Votre Correspondance avec ma grand maman Gargantua me ravit; elle vous répond à ce qu'il y a de sollide, c'est ce qui doit luy appartenir; pour moy je ne suis que pour le frivole, Je ne vois point dans l'histoire des souliershttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1190251_1key001cor/txt/001, l'Etablissemens des Manufactures, Je n'y vois qu'un très beau sujet de conte de fées, qui pouroit surpasser Cendrillon; Voilà Monsieur, les progrès de mon esprit et de ma raison qui au bout de soixante et mille ans que J'ay vécû me mettent à Côté des enfans de quatre ans; ah!
Je vous conte tout celà madame parceque j'en suis plein.
Je m'amusais à faire des contes de ma mère l'oye, ne pouvant plus lire du tout.
Il rendroit la reine encore plus sourde que lui s'il lui nommoit la Pucelle, mais ne croyez pas en être quite pour une bonne plaisanterie; adressez la à mr Le D. de Choiseul, ainsy que tous vos contes sous une double enveloppe et je vous assure que cela me parviendra.
J'aime mieux lire un conte de Lafontaine (quoique par parentèse ses contes soient autant au dessous de l'Arioste que l'écolier est audessous du maître).
Lisez les vers, quand vous serez dans un de ces moments de loisir où L'on s'amuserait d'un conte de Bocace ou de la Fontaine, lisez la prose quand vous serez un peu de mauvaise humeur contre les misérables préjugez qui gouvernent le monde, et contre les fanatiques; et ensuitte jettez le paquet au feu.
Je relis les contes de fées, ceux de mad.
D'ailleurs, mon goût pour les contes est absolument tombé.
L'abbé Bazin est un habile homme, je l'honore, Je le révère, mais il se donne trop de peines et de soins; il ne sçait pas le conte de la Coutûre qui n'aimoit pas les sermons.
Le petit conte de la bégueulehttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1220366_1key001cor/nts/003 est d’un genre tout différent.
Il faut que je vous conte ce qu'on ne sait pas à Paris.
Revenons à vos contes.
Vraiment, Madame, ce serait un beau jour pour moi, que le petit souper dont vous me parlez, avec mr le mal de Richelieu, et mr le Présidt Hainaut; mais en attendant le souper, je vous assure, sans vanité, que je vous ferais des contes que vous prendriez pour des mille et une nuit, et qui pourtant sont très véritables.
Ils passent leur vie à recevoir de bonne foi des contes de peau d'âne comme on reçoit tous les jours de la monnoie sans en éxaminer ni le poids ni le titre.
Plût à Dieu, Madame, pour le bien que je vous veux, qu'on eût pû aumoins copier fidèlement le conte du Tonneauhttp://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1040397b_1key001cor/nts/009, du doyen Suift!