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3. (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Et n'est-ce rien s'il vous plait après avoir mangé de la merde, que de promettre aux Juifs de la part de Dieu, qu'ils mangeront de la chair d'homme tout leur saoulhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1060459b_1key001cor/nts/002? […] Pour peu que vous eussiez de Curiosité, je vous prouverais qu'il n'y a point eu de peuple qui n'ait mangé communément des petits garçons et des petites filles; et vous m'avoüerez même que ce n'est pas un aussi grand mal d'en manger deux ou trois, que d'en égorger des milliers, comme nous faisons poliment en Allemagne.

4. (1769) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

La bonne compagnie chez vous ne déjeune pas parce qu'elle a trop soupé, mais moi je suis dans un païs où les médecinshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180419b_1key001cor/nts/001 sont Italiens, et où ils veulent absolument qu'on mange un croûton à certains jours. […] Vous saurez, Madame, qu'il y a une trentaine de cuisiniers répandus dans l'Europe, qui depuis quelques années font des petits pâtés dont tout le monde veut manger. […] Le comte D'Aranda en mange beaucoup avec ses amis.

5. (1774) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Joseph et sa pucelle N'avaient rien à manger.

6. (1768) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

J'ai vu des Limassons à qui j'avais coupé le cou, manger au bout de trois semaines. St Denis porta sa tête comme vous savez, mais il ne mangea pas.

7. (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Il n’a jamais été si difficile d’envoier un pot de marmelade dans vôtre païs, lorsque toute l’Europe en mange.

8. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je crois que les Russes mangeront bientôt celui des Turcs.

9. (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

On y rit des sottises de Paris et Tronchin guérit les gens quand on a trop mangé.

10. (1775) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Mr D'Argental s'obstine à me croire tombé dans une espèce d'apopléxie pour avoir été gourmand; et le fait est que mon accident me prit après avoir été un jour sans manger.

11. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Mais mon cher Voltaire, je ne me soucie plus de rien; il n’y a de différence d’une otomate à moy, que la possibilité de parler, La nécessité de manger, et de d’ormir qui sont pour moy la Cause de mille incommodité; Je voudrois sçavoir pour quoy La nature n’est Composée que d’Etres malheureux; Car je suis persuadée, qu’il n’y en à pas un seul de véritablement heureux; et J’en suis si convaincûe, que je n’envie le sort n’y l’état de personnes; n’y d’aucunes espèces d’individus, tel qu’il puissent être, depuis l’huitre Jusqu’à l’ange.

12. (1751) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Conservez vous, ne mangez point trop.

13. (1772) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Vous êtes dans une situation bien différente; il vous faut de la dissipation, elle vous est aussi nécessaire que le manger et le dormir.

14. (1751) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Savez vous que vous étiez des esclaves à Sceaux et à Anet, ouy des esclaves, en comparaison de la vraye liberté qu'on goûte à Potsdam avec un roy qui a gagné cinq batailles, et par dessus cela on mange des fraises, des pêches, des raisins, des ananas au mois de janvier.

15. (1754) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Si vous avez des rentes viagères sur le Roi, Madame, ménagez-vous beaucoup, mangez peu, couchez-vous de bonne heure, et vivez cent ans.

16. (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il les étrangloit tous; une seule petitte chienne qui se trouva pleine eut grâçe devant ses yeux, il la lécha, la caressa, lui fit part de sa nouriture, elle accoucha, il ne fit aucun mal à toute sa petitte famille et Je ne sçay ce qu'elle devint, mais il arriva un jour que des mâtins vinrent aboyer le lion à la grille de sa loge; La petite chienne se Joignit à Eux, aboya le lyon et lui tira les oreilles; la punition fut prompte, il l'étrangla, mais le repentir suivit de près, il ne la mangea point, il se coucha auprès d'elle et parût pénétré de la plus grande tristesse; on Espéra qu'une inclination nouvelle pourroit le consoler, on se trompa, il étrangla sans miséricorde tous les chiens qu'on lui donnat.

17. (1773) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Nôtre faculté de penser s'en ira bientôt comme nôtre faculté de manger et de boire.

18. (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Nous n'avons encor sçu imiter les Anglais, ni en finances, ni en marine, ni en philosophie, ni en agriculture; il ne manque plus à ma chère patrie que de se battre pour des billets de confession, pour des places à l'hôpital, et de se jetter à la tête la fayence à cû noir sur la quelle elle mange.

19. (1759) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Vous me demandez ce que vous devez lire, comme les malades demandent ce qu'ils doivent manger; mais il faut avoir de l'apétit, et vous avez peu d'apétit avec beaucoup de goût; heureux qui a assez faim pour dévorer l'ancien Testament!

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