Je ne saurois vous reconnoitre à de semblables traits; cependant si c'est vous je croiray sans peine que vous voyé très bonne Compagnie; mais que vos Correspondances ne sont pas toutes du bon ton.
J'aimerois à la folie avoir une correspondance avec vous si vous étiez bien aise d'en avoir avec moi, mais vous n'avez Jamais rien à me dire, ce n'est que par le public que J'apprends ce que vous pensez, ce que vous dites, ce que vous faites, vous ne me Jugez digne d'aucune confidence.
Nous nous sommes secondé l’un et l’autre pour rendre témoignage de vos sentimens pour les maitres de la maison, mais ils prétendent qu’ils n’en ont Jamais doûté; en vérité Je le crois; soyez donc tranquile; bannissez toute inquiétude; ils ne se permettent aucune correspondance, mais Je m’entremettray toujours avec plaisir entre vous et Eux.
Je suis très convaincû qu'on seroit ravi de me brouiller avec vous et que messrs les philosophes modernes ne me veulent pas de bien, ils seroient ravis de me faire perdre votre correspondance et votre amitié.
Votre Correspondance avec ma grand maman Gargantua me ravit; elle vous répond à ce qu'il y a de sollide, c'est ce qui doit luy appartenir; pour moy je ne suis que pour le frivole, Je ne vois point dans l'histoire des souliershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190251_1key001cor/txt/001, l'Etablissemens des Manufactures, Je n'y vois qu'un très beau sujet de conte de fées, qui pouroit surpasser Cendrillon; Voilà Monsieur, les progrès de mon esprit et de ma raison qui au bout de soixante et mille ans que J'ay vécû me mettent à Côté des enfans de quatre ans; ah!
Ce n'est pas une chose gaye mon cher Voltaire que de viellir, surtout quand on n'a point fait les provisions dont vous me parlezhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1200359_1key001cor/nts/005; si Je ne me chauffoit qu'au feu que J'ay préparé Je serois toute de glace, mais par ma correspondance avec vous Je me trouve au coin de votre feu et m'en trouve très bien.
Votre dernière lettrehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140097_1key001cor/nts/003 m'avoit fait un plaisir extrême, elle m'avoit fait espérer une correspondance qui seroit pour moi une occupation qui Ecarteroit l'ennuy et vous sçavez que J'ay besoin de préservatif contre cette maladie de l'âme.
Depuis ma correspondance avec l'Empereur de la Chine, je me suis beaucoup familiarisé avec les rois; mais je crains un certain public de Paris qu'il est beaucoup plus difficile d'aprivoiser.
Je Jugeray par votre réponse si vous souhaitez véritablement maintenir notre correspondance; il faut qu'elle soit fondée sur L'amitié et la confiance, sans cela ce n'est pas la peine.
Je m’offre mon cher Voltaire à être l’entrepôt de votre correspondance.
Dupuits il y a environ deux moishttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220319b_1key001cor/nts/001, Je me laissay persuadés qu’il venoit de votre part; apparemment qu’il n’en étoit rien puisque vous ne répondites point à tout ce que je le chargeay de vous dire; et par vôtre Lettre d’aujourd’huy je juge que vous n’avez peut être pas sçû qu’il m’eût vûe; Enfin, Enfin oublions le passé et reprenons nôtre Correspondance.
Adieu, monsieur; votre amitié, votre correspondance est ce qui m'attache le plus à la vie, c'est le seul plaisir qui me reste.
Votre correspondance m'honore infiniment, mais je n'ay pas la vanité d'en faire trophée; ils n'ont nulle connoissance de ce que vous m'écrivez; La lettre sur Montcrif n'est devenüe publique que par Eux, d'ont l'unhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140040_1key001cor/nts/001 d'eux l'avoit retenüe pour l'avoir entendû lire une seule fois.
Jacques avec qui cependant je n'imagine pas qu'elle ayt grande Correspondance; mais elle luy a accordée sa protection.
Sa correspondance avec mr Guillemet est Ravissante.