/ 32
2. (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

20e 7bre 1769 Ouï, Madame, je veux vous adresser mes idées sur le stile d'aujourd'hui, sur l'extinction du génie, et sur les abus de ce qu'on appelle esprit. […] Si vous vous souvenez de ce petit ouvrage que mr De Belestat s'attribuait, et qu'il était incapable de faire, vous trouverez que ces deux chapitres sont du même stile.

3. (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Mon cher abbé, lui ai-je dit, je reconnais bien, à votre stile, l'auteur de ces fameux noëls, Lisez la loi et les prophêtes, Profitez de ce qu'ils ont dit; Quand on a perdu Jesu-Christ Adieu panier, vendanges sont faittes.

4. (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je n'entend rien à la critique raisonnée, ainsy Je n'entreray point en détail sur ce qui m'a choqué et déplû; Je vous diray seulement que le stile accadémique m'est en horreur, que Je trouve absurde toutes les dissertations, tous les préceptes, que nous donnent nos beaux Esprits d'aujourd'huy sur le goût et sur les talents, comme si l'on pouvoit supléer au génie.

5. (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

15 may 1771 Non, non, Je ne haït point La Philosophie, mais j’estime peu, ceux qui n’en ont que le masque, sous lequel ils cachent L’orgueil, et L’insolence; Vous n’aimez pas plus que moy les paradoxes, les raisonnement ennuyeux, le stile froid, fade, ou déclamatoire; prenez vous en à vous, si je suis devenüe difficile.

6. (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Quand au mal que vous dites de cette traduction vous croyez bien que je n'entreprendray pas de justiffier ce que vous condamner, elle peut avoir tous les deffauts que vous lui reprochéz, mais J'ay le courage de vous avouer que le stile, tout plat qu'il vous a parû, me plait infiniment plus que celui de nos autheurs modernes, des […]http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1170468_1key001cor/txt/001&c.

7. (1763) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je suis indignée de l'Eloquence régnante, J'aime mieux le stile des halles.

8. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

16e Xbre 1770 Je m'en étais douté, il y a trente ans que son âme n'était que molle, et point du tout sensible; qu'il concentrait tout dans sa petite vanité; qu'il avait l'esprit faible et le cœur dur; qu'il était content pourvu que la reine trouvât son stile meilleur que celui de Moncrif, et que deux femmes se le disputassent.

9. (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Monsieur Walpole qui est un de vos grands admirateurs, veut que je vous dise qu’il est infiniment flatté de l’honneur que vous lui faite, qu’il ne ce seroit jamais attendu à être cité par vous, et que les louanges que vous lui donnés C’est vous qui les lui faites mériter; ce sont vos ouvrages qu’il lit sans cesse; c’est l’admiration qu’ila de votre stile, quiforme le sien; mais il n’a pas cependant la présomption de le croire Encore assez bons, pour oser vous faire lui même ses remerciements; il veut qu’ils passent par moy; J’y souscrit en enfant perdû, sans craindre la critique, parce que je suis fort audessous de la prétention; C’est votre amitié que je veut mon cher Voltaire, et pour nouvelle preuve vôtre encyclopédie; vous ne devez pas Ecrire un mot sans m’en faire part; envoyé moi donc, incessamment, cette Encyclopédie affin de pouvoir la porter à Chanteloup, où j’espère aller au commencement de septembre; vous n’aurez ni rimes ni raisons de moy, que vous ne m’ayés accordé ma demande.

10. (1772) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Elles sont écrites d'un stile léger et naturel qui semble imiter celui de Made De Sévigné.

11. (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Si les Couplets vous répugnent, supplée y par une petite pièce de vers, qui passera pour anonyme; vous serez bientôt reconnu au stile; mais ne vous en tenez pas là, glissez y quelques traits qui indique qu'elle est de vous; profités de cette occasion, pour leur dire un mot de vos sentiments pour Eux, dont j'ay remply tant de mes lettres.

12. (1775) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

ne les trouvez vous pas nobles, modérés et du stile de la vérité?

13. (1734) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je ne devrois pas me méprendre au stile, mais quelque fois on fait des qui pro quo.

14. (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Vous avez un stile enchanteur.

15. (1766) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je connais d'ailleurs son stile; en un mot, je suis sûr de mon fait.

16. (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il est noble, décent, écrit du stile convenable.

17. (1763) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Le stile qui est à la mode me porte plus que jamais à écrire avec la plus grande simplicité.

18. (1773) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Ne vous étonnez point si Je suis si peu instruite, Je n’ay point lû le mémoire de Linguet, il n’y a que la clarté et le charme de votre stile qui puisse me faire lire les choses dont le fond ne m’intéresse point.

19. (1754) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

J'ai lû les mémoires de Mylord Bollingbrok; il me semble qu'il parlait mieux qu'il n'écrivait; je vous avouë que je trouve autant d'obscurité dans son stile que dans sa conduite: il fait un portrait affreux du Comte d'Oxfordhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF0990096_1key001cor/nts/001 sans alléguer contre lui la moindre preuve, ni le moindre fait.

20. (1769) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Le stile est entre le vôtre et celui de ceux qui passent pour très bien Ecrire.

21. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

J’ay toujours rendu Compte à mes amis, de ce que vous me mandiés pour Eux; et de peur d’affoiblir vos expressions et de faire Tort à vôtre stile, je leurs ay presque toujours envoyé vos lettres; Je vous ay toujours dit fidellement ce que contenoit leurs réponses; Je n’ay point ajouté de réflexions, n’y de Commentaire sur le Texte; vous avez tort de vous croire mal avec eux, puisque vous n’avez point à vous reprocher d’avoir manqué à tous les sentimens que vous leurs devez; Je leurs enverray vôtre dernierre Lettre, et toutes celles où vous me parlerez d’eux; Car J’espère que vous m’écrirez souvent, et que vous vous ferez un devoir de me dédommager avec usure de vôtre Long silence; J’ay plus besoin que Jamais de vôtre secours; Je n’ay plus de ressources Contre l’ennuye; J’éprouve le malheur, d’une Education négligée; l’ignorance rend la Vieillesse bien plus pêsante, son poids me paroit insupportable; Je ne regrette point les agréments de la Jeunesse; et encore moins l’employe que mes semblables en font et que j’en ay fait moy même; Je regarde tout cela aujourd’huy, Comme un tems perdu; Je voudrois avoir acquis des goûts, des Connoissances, de la Curiosité.

/ 32