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2. (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

On dit que c’est le meilleur ouvrage de tous ceux qui ont été composés sur le même sujet. […] Ce sujet était très difficile, et n’était pas favorable à l’éloquence.

3. (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Paris ce 15 avril 1769 Hâtez vous, hâtez vous Monsieur, de me rendre raison de la nouvelle qu'on débite, et qui a fait tomber tous les autres sujets de conversations; Monsieur de Voltaire, dit on, à Communié en présence de témoins, et il en a fait passer un actehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180405_1key001cor/nts/001 par devant Notaire; le fait est il vray? […] Je n'ay lû que La moitié de la première; Je ne puis plus entendre parler sérieusement sur ce sujet; Le pour et le contre m'ennuy Egalement quand il est traité avec quelque gravité.

4. (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Le sujet ne vous laisseroit pas manquer d'idées. Mr. de st Lambert, fut reçu hier à L'académie; il récita le second chant d'un poëme qu'il fait sur le génie; il faut en avoir beaucoup, pour rendre ce sujet piquant.

5. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je luy ay déjà beaucoup parlé de vous, vous seray le sujet éternel de nos Conversations.

6. (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Ne vous figurez pas Monsieur, que le Président vous ayt soupçonné, ni lui ni moyhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180258b_1key001cor/nts/001 n'avons eûs cette pensée; et si quelqu'un a dit l'avoir, il en faisoit semblant, mais je suis bien aise d'avoir cette lettre; il n'est plus permis actuellement d'insinuer le moindre soupçon sur vous; Le Pauvre Président n'est plus en Etat de s'intéresser à rien; sa santé n'est pas mauvaise, mais sa tête ne va pas bien; ne luy écrivez plus sur ce sujet, je vous le demande en Grâce. […] Huet, il n'y a que luy qu'on puisse vous préférer; J'approuve le jugement qu'il porte de Montesquiou; il révolte plusieurs personnes; mais l'extrême admiration qu'on a pour ce bel Esprit ressemble assez à la vénération qu'on a pour les choses sacrée, qu'on respecte d'autant plus que l'on ne les comprend pas; Il y a un petit indouze, dont le titre est: Génie de Montesquiouhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180258b_1key001cor/nts/003; il y a quelques traits brillants, trasendants, mais quantité d'autres infiniment obscurs, inintelligibles, des Lieux communs, des pensées fausses; Jamais, jamais je ne souffrirez patiamment qu'on mette en paralelle Mr. de Montesquiou avec Messieurs Huet, et Guillemet; La Grand Maman est bien de cet avis; vous l'adoreriés si vous la Connoissiés, cette Grand Maman; vous êtes bien souvent le sujet de nos Conversations; elle voudroit que vous abandonnassiés La Bletterie, mais elle ne peut s'empêcher de rire de tout ce qu'il vous fournit de plaisant.

7. (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il y a d’ailleurs tant de sujets de s’affliger qu’il ne faut pas s’en faire de nouveaux.

8. (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Vos dernières conquêtes vous paroissent toujours les plus précieuses, vous êtes aussi sujet à l’engoument et peut être plus que vous ne l’étiez dans votre Jeunesse. […] Il peut encore se trouver de l’esprit, mais plus de goût et par conséquent bien peu d’agrément; Je Vous ay déjà fait tant de plaintes sur ce sujet que ce seroit rabâchér que de le traiter encore.

9. (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

23 juillet 1768 Vous avez raison, monsieur, il faut un sujet pour Ecrire; il seroit cependant facile de s'en passer; la confiance y pourroit supléer; rien n'est si agréable qu'un comerce où l'on se dit tout ce qui passe par la tête, mais Je n'en suis pas là avec vous, ce marchez seroit trop avantageux pour moi, Je vous donneroit des boules de savons en Echange de votre or en barre.

10. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il y a long tems que nous avons parlé dans nos lettres du sujet que vous traitez dans votre dernière, mon instinct m'a toujours menée à penser tout ce que vous dites.

11. (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Permettez que je vous donne un sujet. […] &c. ne me donnent pas la moindre curiosité, les sujets qu'ils traitent me sont de la plus profonde indiférence, et puis ils sont enveloppés dans un fatras de verbiage et de faux bel esprit qui sont dégoûtans à mourir.

12. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Promettez moi la consolation de m’écrire souvent, ne traittons plus les grands sujets, ne cherchons plus les vérités introuvables, tenons nous en à celles de nos sentiments, aimez moi comme Je vous aime, voilà tout ce que Je désire.

13. (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Au reste il ne faut pas s'imaginer que tous les sujets soient propres pour ces petits airs, ni qu'on puisse deviner à cent lieues l'apropos du moment; surtout quand on a sur les bras l'affaire la plus cruelle auprès de la quelle touttes les tracasseries de cour sont des roses.

14. (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Voilà ce que Je vous suplie de me dire; Je me suis figurée jusqu'à présent que nos connoissances étoient bornées aux pouvoirs, aux facultés et à l'étendüe de nos sens; Je sçay que nos sens sont sujets à l'illusion, mais quel autre guide peut on avoir?

15. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je ne sçait pas si j’aime Horace; mais je sçait que je vous aime, sous quelque forme que vous puissiés prendre, sur quelques sujets que vous puissiés traiter; pourquoy n’aije pas les loix de Minos?

16. (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

24e xbre 1773 Quoique je n’aie rien d’intéressant à vous dire, Madame; quoique je n’aie nulle nouvelle à vous mander, ni de la Suisse, ni de Genêve, ni de l’Allemagne; quoiqu’on m’écrive que vous vous divertissez, que vous donnez à souper la moitié de la semaine, et que vous allez souper en ville l’autre moitié; quoique d’ordinaire je ne puisse prendre sur moi d’écrire une Lettre sans avoir un sujet pressant de la faire; quoi que mes journées soient remplies par des occupations qui m’accablent et ne me laissent pas un moment, il faut pourtant que je vous écrive, dussai-je vous ennuier.

17. (1770) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Louisehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200359_1key001cor/nts/004, mais pour se séparer de son mari; voilà une nouvelle avanture qui sera long tems le sujet des conversations et fera une grande diversion à l'affaire de mr Daiguillon.

18. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je vous ay l’obligation des bones moments que J’y ait eû Jusqu’à présent, mais cependant ce sont de nouveaux sujets de plainte à vous faire.

19. (1754) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Celuy là est plus long que la Henriade; et le sujet en est un peu plus guai.

20. (1766) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Tout ce qui est un éternel sujet de dispute, est d'une inutilité éternelle.

21. (1764) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

4e Juin 1764 aux Délices J'écris avec grand plaisir, Madame, quand j'ai un sujet; écrire vaguement et sans’ avoir rien à dire c'est mâcher à vide, c'est parler pour parler, et les deux correspondants s'ennuient mutuellement et cessent bientôt de s'écrire.

22. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je sers l'état; je donne au Roi de nouveaux sujets; je fournis de l'argent même à Mr L'abbé Terray; et on ne me fait pas le moindre remerciement; on ne répond point à mes Lettres; on se moque de moi; et le mari de Madame Gargantua s'en moque tout le premier.

23. (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Avouez que Catherine a humilié l’empire le plus formidable sans mettre aucun impôt sur ses sujets, tandis qu’après neuf ans de paix on nous prend nos rescriptions sans nous rembourser, et qu’on accable d’un dixième le revenu de la veuve et de l’orphelin.

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