L'imagination y trouve mieux son compte.
1er 9bre 1769 Si je suis en vie au printems, Madame, je compte venir passer dix ou douze jours auprès de vous avec made Denis.
25 avril [1760] Je suis si touché de votre lettre madame que j'ay l'insolence de vous envoyer deux petits manuscritshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050261_1key001cor/nts/001 très indignes de vous, tant je compte sur vos bontez.
Je voudrois bien qu'il y eût un terme où j'aurois l'assurance de vous revoir, mais J'ay bien peur mon cher Voltaire, que nous n'ayons d'autre rendez vous qu'au champs Elisées; nous n'aurons rien à changer à nos figures, elles se trouverons en les conservant tels qu'elles sont, à l'unisson des ombres; mais J'espère que la mienne verra la vôtre; ainsy loin de rien perdre, Je compte gagner beaucoup.
Je souffre de l’absence de mes parents; on me s’opposera point à ce que je leur rende une petite visitte; J’en feray demander la permission le mois prochain; Je ne puis pas m’éloigner de chés moi dans ce moment cy; J’attend mr Horace Walpole, mad. sa sœurhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220019_1key001cor/nts/004 loge chez moi, mais dès que l’un et l’autre seront retournés en Angleterre Je compte aller à Chanteloup; c’est un grand voyage pour quelqu’un de mon âge, mais l’amitié est la fontaine de Jouvence, Je ne désire de la santé et des forces que pour Jouir du bonheur de vivre avec mes amis; Jugez quel plaisir J’aurois de vous revoir.
J’ay toujours rendu Compte à mes amis, de ce que vous me mandiés pour Eux; et de peur d’affoiblir vos expressions et de faire Tort à vôtre stile, je leurs ay presque toujours envoyé vos lettres; Je vous ay toujours dit fidellement ce que contenoit leurs réponses; Je n’ay point ajouté de réflexions, n’y de Commentaire sur le Texte; vous avez tort de vous croire mal avec eux, puisque vous n’avez point à vous reprocher d’avoir manqué à tous les sentimens que vous leurs devez; Je leurs enverray vôtre dernierre Lettre, et toutes celles où vous me parlerez d’eux; Car J’espère que vous m’écrirez souvent, et que vous vous ferez un devoir de me dédommager avec usure de vôtre Long silence; J’ay plus besoin que Jamais de vôtre secours; Je n’ay plus de ressources Contre l’ennuye; J’éprouve le malheur, d’une Education négligée; l’ignorance rend la Vieillesse bien plus pêsante, son poids me paroit insupportable; Je ne regrette point les agréments de la Jeunesse; et encore moins l’employe que mes semblables en font et que j’en ay fait moy même; Je regarde tout cela aujourd’huy, Comme un tems perdu; Je voudrois avoir acquis des goûts, des Connoissances, de la Curiosité.
Je sais qu'elle compte parmi ses vertus celle de ne point écouter l'imposture, et surtout de ne point persécuter ceux qui sont en bute à de telles imputations.
4e May 1772 Les quatre ou cinq ans dont vous me parlezhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220366_1key001cor/nts/001, Madame, suposeraient pour mon compte quatre vingt deux ou quatre vingt trois, ce qui n’est pas dans l’ordre des probabilités.
Je ne compte que sur elle; je n'aurai d'obligation qu'à elle.
Je suis absorbé dans un compte que je me rends à moi même par ordre alphabétique, de tout ce que je dois penser sur ce monde cy et sur l'autre, le tout, pour mon usage, et peut être après ma mort, pour l'usage des honnêtes genshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050148_1key001cor/nts/003.
Je compte d'ailleurs sur sa protection autant que je suis charmé de son esprit juste et délicat.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200211b_1key001cor/nts/004 Dans une seconde lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200211b_1key001cor/nts/005, elle me mande que vous lui avez Ecrit sous l'adresse de sa femme de chambre, en lui envoyant six montres, qu'elle les a envoyée sur le champ à son mari, qu'elle le menace de les prendre toutes six sur son compte s'il ne les fait pas achetter par le roy.
J'attend leur retour avec impatience, et c'est le seul avantage que Je compte tirer de tout cecy, c'est le seul intérêt que J'y prend; Je regarde les ambitieux comme des foux et les plaçes qu'ils occuppent comme des rôles qu'ils Joüent bien ou mal.
Mon petit parti, d'ailleurs, m'amuse beaucoup; j'avoüe que tous mes complices n'ont pas sacrifié aux grâces; mais s'ils étaient tous aimables, ils ne seraient pas si attachés à la bonne cause; les gens de bonne compagnie ne se font point prosélytes; ils sont tièdes; ils ne songent qu'à plaire; Dieu leur demandera un jour compte de leurs talents.
Je me contente de rendre les moments présents supportables, Je vis avec plusieurs personnes aimables qui ont de l'humanité, de la compassion, il en résulte L'apparence de l'amitié, Je m'en contente; J'écarte la tristesse autant qu'il m'est possible, Je me livre à toutes les dissipations qui se présentent; enfin à tout prendre Je suis moins malheureuse que Je ne devrois l'être; vous ne seriez pas mécontent de moi si Je vous rendois compte de ma façon de penser, et ce seroit un grand plaisir que J'aurois.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040423_1key001cor/txt/001Je compte sur les chants de la Pucelle que vous me promettez; prenez soin de mon amusement je vous suplie, je n'en peux recevoir de personne autant que de vous.
Je compte les relire aujourd'huy avec la grand maman, et Je remet à demain à ajouter à cette Lettre le Jugement que nous en aurons porté.