Je vous nommeray dix personnes qui ont vôtre Epitre à Horace, vous m’en parlés, vous me l’offrez, vous n’attendez que mon consentement pour me l’envoyer; je me hâte de vous marquer mon empressement, vôtre réponse se fait attendre mille ans, et finit par être un refus; c’est là Comme vous traitéz vos amis, c’est à ceux qui vous déchirent les oreilles, c’est à ceux à qui vous devriés les tirer que vous communiquez ce que vous avez de plus précieux, que vous confiéz vos secrets, dont ils donnent des copies à tous leurs bons amis, dont je n’ay pas L’honneur d’être; pour dédomagement vous voulés bien me procurer d’entendre les loix de Minos.
Cette épitre à Horace n’est pas finie, elle est d’ailleurs fort scabreuse, et elle demanderait un secret bien plus profond que le souper des loix de Minos.
Je crois que c'est un secret infaillible.
Il n’y a d’autre secret pour échapper à cette harpie que de ne jamais faire d’autre ouvrage que son épitaphe, de ne bâtir d’autre édifice que son tombeau, et de se mettre dedans au plus vîte.
Je vous avertis que je fais beaucoup plus de cas des loix de Minos que de mon commerce secret avec Horace.
Vivéz, philosophéz avec vos amis; qu'ils trompent le temps avec vous, qu'ils égaient avec vous le chagrin secret de la vieillesse, qu'ils vivent pour eux et pour vous.
http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1210344_1key001cor/nts/002 Ce qui m'a paru le plus beau dans le discours de Mr le Prince de Beauvau, c'est le secret qu'il a trouvé de relever tous les services que Mr Le Duc De Choiseul a rendus à l'état; et qu'en fesant l'éloge du Roi il a fait celui de Mr le Duc de Choiseul sans que le Roi en puisse prendre le moindre ombrage.
Mais le plus grand tort est dans ceux qui ont trouvé le secret de ruiner la France en deux ans dans une guerre auxiliaire.
Je suis logé commodément dans un beau palais, j'ay auprès de moy deux ou trois impies avec les quels je dine régulièrement, et plus sobrement qu'un dévot; quand je me porte bien je soupe avec le roy, et la conversation ne roule ny sur les tracasseries particulières ny sur les inutilitez générales, mais sur le bon goust, sur tous les arts, sur la vraye philosofie, sur le moyen d'être heureux, sur celuy de discerner le vray d'avec le faux, sur la liberté de penser, sur les véritez que Loke enseigne, et que la Sorbonne ignore, sur le secret de mettre la paix dans un royaume par des billets de confession.
Je vous ai déjà dithttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1180340_1key001cor/nts/005 que j'avais trouvé un admirable secret, c'est de me faire lire et relire tous les bons livres à table, et d'en dire mon avis.
Voylà le secret d'éviter l'ennuy dont vous me parlez, mais pour cela il faut avoir la rage de L'étude comme luy, et comme moy son serviteur chétif.
Vous ferez fort bien, madame, de ne plus confier nos secrets à ceux qui les font imprimer, et qui violent ainsi le droit des gens.
J'ai trouvé le secret d'avoir des vers à soie dans un païs tout couvert de neiges sept mois de l'année; et ma soie dans mon climat barbare est meilleure que celle d'Italie.
Faites m’en une Je vous conjure, Je vous garderay le secret si vous l’Exigez.
De toutes les sottises énormes que J'ay vû dans ma vie, Je n'en connâis point de plus grande que celle des Jésuites; ils passaient pour de fins politiques, et ils ont trouvé le secret de se faire chasser déjà de trois royaumeshttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1160117_1key001cor/nts/003 en attendant mieux.
Le grand secret des vers c'est qu'ils puissent s'ajuster à toutes les conditions et à toutes les situations où l'on se trouve.