J'attends avec impatience vôtre dom Pédre, et tout ce qui l'accompagne; on Loüe extrêmement un petit Ecrit sur La raison; La mienne s'accomode bien de la vôtre, Je voudrois toujours vous lire, et c'est le parti que je seray forcée de prendre; car malgré vos magnifiques Eloges, Je ne trouve ma félicité particulière que dans ce que vous faites.
Je compte sur la vôtre en vous répondant de la mienne, c’est ce qui fait ma consolation dans mes neiges et dans mes souffrances.
Je dois la mienne au parti que j'ai pris.
La mienne consiste à souffrir patiemment, ce qui coûte un peu; et à vous être attaché, Madame, avec le plus tendre respect.
Notre corespondance qui s'étoit ranimée étoit devenû pour moi un spécifique contre l'ennuy, et voilà que vous me refusez ce secour; cela n'est pas bien, monsieur; vous connoissez si parfaitement tout les plis et replis de l'âme, tout ce qui l'afflige, tout ce qui la console, vous avez si bien démêlé combien la mienne est sensible à l'amitié qu'il est mal à vous de ne m'en pas accorder du moins quelque apparence.
La mienne n'est pas trop bonne, mais il est nécessaire d'avoir patience.
Sçavez vous ce que Je serois si Je choisissoit la mienne?
Je présume madame que vous tirez un bien meilleur parti encore de votre situation que moy de la mienne.
Il faut que je vous console encor, en vous disant que je crois vôtre situation très supérieure à la mienne.
Je voudrois bien qu'il y eût un terme où j'aurois l'assurance de vous revoir, mais J'ay bien peur mon cher Voltaire, que nous n'ayons d'autre rendez vous qu'au champs Elisées; nous n'aurons rien à changer à nos figures, elles se trouverons en les conservant tels qu'elles sont, à l'unisson des ombres; mais J'espère que la mienne verra la vôtre; ainsy loin de rien perdre, Je compte gagner beaucoup.
Je conserveray pendant toutte la mienne les sentiments que je vous ay vouez et j'aimeray toujours Paris à cause de vous et du petit nombre des élus.
Pour la mienne elle n'est pas de même, Je me figure que si Je vis encore quelques années Je deviendray comme le président, et certainement il vaut mieux finir que d'Exister de cette sorte.
J'ai été toujours accablé d'occupations http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110386b_1key001cor/txt/014qui m'angloutissaienthttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1110386b_1key001cor/txt/014 tous mes moments, mais les plus agréables sont ceux où je reçois de vos nouvelles, et où je peux vous dire combien vôtre âme plait à la mienne, et à quel point je vous regrette.
Je crois bien (vanité à part) qu'il y a quelque ressemblance entre vôtre cervelle et la mienne.
Je fais monderhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1250410_1key001cor/nts/002 la mienne, et je la fais un peu cuire.
La mienne prend la liberté d'embrasser la vôtre.