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2. (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Le Rôle que J’ay à Jouer sur le théâtre de la chose publique me dispense d’avoir un sentiment, une opinion ou du moins d’en entretenir les autres. […] Comment pouvez vous croire que Je cesse de vous aimer, vous qui êtes unique en votre Espèce, que J’ay constamment et uniquement admiré, vous qui m’avez toujours assez bien traité, et qui me traiterez encore bien à l’avenir à ce que J’espère, en reprenant l’habitude de m’envoyer toutes vos productions, Excepté celles qui regardent la chose publique, à laquelle je ne pense que pour faire des voeux pour qu’elle aille bien.

3. (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

que dites vous en tout genre de ce monstre énorme qu’on appelle le public, et qui a tant d’oreilles et de langues, http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240117a_1key001cor/txt/001et tanthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1240117a_1key001cor/txt/001 privé des yeux?

4. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

On chantait à Rome sur le théâtre public devant quarante mille auditeurs, où va t-on après la mort?

5. (1751) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Mais madame quand on a le malheur à Paris d'être un homme public dans le sens où je l'étais, savez vous ce qu'il faut faire? […] J'aimerais bien mieux la faire lire à des personnes de votre espèce que de l'exposer au public.

6. (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Adieu, Je vous quitte, pour Ecrire à la grand maman; Je lui envoye vôtre lettre; Elle luy confirmera la continuation de vos sentiments pour elle, et pour son mary; Ils méritent l’un et l’autre l’estime et l’attachement du public; et surtout de vous et de moy; c’est là ce qui fonde le plus nôtre fraternité.

7. (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je suis très fâchée contre vous, tout le monde me vient dire des traits et des articles d'un ouvrage qui fait grand bruit, et Je n'apprend tout cela que par le public.

8. (1766) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je prie Mr Le Président Hainaut de le lire attentivement; vos suffrages serviront beaucoup à déterminer celui du public, et le public influera sur le conseil du Roi.

9. (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Joignez à tout celà l’acclamation de la voix publique, son lot me parait un des meilleurs de ce monde.

10. (1771) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il y en Eût un de Mr Duclos qui est inéfable; c’est dommage qu’il ne soit pas imprimé; il ne s’en est Jamais Je crois prononcée en publique de ce genre.

11. (1763) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

J'aimerois à la folie avoir une correspondance avec vous si vous étiez bien aise d'en avoir avec moi, mais vous n'avez Jamais rien à me dire, ce n'est que par le public que J'apprends ce que vous pensez, ce que vous dites, ce que vous faites, vous ne me Jugez digne d'aucune confidence.

12. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je puis vous assurer qu’il est aussi aimable dans la société, qu’il est grand et respectable à la tête de la chose publique.

13. (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il n'y a pas un mot dans toutes les trois qui Eussent pu vous faire des tracasseries avec qui que ce soit quand Je les aurois rendües publiques, mais Je vous proteste avec la plus grande vérité qu'elle n'a pas vû le Jour.

14. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

C'est à vous que je veux plaire; vous étes mon public.

15. (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Vous ne me manderiez aucune nouvelle de la roüe de fortune sur la quelle tournent nos ministres du haut en bas, ni des sottises publiques, ni des particulières.

16. (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Ne me distinguerez vous point du public?

17. (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Mais, monsieur, vous auriés fait encore mieux de lui laisser ignorer L'offense; il y avoit plus de quatre mois que nous n'étions occupée qu'à lui dérober la connoissance de cette brochure, craignant l'effet qu'elle pourroit lui faire; vous avez détruit toute nos mesures; heureusement il n'en n'a pas été fort troublé; le Grand succès de son livre (qui lui est fort prouvé) lui a fait mépriser cette critique; il vous a répondu ainsy je n'ay point à vous apprendre ce qu'il pense; mais je vous dirai ce que pense le public.

18. (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il fut permis il y a trente ans de porter le bois de chaufage à Genêve sur la prétendue réquisition des états, parce qu'alors quelques personnes qui avaient entrée aux états avaient du bois à vendre; mais dans l'extrémité où nous allons être réduits cette faible raison ne doit plus subsister, tout doit céder à l'intérêt public.

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