grand maman, recevoir souvent de ses lettres et de ses ouvrages; voilà ce que Je désire pour le peu de Jours qui me restent.
Si l’ennuy ne survient pas Je les tient infiniment heureux.
La D. de Choiseul J'aurois la honte et encore plus l'ennuy de ne rien lire de vous.
Il n'i a aucun état tel qu'il puisse être qui me paroisse préférable au néant, et vous même qui êtes monsieur de Voltaire, nom qui renferme tout les genres de bonheur: réputation, considération, célébrité, tous les préservatifs contre l'ennuy, trouvant en vous toutes sortes de ressources, une philosophie bien entendûe, qui vous a fait prévoir que le bien étoit nécessaire dans la viellesse; eh bien, monsieur, malgré tous ces avantages, il vaudroit mieux n'être pas né, par la raison qu'il faut mourir, qu'on en â la certitude, et que la nature y répugne si fort que tous les hommes sont comme le bûcheronhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110352_1key001cor/nts/001.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180157_1key001cor/nts/001 Remercié le Ciel, ou la nature des immenses Talents que vous en avez reçu; ils vous mettent pour jamais à l'abry de L'ennuy; plaignez tous les autres mortels, il n'y en a aucuns d'aussy bien partagez; et trouvez bon qu'il s'accrochent où ils peuvent.
Divertissez nous, Egayez nous, nous en avons grand besoin et moi en particulier qui m'ennuy à la mort.
Dans le château il s’amuse de toutes sortes de Jeux, quelques lectures, d’excelentes conversations, enfin, il n’a pas un moment d’ennuy.
Comme ma vie ne seroit pas assez longue pour une telle lecture et que même cette lecture pourroit l’abréger en me faisant mourir d’ennuy, indiquez moi les pages qui renferment ces belles pierres précieuses.
Je ne peux plus rien lire de tout ce qu'on Ecrit; ce n'est pas que je veuille faire la merveilleuse ni le bel esprit, mais c'est que L'ennuy me surmonte.
Faut il se pendre ou mourir d'ennuy?
Je ne veux point abuser de votre complaisance en vous priant de m'écrire souvent, vous avez de bien meilleurs emplois à faire de votre tems, et moi par la raison contraire, n'ayant rien àfaire Je n'ay aussy rien à dire; mes lettres ne seroient remplies que des traités sur l'ennuy, sur le dégoût du monde, sur le malheur de viellir; cela ne seroit il pas bien amusant?
Je n'ay lû que La moitié de la première; Je ne puis plus entendre parler sérieusement sur ce sujet; Le pour et le contre m'ennuy Egalement quand il est traité avec quelque gravité.
Voylà le secret d'éviter l'ennuy dont vous me parlez, mais pour cela il faut avoir la rage de L'étude comme luy, et comme moy son serviteur chétif.
Je n'ay pu m'y résoudre; il suffit de l'ennuy qu'on ne peut Eviter, il est foû d'en aller chercher.
Voilà en gros ce que Je pense; si Je causois avec vous Je me flate que vous ne penseriez pas que je préférasse les charlatans aux bons médecins; Je seray toujours ravie de recevoir de vous des instructions et des recettes, donnez m'en contre l'ennuy, voilà de quoy J'ay besoin.
Réellement mon plus grand malheur (et ce malheur est si grand qu'il me rend malade) c'est de ne sçavoir absolument ce que Je peux lire, tout m'ennuy à la mort; L'histoire, la morale, les Romans, les pièces de théâtre.
Sans la facilité tout ouvrage m'ennuy à la mort.