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2. (1760) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je vous prie très instamment de me tirer de cette inquiétude.

3. (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

La D. de Choiseul m'avoit encouragée à prendre la liberté de la lire, J'avois bien envie de pousser la témérité plus loin et de ne l'envoyer qu'après en avoir tiré une copie, mais Je ne voulus pas retarder d'une poste le plaisir qu'en recevroit mr Walpole.

4. (1771) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Mais vous, Madame, comment vous êtes vous tirée d’affaire dans les réductions qu’on a faittes sur vôtre revenu?

5. (1760) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Depuis votre dernière lettre j'ay presque toujours été malade; J'aurois Eû grand besoin que vous Eussiez pris soin de moi; tout ce qui me vient de vous me tire de la létargie qui devient presque mon état habituel; Jamais vos lettres ni vos ouvrages ne peuvent arriver mal à propos, Je vous trouve le seul homme vivant qui soit sur terre; tout ce qu'on lit, tout ce qu'on entend est semblable aux commentateurs de votre temple du goût, qui disent ce qu'on pensa mais qui ne pensent pointhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1050135_1key001cor/nts/002; enfin, tout cecy ressemble aux limbes. Au nom de dieu tirez moi de mon Ennuy, et soyez sûr que quand même on attaqueroit les rentes viagères, vos lettres et vos ouvrages ne m'en feroient pas moins de plaisirs.

6. (1732) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

En vérité si vous placez ce jeune homme vous ferez une action charmante, vous encouragerez un talent bien décidé qu'il a pour les vers, vous vous attacherez pour le reste de votre vie quelqu'un d'aimable qui vous devra tout, vous aurez le plaisir d'avoir tiré le mérite de la misère et de l'avoir mis dans la meilleure école du monde.

7. (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il n'y a que vous qui me tiriez de L'ennuy; vous me plaignez sans cesse.

8. (1774) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Tirez moy d'inquiétude tout au plus vite.

9. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je vous nommeray dix personnes qui ont vôtre Epitre à Horace, vous m’en parlés, vous me l’offrez, vous n’attendez que mon consentement pour me l’envoyer; je me hâte de vous marquer mon empressement, vôtre réponse se fait attendre mille ans, et finit par être un refus; c’est là Comme vous traitéz vos amis, c’est à ceux qui vous déchirent les oreilles, c’est à ceux à qui vous devriés les tirer que vous communiquez ce que vous avez de plus précieux, que vous confiéz vos secrets, dont ils donnent des copies à tous leurs bons amis, dont je n’ay pas L’honneur d’être; pour dédomagement vous voulés bien me procurer d’entendre les loix de Minos.

10. (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il les étrangloit tous; une seule petitte chienne qui se trouva pleine eut grâçe devant ses yeux, il la lécha, la caressa, lui fit part de sa nouriture, elle accoucha, il ne fit aucun mal à toute sa petitte famille et Je ne sçay ce qu'elle devint, mais il arriva un jour que des mâtins vinrent aboyer le lion à la grille de sa loge; La petite chienne se Joignit à Eux, aboya le lyon et lui tira les oreilles; la punition fut prompte, il l'étrangla, mais le repentir suivit de près, il ne la mangea point, il se coucha auprès d'elle et parût pénétré de la plus grande tristesse; on Espéra qu'une inclination nouvelle pourroit le consoler, on se trompa, il étrangla sans miséricorde tous les chiens qu'on lui donnat. Ne vous paroit il pas qu'on peut tirer beaucoup de Moral de ce fait (qui est de la plus grande vérité) sur l'ingratitude, sur le besoin que l'on a d'aimer ou du moins d'avoir de la société?

11. (1766) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Ne croyez donc Jamais rien de ce qu'ils pourront vous dire contre moi, et si vous voulez pour votre plus grande sûreté que Je vous renvoye vos cinq ou six dernières lettres, vous en êtes le maitre; vous verrez par vous même qu'il n'y a pas un mot qui puisse blesser personne, et que quand J'aurois Eû intention de vous nuire elles n'auroient pas pû servir à ce dessein; Je n'ay point la sotte gloriole de tirer vanité des attentions qu'on a pour moi, et Je ne suis pas assez malhonnête personne pour abuser de la confiance.

12. (1764) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Je viens de lire une histoire d'Ecosse qui n'est pour ainsi dire que la vie de Marie Stuart, elle a mis le comble à ma tristesse; J'espère que votre Corneille me tirera de cet Etat.

13. (1768) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Vous me donné un conseil que vous ne prenés pas pour vous: vous ne méprisez ni le monde ni la vie, et vous avez raison; vous tirez bon party de l'une et de l'autre; vous mettez de la valeur à tout; tout vous affecte, tout vous anime; vous annéantissez les Pompignans, les Ribaniers, les Fréron, &c.

14. (1761) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Elle ne m'a pourtant donné aucune envie de me tuer, et je sens que je ne me serais jamais tiré un coup de pistolet par la tête pour un baiser âcre de made Volmar.

15. (1770) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

On s'est mis à tirer sur les passants dans la sainte cité de maître Jean Calvin.

16. (1772) Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand to Voltaire

Il n'y a que vous mon cher Voltaire qui sachiez tirer party de tout, pour qui tous les lieux, tous les tems, tous les âges ne dérangent point votre bonheur.

17. (1756) Voltaire to Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Je présume madame que vous tirez un bien meilleur parti encore de votre situation que moy de la mienne.

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